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Segalen poussé vers l'Orient

Segalen poussé vers l'Orient

Publié le par Marc Escola

Consacrée en 2020 par deux volumes dans "La Bibliothèque de la Pléiade", l'œuvre de Victor Segalen (1878-1919) fait l'objet de deux essais bien différents parus sous la même livrée des éditions Arlea : dans Segalen, Christian Doumet raconte les trois voyages de l'écrivain en Chine en 1909, 1914 et 1917, après son célèbre séjour à Tahiti : l’équipée matérielle d’un Européen dans les splendides paysages d’un empire déliquescent, comme l’aventure sensible d’un écrivain qui naît à lui-même, jusqu’à sa mort, énigmatique et romanesque, chez lui, en Bretagne. Dans Le Grand Pillage, Yannick Le Marec convoque les figures Segalen et de Loti, deux écrivains militaires qui ont accom­pagné la marche impériale, pour poursuivre sa réflexion sur le récit colonial et interroge notre relation au lointain où la guerre, l’art et la littérature sont parfois intime­ment liés. Il aborde l’histoire des biens mal acquis et dé­voile les travers communs d’un passé dont nous sommes aujourd’hui les légataires.

De Segalen, il est aussi question dans l'essai de Charles Forsdick, "Concepts voyageurs : approches postcoloniales de l’exotisme", accueilli dans le vingt-sixième sommaire de Fabula-LhT paru en 2021 : "Situer la théorie : pensées de la littérature et savoirs situés". Mais aussi dans le Colloque en ligne "Ce que le document fait à la littérature (1860-1940)", sous la signature de Laure de La Tour : "L’idée de "document humain pathologique" dans Les Cliniciens ès lettres de Victor Segalen".