Entre fictions et migrations dans l’œuvre de Juan Pablo Villalobos / Entre ficciones y migraciones en la obra de Juan Pablo Villalobos (Montpellier)
Appel à communications pour une Journée d’études
Entre fictions et migrations dans l’œuvre de Juan Pablo Villalobos
13 et 14 avril 2023
Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint Charles
Juan Pablo Villalobos (Guadalajara, 1973) est l’un des romanciers les plus reconnus de la littérature mexicaine actuelle. Villalobos est l’auteur de Fiesta en la madriguera (2010), Si viviéramos en un lugar normal (2012), Te vendo un perro (2015), No voy a pedirle a nadie que me crea (2016), Yo tuve un sueño (2018), La invasión del pueblo del espíritu (2020), Peluquería y letras (2022), publiés chez Anagrama, et No estilo de Jalisco (2014) écrit en portugais et publié chez Realejo/Bateia. Son œuvre littéraire a été traduite dans plus de quinze pays. Il a été traduit en français par Claude Bleton et publié par les maisons d’édition Actes Sud (Les temps perdus, 2016 ; Si nous vivions dans un endroit normal, 2014 ; Dans le terrier du lapin blanc, 2011) et Buchet-Castel (Personne n’est obligé de me croire, 2018). En 2016, il remporte le célèbre prix Herralde de roman en espagnol pour le roman No voy a pedirle a nadie que me crea.
De par sa forte visibilité ces dernières années, l’œuvre littéraire de Villalobos nous permet de nous interroger sur la façon dont l’écrivain met en exergue les enjeux de la réalité et de la fiction par le biais de jeux des voix narratives. L’expérience personnelle de Villalobos, ses migrations ainsi que sa position éthique face aux défis des réalités du monde actuel, sont des ressources qui lui permettent de déconstruire les rapports entre la fiction et la non-fiction, y compris les codes d’une écriture du « je » qui est constamment mise à l’épreuve. En effet, sa vie à Barcelone depuis 2004, ainsi que son séjour au Brésil de 2011 à 2014, ne sont qu’une partie des épisodes charnières représentés dans ses œuvres à l’aide de différentes stratégies narratives : d’une part, au moyen de la mise en question d’une mémoire du temps présent dans la littérature, et d’autre part, à travers l’exploration des notions de « errance » et d’un « je » tantôt anonyme, tantôt autofictionnel.
Si le roman et la nouvelle s’avèrent les modes littéraires privilégiés par l’écrivain, il est possible de trouver dans son œuvre l’empreinte de la non-fiction, comprise comme l’ensemble d’éléments du réel (documents, images, entretiens, journaux) qui sont mis en relation avec les codes de la fiction. Ainsi, nous remarquons l’importance de la voix narrative et de son positionnement (par dédoublement ou jeux d’altérités) par rapport aux crises sociopolitiques du Mexique ou d’autres pays. En ce sens, le fait migratoire constitue une source incontournable, qu’il soit du fait de l’amalgame de migrations personnelles (sa vie entre le Mexique, le Brésil et l’Espagne), ou du fait des migrations issues du fait sociétal (par exemple, la migration d’enfants de l’Amérique centrale vers les États-Unis).
De la ville de Mexico à Barcelone en passant par un réseau de villes et de villages, il sera finalement question d’approfondir les manières dont les récits de Villalobos se situent dans des endroits clés, symboliques, qui mettent en perspective les principales problématiques d’un pays en particulier (le Mexique, l’Espagne) faisant écho à une réalité plus vaste, notamment celle des pays latino-américains. Enfin, nous situant dans le sillage du propre écrivain, nous nous mettons en quête d’explorer les liens entre l’humour, la fiction et le réalisme du temps présent, une relation qui propose une réflexion sur la construction d’une mémoire de « notre temps » et l’inscription de ce présent dans l’histoire.
Les communications pourront envisager les axes suivants :
a. Migration et littérature migrante.
b. L’errance et l’humour comme structures discursives.
c. Dynamiques de la représentation du « je ».
d. Dialogues et concomitances avec la littérature mexicaine et hispano-américaine actuelle, ainsi que d’autres formes artistiques.
Mots-clés : autofiction, non-fiction, errance, migration, humour.
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Conférencier d’honneur : Juan Pablo Villalobos
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Soumission des propositions :
Envoi des propositions : au plus tard pour le 27 janvier 2023.
Titre et bref résumé d’environ 250 à 300 mots en langue espagnole ou française.
Bio-bibliographie (10 à 12 lignes sur le parcours, le rattachement et les publications les plus importantes et récentes de l’auteur).
Chaque participant disposera de 20 minutes pour la communication et de 10 minutes pour les questions.
Les propositions sont à envoyer à : je.villalobos2023@gmail.com
Date de la décision du comité : lundi 13 février 2023.
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Comité organisateur :
Claudia Reyes García, Sergio Fregoso Sánchez, Alejandro Adalberto Mejía González.
Institut de Recherche Intersite Études Culturelles (IRIEC, EA – 740)
Université Paul-Valéry Montpellier 3
Perspectives de publication :
Une publication des contributions est prévue sous la forme d’un dossier thématique en ligne autour de l’œuvre de Juan Pablo Villalobos. Les communications retenues seront soumises à une évaluation en double aveugle.
Lieu :
Site Saint-Charles, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Adresse : Av. Saint-Charles, 34090 Montpellier. À proximité de l’arrêt de tram « Place Albert 1er ».
La journée d’étude sera en présentiel.
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Convocatoria de propuestas Jornada de estudios
Entre ficciones y migraciones en la obra de Juan Pablo Villalobos
13 y 14 de abril 2023
Universidad Paul Valéry Montpellier 3
Juan Pablo Villalobos (Guadalajara, 1973) es considerado como uno de los escritores más representativos de la literatura mexicana actual. Es autor de las novelas Fiesta en la madriguera (2010), Si viviéramos en un lugar normal (2012), Te vendo un perro (2015), No voy a pedirle a nadie que me crea (2016), Yo tuve un sueño (2018), La invasión del pueblo del espíritu (2020), Peluquería y letras (2022) publicadas por la editorial española Anagrama, y de No estilo de Jalisco (2014), novela escrita en portugués y publicada en Brasil por la editorial Realejo/Bateia. Su obra ha sido traducida y publicada en catorce países. En Francia, la editorial Actes Sud ha publicado algunas de sus novelas más reconocidas (Les temps perdus, 2016; Si nous vivions dans un endroit normal, 2014; Dans le terrier du lapin blanc, 2011). En 2016 ganó el prestigioso premio Herralde de novela con el libro No voy a pedirle a nadie que me crea.
Caracterizada por su solidez y calidad literaria, la obra de Villalobos ha adquirido una gran visibilidad en los últimos años. La escritura innovadora y audaz del autor deconstruye los vínculos entre la ficción y la no ficción, interrogando los códigos de los relatos en primera persona a través de historias que ponen de relieve su experiencia personal, su situación de sujeto migrante y su postura frente a las principales problemáticas de la realidad actual. Su vida en Barcelona, ciudad en donde reside desde 2004, así como su estancia en Brasil entre 2011 y 2014, son dos de los episodios biográficos decisivos que quedan plasmados en sus novelas. Para ello, el escritor utiliza diferentes estrategias, como el cuestionamiento de los límites entre la realidad y la ficción, o la presencia de un “yo” narrador que algunas veces permanece anónimo y otras sugiere un vínculo con el autor, apuntando así a la autoficción. La exploración de la noción de “errancia” y el constante juego de voces narrativas son, de igual forma, algunas de las características que conforman el estilo literario de Villalobos.
La novela y el cuento son los géneros predominantes en la obra de Villalobos. No obstante, podemos encontrar en algunas de sus producciones literarias la huella de la no ficción. Con esto nos referimos a la presencia en su literatura de un conjunto de “materiales”: documentos, imágenes, entrevistas, periódicos, que hacen referencia a la realidad factual. Estos elementos, cuyo origen parece externo al universo literario, son integrados a los relatos y ponen en jaque los códigos de la ficción. Debemos resaltar la importancia que adquiere, en la obra de Villalobos, la construcción de la voz narrativa y su postura respecto a temas como la crisis sociopolítica que se vive en México o en otros países. A través de estrategias como el desdoblamiento o la alteridad, la voz narrativa también aborda la experiencia de vida entre México, Brasil y España, así como el fenómeno de la migración infantil que viven los Estados Unidos.
De la Ciudad de México a Barcelona, pasando por diferentes ciudades y pueblos, los relatos de Villalobos se sitúan siempre en lugares clave, simbólicos, que ponen en perspectiva las principales problemáticas de países como México y España, y cuya resonancia alcanza una realidad más grande: la de América latina. Para finalizar, proponemos seguir los pasos de Villalobos y explorar los vínculos entre el humor, la ficción y el realismo del tiempo presente. Proponemos, entonces, una reflexión acerca de la construcción de una memoria de “nuestro tiempo” y de la inscripción de ese presente en la Historia.
Las comunicaciones pueden inscribirse en los ejes siguientes:
Migración y literatura migrante.
Errancia y humor como estructuras discursivas.
Dinámicas de la representación del “yo”.
Diálogos y concomitancias con la literatura mexicana y latinoamericana actual y otras formas artísticas.
Palabras clave: autoficción, no ficción, migración, humor, errancia.
Conferencista principal: Juan Pablo Villalobos
Envío de propuestas:
Las propuestas, título de la ponencia y resumen de entre 250 y 300 palabras, deberán ser enviadas a más tardar el día 27 de enero de 2023 al correo electrónico siguiente: je.villalobos2023@gmail.com. Además, las propuestas deberán incluir una reseña biobibliográfica de 10 a 12 líneas en la que se describa la trayectoria académica del participante, su universidad de adscripción y sus publicaciones más recientes y/o relevantes.
Cada participante dispondrá de 20 minutos para leer su ponencia y de 10 minutos para responder a las preguntas del público.
La resolución del comité organizador será comunicada a los participantes por correo electrónico a más tardar el lunes 13 de febrero de 2023.
Comité organizador:
Claudia Reyes García, Sergio Fregoso Sánchez, Alejandro Adalberto Mejía González.
Institut de Recherche Intersite Études Culturelles (IRIEC, EA – 740)
Université Paul-Valéry Montpellier 3
Perspectivas de publicación:
Se prevé la publicación de las ponencias en un dossier temático en línea consagrado a la obra de Juan Pablo Villalobos. Las ponencias seleccionadas serán sometidas a un proceso de evaluación por pares.
Lugar:
Site Saint-Charles, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Av. Saint-Charles, 34090 Montpellier. Parada del tramway: « Place Albert 1er ».
El encuentro se llevará a cabo de manera presencial.
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Bibliographie indicative / Bibliografía indicativa
Aínsa, Fernando, “Del espacio vivido al espacio del texto. Significación histórica y literaria del estar en el mundo”, Cuyo : Anuario de filosofía argentina y americana, n° 20, 2003, pp. 19-36.
Alberca, Manuel, El pacto ambiguo: de la novela autobiografica a la autoficcion, Madrid, Biblioteca Nueva, 2007.
Alberca, Manuel, Anderson, Linda, Autobiography, New York, Routledge, 2001.
Aubague, Laurent, Franco, Jean et Lara-Alengrin, Alba (dir.), Les littératures d’Amérique latine au XXe siècle : une poétique de la transgression ?, Paris, L’Harmattan, 2009.
Barthes, Roland, Le plaisir du texte [1973], Paris, Éditions Points, 2014.
Blanchot, Maurice, L’écriture du désastre [1980], Mayenne, Gallimard, 1991.
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Casas, Ana, “El simulacro del yo: la autoficción en la narrativa actual”, en Casas, Ana (comp.), La autoficción: reflexiones teóricas, Madrid, Arco/Libros, 2012, pp. 9-42.
Colonna, Vincent, Autofiction & autres mythomanies littéraires, Auch, Éditions Tristam, 2004.
Derrida, Jacques, L’écriture et la différence, Paris, Éditions du Seuil, 1967.
Derrida, Jacques, Otobiographies. L’enseignement de Nietzsche et la politique du nom propre [1984], Paris, Éditions Galilée, 2005.
Espezúa Salmón, Dorian, “Ficcionalidad, mundos posibles y campos de referencia”, Dialogía, no1, 2006, pp. 69-96.
Farge, Arlette, « Penser et définir l’événement en littérature », Terrain, n° 38, mars 2002, pp. 67-78.
Farge, Arlette, Le goût de l'Archive, Paris, Éditions du Seuil, 1990.
Gasparini, Philippe, Est-il je ? Roman autobiographique et autofiction. Paris, Seuil, 2004.
Gasparini, Philippe, Autofiction. Une aventure du langage. Paris, Seuil, 2008.
Genette, Gérard, « Récit fictionnel et récit factuel », Fiction et diction, Paris, Seuil, 1991, pp. 65-93.
Genette, Gérard, « Fiction ou diction », Poétique, vol. 2, n° 134, 2003, pp. 131-139.
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Man, Paul de, « Autobiography as De-facement », MLN, vol. 94, n°5, Comparative Literature, dic., 1979, pp. 919-930.
Pratt, Mary Louise, Imperial Eyes: Travel Writing and Transculturation [1992], New York, Routledge, 2003.
Ricœur, Paul, Soi-même comme un autre, Paris, Éditions du Seuil, 1990.
Saer, Juan José, El concepto de ficción, Buenos Aires, Seix Barral, 2014.
Samoyault, Thiphaine, « Du goût de l’archive au souci du document », Littérature, nº 166, 2012, pp. 3-6.
Sheringham, Michael, « La figure de l’archive dans le récit autobiographique contemporain », Lendemains, nº 107/108, 2002, pp. 25-41.
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Zenetti, Marie-Jeanne. “L’effet document: diffractions d’un réalisme contemporain”. Un Art Documentaire : enjeux esthétiques, politiques et éthiques. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.