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Lire : enseigner et apprendre dans des contextes interculturels et plurilingues (Constantine et en ligne)

Lire : enseigner et apprendre dans des contextes interculturels et plurilingues (Constantine et en ligne)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Chérif SOUTI)

Lire : enseigner et apprendre dans des contextes interculturels et plurilingues

Colloque international 4 & 5 décembre 2022


Colloque hybride : en présentiel et en ligne



Le colloque international Lire : enseigner et apprendre dans des contextes interculturels et plurilingues s’inscrit dans la continuité des activités scientifiques du laboratoire Sciences du Langage Analyse du Discours et Didactique- SLADD-.

Ce colloque international ambitionne de réunir des chercheurs en sciences des textes littéraires, en didactique des langues étrangères et en sciences du langage afin de réfléchir sur les implications de même que les incidences du plurilinguisme et de l’interculturel sur la réception-compréhension des textes littéraires, des écrits journalistiques ou de tout autre type de discours écrits.

La lecture comme notion et comme acte suscite de nombreux débats au carrefour de plusieurs disciplines. Elle invite les chercheurs à mener une vigoureuse réflexion qu’Umberto Eco pense en ces termes : « Des personnages tels que Hamlet ou Anna Karénine sont devenus en quelque sorte collectivement vrais parce que la communauté a fait, sur eux, au cours des siècles et des ans, des investissements personnels »1. Par ailleurs, « La littérature existe pleinement non pas quand l'œuvre est écrite, mais quand un lecteur remonte le cours des phrases et des mots pour devenir, par ce moyen, cocréateur de l'œuvre », écrit Hubert Aquin, ce qui traduit l’essence même de la théorie de la lecture.

Comprendre les relations que le lecteur entretient avec le livre est très important pour cerner le rapport à la lecture, lequel présuppose la prise en considération des divers contextes de lecture, les objectifs assignés à cette dernière ainsi qu’une re-connaissance de la créativité verbale et une dialectique des textes.

Outre la fonction heuristique de la lecture ou encore celle comportant une valeur de capital culturel, la pratique de la lecture renforce la capacité de l’individu à découvrir et à comprendre le monde qui l’entoure par lui-même. Elle lui permet, de fait, de progresser au-delà des raisonnements imposés ou ceux en vigueur par la rhétorique scolaire et institutionnelle. Enfin, la lecture contribue à développer la capacité de penser par soi-même et de réfléchir en s’ouvrant sur « l’autre ».

La pluralité et la diversité des situations de contact des langues encouragent les spécialistes à les investir en consacrant leurs travaux à l’étude des problématiques que soulèvent les actes de lecture dans des contextes didactiques plurilingues et interculturels. Pour saisir la complexité et la spécificité de cet acte de lecture, les chercheurs interrogent les pratiques pédagogiques et les stratégies d’enseignement/apprentissage qui lui sont inhérentes. Par ailleurs, ils portent un intérêt particulier aux contenus de même qu’aux objectifs des curricula d’enseignement et des supports pédagogiques qui lui sont consacrés.

S’agissant de la didactique des textes à l’université, Todorov insiste sur une valeur primordiale en soulignant : «Les universités diminuent déjà la part de l’enseignement humanitaire, or vous suggérez qu’il faut maintenir l’étude de la civilisation occidentale et, de plus, lui adjoindre celle des civilisations non occidentales comme aussi des traditions marginales ! Tel est pourtant le prix à payer si l’on veut que ces institutions produisent non seulement de bons experts mais aussi de meilleurs citoyens, voire des êtres humains dignes de respect ». 2 Enfin, lire favorise l’appréhension des situations plurilingues et interculturelles car la lecture lève le voile sur les spécificités scripturales des textes tels que les nombreux emprunts, les divers procédés de créations lexicales et les glissements sémantiques spécifiques à chaque contexte langagier, social de même que culturel.

Cette manifestation scientifique invite les chercheurs en littérature, en didactique des langues et en sciences du langage à interroger le rapport à la lecture et à engager   une réflexion sur les différentes problématiques que soulève l’acte de lire dans des environnements plurilingues, interculturels et/ou multiculturels. Car même si la lecture demeure un questionnement communément partagé entre spécialistes d’horizons divers, les prismes d’observation dont ils usent ne sont pas identiques, puisque leurs outils et objectifs d’analyse sont différents.


1. ECO, Umberto. (2002), « Sur quelques fonctions de la littérature », Magazine littéraire, n° 392.
2. TODOROV, T (1996), L’homme dépaysé, Paris, Seuil, p. 212.

Modalités d’envoi des propositions de communication :
 
Date limite d’envoi des propositions de communication : le 31 octobre 2022.

Mode de participation :

Communication en présentiel / communication en ligne

- Proposition de communication ne doit pas dépasser 500 mots maximum

·         Nom & Prénom
·         Etablissement d’attachement :
·         Fonction/grade :
·         Mail :

- Les langues de communications sont : le français, l’arabe et l’anglais.

- Brève notice biobibliographique (en fichier séparé)

- Merci    d’adresser   votre   proposition    de   communication    à   l’adresse    mail    suivante : colloqueplurilinguisme22@gmail.com


Comité scientifique :
 
Pre. Zeineb BEN GHEDAHEM (École Polytechnique de Tunis)

Pre. Ilham HOTEIT, (Université Libanaise)

Pre. Sophie NICOLAIDES-SALLOUM, (Université Arabe de Beyrouth)

Pr. Ali KAZWINI-HOUSSEINI (Université Islamique du Liban)

Pr.Ali ASSAD (Université Tichrine de Lattaquié)

Dr. Haykel BENMUSTAPHA (Université de Tunis)

Pre. Yasmina Cherrad (Université Frères Mentouri. Constantine 1)

Pr. Yacine DERRADJI (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Pre. Laarem GUIDOUM (Université Frères Mentouri. Constantine 1)

Pr. Abdelouaheb DAKHIA (Université de Biskra)

Pre. Karima AIT DAHMAN (Université Lounici Ali Blida 2)

Pre. Nedjma CHERRAD (Université Frères Mentouri. Constantine 1)

Pr. Samira BOUBAKOUR (Université Mostefa BenBoulaid, Batna 2)

Dre.Meriem BOUGHACHICHE (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr.Farid BITAT (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Manel GHIMOUZ (Université Mohamed Seddik Benyahia, Jijel)

Dre.Nabila BEDJAOUI (Université Mohamed Kheider.Biskra)

Dre. Hanène LOGBI-AOUN (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Louiza IKEN (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr. Mehdi BENDIAB ABERKANE (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr. Antar BENSAKESLI (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Ikram BENTOUNSSI (Université Larbi Ben M’’hidi d’Oum El Bouaghi)

Dre. Nour Elhouda LARAOUI (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr. Radouane AISSANI (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr. Redha BENMESSAOUD (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Saoussen BOUCHEMAA (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dr. Cherif SOUTI (Université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi)

Dre. Kaouthar BENYAMINA (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Anissa  BENARAB (Université Frères Mentouri Constantine 1)

Dre. Hanane BENDIB (Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf, Mila)

Dr. Abdeldjallil BENNOUI (Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf, Mila)


Comité d’organisation :

Hanane LOGBI, Meriem BOUGHACHICHE, Khaoula BENLAHLOUH, Mehdi BENDIAB ABERKANE,Abdeldjallil BENNOUI, Antar BENSAKESLI, AISSANI Radouane, Cherifa CHENTLI, Iman CHOUAR, Nedjma CHERRAD, Cherif SOUTI, Louisa IKEN, Anissa BENARAB, Redha BENMESSAOUD, Hanane BENDIB, Saoussen BOUCHEMAA , Kaouthar BENYAMINA, Nour Elhouda LARAOUI, Fouzia ZERROUKI.