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Appels à contributions
Théories de la transgression et production de sens

Théories de la transgression et production de sens

Publié le par Esther Demoulin (Source : N'GUESSAN Kouadio Germain)

Appel à contributions pour un ouvrage collectif sur la thématique 

« Théories de la transgression et production de sens »

Date limite : 31 mars 2023

 

La transgression (du latin « transgressio » (marche à travers, au-delà) signifie l’acte d’enfreindre une loi, un ordre, un interdit, etc. Il s’agit d’un refus de respecter une norme préétablie ou une limite fixée. La transgression, en effet, s’observe différemment selon les situations ou les phénomènes. Dans les sociétés traditionnelles, la vie quotidienne est régie par des totems et des tabous. De même, dans les sociétés secrètes, les relations interpersonnelles et communautaires sont réglementées par des codes. Ainsi, tout comportement déviant ou non conforme à la norme prédéfinie – qui sert de boussole pour la cohésion sociale – est considéré comme transgressif.

En tant qu’acte de dépassement de toutes limites, la transgression se détermine comme le refus de la norme éthique. Du point de vue de la temporalité et de la spatialité, elle marque une nouvelle posture : celle de ne plus attendre, de faire le pas décisif pour se détacher et prendre un élan différent. En ce sens, elle se positionne du côté de la folle pulsion du vivre, du vivant présent projeté vers le futur. Dans ces acceptions, la transgression se présente comme ayant des visées exploratoires, des qualités d’insoumission, de curiosité vivante connaissant la force et la nécessité du secret. Les exemples de transgression sont aussi variés et multiples que les sociétés, les époques et les actes perpétrés.

En littérature, en politique ou autre, on parle de transgression dès lors que l’individu rame à contre-courant de ce qui est considéré comme norme. L’écriture d’un auteur est dite transgressive si elle ne reflète pas les canons de son courant littéraire ou le contexte socio-historique de production. Un politicien est reconnu comme faisant preuve de transgression lorsque ses discours ou ses actes sont aux antipodes de l’idéologie de son parti. Un danseur traditionnel qui introduit des pas de danse différents de ceux originellement reconnus pour cette danse peut être taxé de transgression. Aujourd’hui, l’idéologie du mouvement LGBT et autres minorités sexuelles est considérée, sur le plan de la morale des relations traditionnelles hétérosexuelles, comme une idéologie transgressive. 

Cependant, quelle que soit la critique qu’on peut lui opposer, la transgression fait avancer le monde. Elle permet des remises en question qui peuvent susciter des ajustements et des politiques correctives. Selon Foucault, « la transgression porte la limite jusqu’à la limite de son être ; elle conduit à s’éveiller sur sa disparition imminente, à se retrouver dans ce qu’elle exclut (plus exactement peut-être à s’y reconnaître pour la première fois), à éprouver sa vérité positive dans le mouvement de sa perte. » (in Séminaire François DELOR, Préface à la transgression, Foucault, Dits et écrits I, 1954-1975, Farde de lecture, p. 44). Cette assertion suscite la question de la production de sens comme processus de transmission d’un message. Car la transgression est constitutive de tout désir d’affranchissement. Elle est un comportement naturel et communicatif, et même favorable à la créativité. On désobéit parce qu’on veut remettre en question les règles en place et donc, on invite à leur révision. Sans offense, il serait difficile voire impossible de corriger l’existant. La désobéissance, alors, devient comme une tendance naturelle chez l’être humain pour conquérir son autonomie et développer son imaginaire.

Dans le cadre d’un ouvrage collectif sur la thématique « Théories de  la transgression et production de sens », nous sollicitons des articles inédits en français ou en anglais. Ils sont à envoyer à Prof. N’GUESSAN Kouadio Germain (adresse mail : nguessankouadiogermain@gmail.com) jusqu’au 31 mars 2023 au plus tard. Les réflexions théoriques sont fortement encouragées. Les contributions seront articulées autour des deux (2) axes principaux (non exhaustifs) suivants :

Axe 1 : Transgression comme modèle de pensée et d’action (il s’agit de conceptualiser la transgression)

Axe 2 : La représentation de la transgression en littérature, arts, cultures, etc. (voir comment la transgression est explorée dans la littérature, les arts et cultures…..).

Protocole de rédaction

Les articles doivent comporter 15 pages maximum et respecter les normes suivantes :

1. Times New Roman 12 pour le texte et les citations. Les citations courtes (moins de 3 lignes sont incluses dans le texte avec les guillemets « …. » pour les textes en français et “....” pour les textes en anglais). Les citations longues sont mises en retrait avec une marge de 2,5 cm à gauche ; par de retrait à droite.

2. Les articles, en interligne 1.5 et avec une marge de 2,5 cm sur tous les côtés, sont en français ou en anglais. Ils doivent contenir un résumé de 250-300 mots (en anglais) et 5 mots clés maximum.

3. Toute coupure au sein d’une citation doit être signalée par […]. De même, tout raccord ou commentaire personnel doit être placé entre crochets.

4.  Les notes de bas de pages (uniquement pour des explications ou des informations complémentaires) sont en Times New Roman 10 et justifiées.

5. Utiliser le format MLA pour les citations et la bibliographie.

NB : Tout texte ne respectant pas le protocole ci-dessus sera refusé et renvoyé à son auteur.