Cyril Triolaire, Tréteaux dans le Massif : Circulations et mobilités professionnelles théâtrales en province des Lumières à la Belle Époque
Tréteaux dans le Massif est un projet hybride faisant dialoguer chercheurs et artistes autour des circulations et mobilités professionnelles théâtrales à travers le Massif central entre 1750 et 1910, initié par le Wakan Théâtre et soutenu par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Ce volume présente les résultats d’une enquête inédite conduite au cœur du Massif central à la suite des artistes de scène professionnels y ayant évolué entre Lumières et Belle Époque. Au cœur de douze départements s’imbriquent des échelles de vie et d’échanges ; l’animation de la vie théâtrale se construit autour de villes et de bourgs toujours plus nombreux à se doter de structures de spectacle fixes et pérennes au fil du temps. S’immerger là revient à dessiner et à analyser les régimes dramatiques en vigueur, ceux des privilèges et des initiatives des nouveaux intermédiaires culturels de la fin de l’Ancien Régime, de la liberté proclamée par Le Chapelier en Révolution, du privilège napoléonien et de son néo-régionalisme théâtral fonctionnel mis en place en 1806-1807 et de la pleine libéralisation enfin de tout un secteur à compter de 1864. Cet ouvrage permet d’apprécier tout à la fois l’importance des infrastructures et de l’environnement des échanges, de mettre l’accent sur l’espace et les territoires, indissociables de l’étude des acteurs, de leurs troupes et de leurs directeurs. Il offre à lire une histoire matérielle, sociale, culturelle et sensible des circulations professionnelles théâtrales et du voyage des comédiens.
Cyril Triolaire est maître de conférences en études théâtrales à l’Université Clermont Auvergne et spécialiste de l’histoire des spectacles et de la vie théâtrale en France aux XVIIIe et XIXe siècles. Il est également l’auteur aux PUBP de Le théâtre en province pendant le Consulat et l’Empire et le codirecteur de Les espaces du spectacle vivant dans la ville. Permanences, mutations, hybridité (XVIIIe et XIXe siècles).
—