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Helmuth Plessner et la pensée française / Helmuth Plessner und das französische Denken (ENS/EHESS)

Helmuth Plessner et la pensée française / Helmuth Plessner und das französische Denken (ENS/EHESS)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Matteo Pagan)

APPEL À COMMUNICATIONS

Helmuth Plessner et la pensée française

Colloque international de la Helmuth Plessner Gesellschaft (HPG), organisé en coopération avec le laboratoire Pays Germaniques Archives Husserl de l’École Normale Supérieure (UMR 8547), le laboratoire CESPRA du CNRS et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (UMR 8036) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG).
 

Dates : 20/04/2023 et 21/04/2023. Lieux : École Normale Supérieure de Paris (ENS) ; École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).


Membres du comité scientifique et organisation :  Jean-Christophe Anderson (Université Laval – ENS Paris), Thomas Ebke (Ruhr-Universität Bochum), Claudia Nigrelli (Università di Bologna – EHESS) et Matteo Pagan (Scuola Normale Superiore – EHESS).

 


1.      Argumentaire

Ce colloque international vise à aborder la relation entre la philosophie de Helmuth Plessner et la pensée française. Le but est d’examiner la réception effective de ses textes dans les discussions françaises – aussi bien par les contemporains de Plessner qu’au sein du panorama actuel – de même que le dialogue virtuel qu’il est possible d’établir entre sa pensée et la philosophie française moderne ou contemporaine. Le colloque s’inscrit dans une phase où la réception française de l’anthropologie philosophique de Plessner s’intensifie : la publication de Les degrés de l’organique et l’Homme (Gallimard, 2017) ainsi que l’édition française de La Nation retardataire (dont la parution chez PUF est imminente) documentent de manière tout à fait tangible un regain d’intérêt pour la pensée plessnérienne. Il s’agira donc de prolonger ce mouvement en réunissant les lectures de l’œuvre telles qu’elles se sont développées en France et en Allemagne, afin de les examiner dans leurs convergences et dans leurs particularités respectives. Le projet est incidemment animé par la volonté de mettre en réseau les chercheurs qui travaillent sur Plessner dans les espaces francophones et germanophones, mais aussi les collègues d’autres pays et d’autres générations. 

D’un point de vue historique, il faut qualifier d’elliptique la confrontation de Plessner lui-même avec la philosophie française contemporaine, tout comme la réception lui ayant été réservée en France : des rencontres et des lectures personnelles ont bien eu lieu de part et d’autre, mais sans être poursuivies systématiquement. Cette situation n’est pas sans rappeler celle de la traduction des œuvres de Plessner en français : malgré la publication récente des Degrés, la dynamique de traduction en français se montre toujours en retard par rapport celle qui se manifeste actuellement dans les pays anglo-saxons, en Italie ou en Espagne. Pourtant, d’un point de vue strictement théorique, le rapprochement entre le philosophe allemand et la pensée française est tout à fait possible – il était à vrai dire déjà dans l’air à son époque. C’est pour cette raison que des interprètes français et allemands ont récemment voulu exhiber des liens et des résonances manifestes non seulement du côté de Bergson, Sartre et Merleau-Ponty, mais aussi chez des philosophes français comme Foucault, Lévi-Strauss, Canguilhem, Deleuze et Derrida, dont les contributions n’étaient pas (ou ne pouvaient pas être) connues de Plessner lui-même, et qui à l’inverse ne se nourrissent pas directement de sa pensée. 

C’est en gardant en tête cette toile de fond que nous souhaitons inviter des chercheuses et des chercheurs à faire dialoguer la réflexion de Plessner avec la pensée française. Le but général de cet exercice est de mettre en lumière l’importante contribution de Plessner dans des domaines très différents (dans la philosophie de la biologie aussi bien que dans la philosophie politique par exemple), dans un contexte comme celui qui prévaut présentement dans le monde francophone, où les potentialités théoriques de ce corpus n’ont pas encore été reconnues et mises en valeur de façon systématique. L’objectif des comparaisons qui seront élaborées n’est toutefois pas seulement d’ouvrir en France un espace de réception et de discussion pour la pensée plessnérienne. Dans le cadre du colloque, la philosophie française contemporaine agira en quelque sorte comme un réactif vis-à-vis de la philosophie de Plessner, et permettra d’en souligner les potentialités et les limites. C’est dire que les interventions ne se limiteront pas à mettre en évidence les affinités entre les auteurs, et tenteront en même temps d’identifier les principaux points de divergences pouvant servir à apprécier plus finement la portée de la philosophie plessnérienne.

 

2.      Structure

Le workshop sera divisé en deux journées, chacune s’articulant en fonction de trois axes de recherche. La première journée (1) sera consacrée à la biologie philosophique, à l’anthropologie philosophique et à l’analyse des expressions mimiques chez Plessner. Elle se tiendra aux Archives Husserl de l’ENS. La deuxième journée (2) abordera la philosophie de la technique, la réflexion sociopolitique et la conception de l’histoire de Plessner. Elle se tiendra au Centre d’Études Sociologiques et Politiques Raymond Aron de l’EHESS.

 

3.      Contenu

3.1.1 Vie

Le premier axe de recherche sera consacré à la description du corps vivant et à la théorie générale de la vie qui occupe la majeure partie des Degrés de l’organique. À ce sujet, l’influence de Bergson est évidente et mérite d’être approfondie. Comme on sait, Plessner élabore une théorie de l’organisme ni vitaliste ni mécaniste. À cet égard, sa biologie philosophique pourrait être comparée avec les réflexions sur l’organisme vivant non seulement de Canguilhem et Merleau-Ponty, mais aussi de Simondon. En outre, la critique plessnérienne de l’existentialisme heideggérien au nom de la vie invite à faire dialoguer sa pensée avec des auteurs comme Ricoeur, Derrida, Marion, Henry ou Barbaras.

 

3.1.2 Humanité

Le deuxième axe de recherche concerne la réflexion plus strictement anthropologique de Plessner. Les points d’entrée sont ici multiples. Premièrement, le dépassement de l’opposition traditionnelle entre nature et culture pourrait permettre un rapprochement de l’anthropologie philosophique plessnérienne avec les anthropologies de Merleau-Ponty et Lévi-Strauss. Deuxièmement, le rapport à la fois de continuité et de discontinuité entre l’humain et l’animal invite à confronter la pensée de Plessner avec le débat français contemporain sur la différence anthropologique (Derrida, Bimbenet, Burgat). Dans cette lignée, il serait encore possible d’établir des ponts entre la prétention plessnérienne à « recréer » la philosophie grâce à l’élaboration de son anthropologie et les récentes discussions entourant un possible tournant anthropologique de la phénoménologie française. Finalement, on pourrait interroger l’humanisme de Plessner à travers un dialogue virtuel avec les principaux protagonistes de la querelle parisienne sur l’humanisme et l’antihumanisme (Sartre, Foucault, Deleuze, Althusser, Canguilhem et Lacan). 

 

3.1.3 Expression

Le troisième axe de recherche se concentrera sur le concept d’expression et sur sa charge herméneutique. L’anthropologie philosophique de Plessner permet d’envisager des phénomènes extatiques comme le plaisir, l’excès et l’ivresse, qui sont au centre de toute une réflexion française sur la vie qui va de Bergson jusqu’à Bataille, Deleuze et Guattari. Il serait également possible de comparer les descriptions plessnériennes du jeu avec la réflexion de Caillois et, à propos de la figure de l’acteur – à laquelle le philosophe allemand a souvent recours pour décrire l’être humain –, on pourrait faire dialoguer Plessner avec les analyses que Sartre consacre au comédien. Finalement, l’essai de Plessner « Zur Anthropologie der Nachahmung » (1948) pourrait être discuté à partir de la réflexion de Gabriel Tarde ou de René Girard sur le désir mimétique.

 

3.2.1 Technique

Le premier axe de la deuxième journée aura comme but de revivifier la réflexion plessnérienne au sujet de la technique. Celle-ci est au centre de l’anthropologie philosophique plessnerienne en tant que nécessité humaine de configurer artificiellement son rapport au corps et au monde. Ainsi Plessner se montre proche des réflexions anthropologiques et philosophiques sur la technique de Mauss, Leroi-Gourhan, Simondon ou Stiegler. De plus, dans ses écrits des années ’20 et ’60, Plessner cherche à penser la transformation de la technique industrielle dont l’Europe du XXème siècle fait l’expérience : quelle relation entretient-elle avec les sciences ? Quel est le propre de la technique industrielle ? Est-ce qu’il y a de l’utopie dans la machine ? 

 

3.2.2 Histoire

La deuxième journée cherchera deuxièmement à aborder la réflexion plessnérienne sur l’histoire. A partir de ce thème, on pourrait notamment poser les questions suivantes : Comment penser l’histoire à partir d’une philosophie de la vie ? Quel rôle assume le concept d’insondabilité humaine dans la pensée plessnerienne et comment cela infléchit il le projet d’une anthropologie philosophique ? Comment penser ensemble la contingence des formes historiques avec la nécessité de celles-ci, en faisant appel à une éthique de la responsabilité et d’ouverture à l’autre ? La pensée plessnerienne pourrait en ce sens se prêter à une confrontation avec certaines des thématiques qui ont intéressé la philosophie française contemporaine (on peut penser à l’herméneutique de Paul Ricoeur, aux réflexions de Castoriadis sur l’institution imaginaire des sociétés, au problème de l’individuation chez Simondon, etc.). 

 

3.2.3 Politique

Pour finir, on voudrait aborder la place du politique dans l’anthropologie philosophique plessnerienne, défini au sens large comme processus de limitation et de différenciation entre une zone de familiarité et une zone d’étrangeté à partir de la nécessité anthropologique de structurer des cordonnées partagées aussi bien esthétiques que morales, matérielles et symboliques. Ces réflexions se prêtent donc au dialogue avec la pensée structuraliste, mais aussi avec des auteurs tels que Foucault, à partir, par exemple, de la réception de la pensée de Carl Schmitt. Le travail de Plessner commande en outre, pour la modernité occidentale, la renonciation à la suprématie des propres conditions de connaissance. Une piste féconde pourrait donc être aussi la comparaison entre Plessner et la pensée de Descola, de Latour, de Rancière et de Malabou.

 

4. Déroulement 

Les journées accueilleront au total 14 chercheurs, la moitié de langue allemande, l’autre moitié de langue française. Chacun pourra s’exprimer dans sa langue, tout en étant en mesure de comprendre la langue de l’autre. Les participants sont invités à s’inscrire dans un des six axes de recherche décrits ci-haut. Chaque présentation sera d’une durée 40 minutes, et suivie d’une discussion de 20 minutes.

Il est aussi possible de candidater à titre de répondant, c’est-à-dire pour faire  la « synthèse », dans sa langue maternelle (par exemple le français), d’une intervention faite dans l’autre langue (dans ce cas en allemand), de sorte à ouvrir la discussion pour l’ensemble du public. 

5. Modalités de soumission des propositions de communication  

Les propositions de communication (titre, présentation de 500 mots, 5 mots clefs) doivent être envoyées par email aux adresses électroniques suivantes :  jean-christophe.anderson.1@ulaval.ca, thomas.ebke@rub.de, claudia.nigrelli2@unibo.it, matteo.pagan@sns.it 

Important : chaque candidat doit choisir un axe de recherche. Il est à noter que seuls les résumés traitant spécifiquement de la pensée et du rôle de Plessner seront pris en considération. L'atelier ne vise donc pas à approfondir les travaux d'autres auteurs de la tradition de l'anthropologie philosophique (Scheler, Gehlen, Blumenberg, etc.). Un autre critère central pour la sélection des propositions de communication sera la mise en relation explicite, d’un point de vue historique ou systématique, de la pensée plessnérienne avec la constellation de la philosophie française moderne ou contemporaine. Comme l’indique la description des axes de recherche, l’objectif de ce colloque dépasse l’exégèse purement immanente des textes de Plessner. 

 
La date limite de candidature est le 23 décembre 2022. Le comité scientifique procédera à une sélection avant le 1er février 2023.

 

6. Organisation pratique

Dates : 20/04/2023 et 21/04/2023

Lieux : École Normale Supérieure, 45 Rue d’Ulm, 75005 Paris [Salle des Actes] ; École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex [Salle 100, Centre des Colloques]

Transport, hébergement : Les frais de transport et d’hébergement pourront être pris en charge par l’organisation. Les frais de transports sont limités à un forfait de maximum 200 euros par personne. Les participants sont encouragés à indiquer dans leur candidature s’ils ont la possibilité de financer les frais de transport et/ou d’hébergement par le biais d’autres institutions (leurs propres universités, le DAAD, etc.). 

Publication : Une sélection d’articles sera publiée.

Langues de travail : français, allemand, anglais si nécessaire (seulement dans la discussion). Chacun pourra parler dans la langue de son choix, mais devra pouvoir comprendre la langue de l’autre.

Pour plus d’informations veuillez contacter : jean-christophe.anderson.1@ulaval.ca, thomas.ebke@rub.de, claudia.nigrelli2@unibo.it, matteo.pagan@sns.it

 

 

 

 

 

 

 


CALL FOR PAPERS

 

Helmuth Plessner und das französische Denken
 

Internationaler Workshop der Helmuth Plessner Gesellschaft (HPG), veranstaltet in Kooperation mit dem Laboratoire Pays Germaniques, Archives Husserl de l’École Normale Supérieure (UMR 8547), dem Laboratoire CESPRA du CNRS et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (UMR 8036) sowie der Deutschen Forschungsgemeinschaft (DFG)
 

Zeit: 20.-21.04.2023 

Ort: École Normale Supérieure de Paris (ENS) bzw. École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

 

Konzeption und Organisation:  Jean-Christophe Anderson (Université Laval – ENS Paris), Thomas Ebke (Ruhr-Universität Bochum), Claudia Nigrelli (Università di Bologna – EHESS), Matteo Pagan (Scuola Normale Superiore – EHESS).

 


Thematik


Dieser internationale Workshop visiert die Erforschung des Verhältnisses an, in dem die Philosophie Helmuth Plessners zur philosophischen Denken in Frankreich steht. Die Veranstaltung setzt sich das doppelte Ziel, zum einen die faktische Rezeption von Plessners Texten in der französischen Diskussion (sowohl durch Plessners Zeitgenossen als auch innerhalb des gegenwartsphilosophischen Panoramas), zum anderen den virtuellen Dialog zu untersuchen, der zwischen Plessners Denken und der modernen bzw. der zeitgenössischen Philosophie in Frankreich hergestellt werden kann. Damit schreibt sich das Forschungsprojekt in die momentan laufende Phase einer deutlichen Intensivierung der französischen Rezeption von Plessners Philosophie ein: Die Publikation der französischen Übersetzung der Stufen des Organischen (Les degrés de l'organique et l’homme, Gallimard, 2017) sowie die französische Ausgabe der Verspäteten Nation (La Nation retardataire, PUF, 2023) dokumentieren auf prägnante Weise ein neu anhebendes Interesse am Denken Plessners in Frankreich. Der Veranstaltung geht es um die Ausweitung dieser Konjunktur: In gewisser Weise sollen die verschiedenen Lektüren von Plessners Œuvre, wie sie sich in Frankreich und in Deutschland entwickelt haben, zusammengebracht werden, um sie auf ihre Konvergenzen ebenso wie auf ihre jeweiligen Eigenheiten hin zu erforschen. Ein weiterer entscheidender Antrieb dieses Forschungsprojekts ist der Versuch, Forscher*innen, die im deutsch- und im französischsprachigen Raum zu Plessner arbeiten, aber auch Kolleg*innen aus verschiedenen Generationen, miteinander zu vernetzen.

Historisch ist Plessners eigene Befassung mit der zeitgenössischen französischen Philosophie als merkwürdig elliptisch zu bezeichnen – ebenso wie die schmale Rezeption, die ihm zu Lebzeiten in Frankreich zuteil geworden ist: Zwar gab es in beide Richtungen Begegnungen und persönliche Lektüren, die aber nie systematisch ausgebaut worden sind. Diese Situation erinnert an den traditionellen Stand der Übersetzungen von Plessners Schriften ins Französische: Trotz der jüngsten Veröffentlichung der französischen Stufen-Übersetzung bleibt die Übersetzungsdynamik in Frankreich immer noch merklich hinter der Präsenz Plessners in den angelsächsischen Ländern, in Italien oder in Spanien zurück. Aus sachlich-philosophischer Sicht jedpch ist ein rapprochement zwischen dem deutschen Philosophen und Soziologen Plessner mit dem französischen Denken durchaus vorstellbar. Mehr noch: Es lag im Grunde schon zu Plessners Lebzeiten in der Luft. Aus diesem Grund haben deutsche und französische Interpret*innen in den letzten Jahren auch probiert, evidente Verbindungen zu bzw. Resonanzen bei Autoren wie Bergson, Sartre und Merleau-Ponty (die Plessner allesamt vertraut waren), aber auch Foucault, Lévi-Strauss, Canguilhem, Deleuze und Derrida freizulegen: wobei letztere Plessner genau so unbekannt waren, wie sich ihre Texte umgekehrt auch nicht aus einer Auseinandersetzung oder auch nur einer Kenntnis seiner Philosophie gespeist haben.      

Vor diesem Hintergrund möchten wir Forscherinnen und Forscher dazu einladen, Plessners Denken in einen Dialog mit dem französischen Denken zu versetzen. Das grundlegende Anliegen dieses Projekts besteht darin, die gewichtigen Beiträge Plessners auf ganz unterschiedlichen begrifflichen Feldern (etwa in der Philosophie der Biologie ebenso wie in der politischen Philosophie) in einem Kontext von der Art zu auszuleuchten, wie wir ihn heute in der französischsprachigen intellektuellen Welt vorfinden, wo die Erschließungskraft des Plessnerschen Werkkorpus noch nicht systematisch erkannt und noch nicht voll ausgeschöpft worden ist. Den im Rahmen der Tagung herauszuarbeitenden Vergleichen soll dabei aber nicht nur die Funktion zukommen, in Frankreich einen Raum für die Rezeption und Diskussion des Plessnerschen Denkens aufzuschließen. Vielmehr soll die zeitgenössische französische Philosophie als eine Art Reagens im Verhältnis zu Plessners Philosophie fungieren und es ermöglichen, die Möglichkeiten und Grenzen dessen aufzuzeigen, was durch sie kritisch beschrieben und sachlich verstanden werden kann. Die Beiträge werden sich mithin nicht darauf beschränken, die Affinitäten zwischen den erforschten Autor*innen hervorzuheben, sondern gleichzeitig den Versuch wagen, die wichtigsten Divergenzpunkte zu identifizieren, die uns dazu verhelfen können, die Tragweite der Plessnerschen Philosophie aus dem Inneren der französischen Philosophie der Moderne genauer zu ermessen.

 

Aufbau


Der Workshop verteilt sich auf zwei Veranstaltungstage, die wiederum jeweils drei voneinander unterscheidbare Forschungsachsen zum Thema machen. Der erste Tag (20.04.2023) ist Plessners Konzeptionen der „philosophischen Biologie“, der Philosophischen Anthropologie sowie Plessners Forschungen zum (mimischen) Ausdruck gewidmet. Veranstaltungsort an diesem Datum sind die Archives Husserl der ENS Paris. Am zweiten Tag (21.04.2023) stehen Fragen der Philosophie der Technik, der soziopolitischen Theoriebildung sowie des Geschichtsdenkens bei Plessner im Vordergrund. An diesem Tag findet das Programm im Centre d’Études Sociologiques et Politiques Raymond Aron der EHESS Paris statt.

 

3) Inhalt

3.1.1. Leben

Der erste Forschungsschwerpunkt des Workshops wird der Beschreibung des lebendigen Körpers und der allgemeinen Theorie des Lebens gewidmet sein, die den inhaltlichen Großteil der Stufen des Organischen ausfüllen. Offensichtlich ist hier die Beeinflussung Plessners durch Bergson, was eine eingehendere Untersuchung verdient. Bekanntlich entwirft Plessner eine Theorie des Organismus, die weder vitalistisch noch mechanistisch verfasst ist – eine Hinsicht, in der seine philosophische Biologie mit Überlegungen zum Thema des lebendigen Organismus bei Canguilhem und Merleau-Ponty, aber durchaus auch mit Simondon konfrontiert werden kann. Darüber hinaus lädt Plessners an Heideggers Adresse gerichtete Kritik des Phänomens der Existenz im Namen des Lebens dazu ein, sein Denken in einen Dialog mit Autoren wie Ricoeur, Derrida, Marion, Henry oder Barbaras zu stellen.

 
3.1.2. Mensch(-heit)

Der zweite Forschungsschwerpunkt bezieht sich auf Plessners im engeren Sinne anthropologische Überlegungen. Hier sind die Ansatzpunkte vielfältig. Erstens könnte die Überwindung des traditionellen Dualismus zwischen Natur und Kultur eine heuristische Annäherung der philosophischen Anthropologie Plessners an die Anthropologien von Merleau-Ponty oder Lévi-Strauss ermöglichen. Zweitens und zugleich ermuntert das von Kontinuität und Diskontinuität gleichermaßen durchzogene Verhältnis zwischen Mensch und Tier dazu, Plessners Denken mit der zeitgenössischen französischen Debatte über die anthropologische Differenz (Derrida, Bimbenet, Burgat) zu konstellieren. Auf dieser Linie erscheinen außerdem Brückenschläge möglich zwischen Plessners Anspruch an eine „Neuschöpfung“ der Philosophie auf dem Weg der Ausarbeitung seiner Anthropologie und den rezenten Diskussionen um eine mögliche anthropologische Wende in der französischen Phänomenologie. Überdies ließe sich Plessners Humanismus durch einen virtuellen Dialog mit den Hauptprotagonisten des Pariser Streits über Humanismus und Antihumanismus (querelle de l’humanisme), d.h. etwa Sartre, Foucault, Deleuze, Althusser, Canguilhem und Lacan, befragen.


3.1.3 Ausdruck

In seinem dritten Forschungsschwerpunkt soll sich der Workshop auf den Begriff des „Ausdrucks“ und dessen hermeneutische Klärung konzentrieren. Plessners Philosophische Anthropologie gibt die Möglichkeit an die Hand, ekstatische Phänomene wie das der Lust, des Exzesses oder des Rausches zu betrachten, die im Zentrum einer großflächigen französischen Tradition des Denkens von Bergson über Bataille bis hin zu Deleuze und Guattari stehen. Ein möglicher Ansatz für Beiträge zu dem Workshop könnte darin liegen, die Plessnerschen Fassungen des Spielphänomens mit den Überlegungen etwa von Roger Caillois zu vergleichen, und in Bezug auf die Figur des Schauspielers – auf die sich der deutsche Philosoph in seiner Beschreibung des Menschen oft stützt – könnte man Plessner in einen Dialog mit den Analysen bringen, die insbesondere Sartre dem Schauspieler widmet. Schließlich könnte Plessners Essay Zur Anthropologie der Nachahmung (1948) vor dem Hintergrund der Überlegungen Gabriel Tardes oder René Girards zum mimetischen Begehren diskutiert werden.

 
3.2.1 Technik

Die erste thematische Achse des zweiten Veranstaltungstages zielt darauf ab, Plessners Ausführungen zur Problematik der Technik in französisch-deutscher Konstellation zu aktualisieren. Die Technik, die Plessner in Die Stufen des Organischen und der Mensch als „anthropologisches Grundgesetz“ bezeichnet, wird auch in seinen späteren Schriften aus philosophischer und soziologischer Sicht behandelt. In seiner exzentrischen Positionalität wird der Mensch von der Notwendigkeit bestimmt, sein Verhältnis zum Körper und zur Welt künstlich zu konfigurieren, was er durch spezifische Techniken, Wissen und Objektivierungen tut, die gleichwohl ein unvorwegnehmbares Eigengewicht annehmen. So stehen Plessners Ansätze zu diesem Thema in einer Nähe beispielsweise zu den anthropologischen und philosophischen Technikentwürfen von Mauss, Leroi-Gourhan, Simondon oder Stiegler. Eine interessante Komplikation tritt dabei an dem Punkt in seine Reflexionen ein, an dem es darum geht, die Transformation der industriellen Technik, die Europa im 20. Jahrhundert erfährt, zu denken: Welches Verhältnis zwischen Wissenschaft und Technik ist für die westliche Moderne charakteristisch? Was ist die Besonderheit der industriellen Technik? Gibt es eine Utopie in der Maschine?


3.2.2 Geschichte/Geschichtlichkeit

Das zweite Leitthema des zweiten Veranstaltungstages wird durch eine Auseinandersetzung mit Plessners Geschichtsdenken definiert. Rund um dieses Thema könnten folgende Fragen gestellt werden: Wie lässt sich das Phänomen der Geschichte aus einer Philosophie des Lebens heraus begreifen? Welche Rolle spielt der Begriff der menschlichen Unergründlichkeit im Denken Plessners, und welchen Einfluss hat dieses Konzept auf das Projekt einer philosophischen Anthropologie? Wie kann man die Kontingenz der historischen Formen mit der Notwendigkeit dieser Formen zusammenführen, wenn man sich auf eine Ethik der Verantwortung und der Offenheit gegenüber dem Anderen beruft? Plessners Ansätze auf diesem Feld könnten sich also für eine Konfrontation mit einigen der Themen eignen, die die zeitgenössische französische Philosophie interessiert haben (man denke an die Hermeneutik von Paul Ricoeur, an die Überlegungen von Castoriadis zur imaginären Institution der Gesellschaften, an das Problem der Individuation bei Simondon usw.).

 
3.2.3 Politik

Last but not least schließt das Bewusstsein über die künstliche Gemachtheit des Menschen und seiner bio-sozio-technischen Umgebung eine Reflexion über das Politische als Phänomen auf, das dem menschlichen Leben im Allgemeinen immanent ist. Da die Menschen Plessner zufolge nicht an ihre Instinkte gebunden sind, erweisen sich ihre Lebensformen aus historischer und kultureller Sicht als hochgradig wandelbar. Diese Lebensformen etablieren sich immer im Gegensatz zu anderen Möglichkeiten durch die Beziehungen von Identität und Differenz. Das Politische wird daher im weitesten Sinne als Prozess der Begrenzung und Differenzierung zwischen einer Zone der Vertrautheit und einer Zone der Fremdheit definiert, als gleichsam anthropologische Notwendigkeit, sowohl ästhetische als auch moralische, materielle und symbolische Kordons oder geteilte Bedeutungen zu strukturieren. Diese Problematisierungen, die Plessner entwickelt hat, eignen sich für ein Gespräch mit dem strukturalistischen Denken, aber auch mit Autoren wie Foucault, und dies im beispielhaften Ausgang von der Rezeption des Denkens von Carl Schmitt in Frankreich. Für die westliche Moderne läuft eine Philosophie wie diejenige Plessners zudem auf den Verzicht auf jegliche Vorherrschaft der eigenen, okzidentalen Erkenntnisbedingungen hinaus. Eine fruchtbare Spur könnte daher auch im Vergleich zwischen Plessner und Ansätzen von Descola, Latour, Rancière und Malabou liegen.


4. Ablauf 

An dem Workshop können insgesamt 14 Forscher*innen teilnehmen, von denen die eine Hälfte auf Deutsch, die andere Hälfte auf Französisch vortragen sollen. Jede/r Referent/in kann in der von ihr/ihm bevorzugten Sprache vortragen, sollte aber auch in der Lage sein, die je andere Sprache zu verstehen. Die Teilnehmer*innen sind angehalten, ihre Themenvorschläge/Abstracts einem der sechs in diesem call ausgeschriebenen Forschungsschwerpunkte zuzuordnen.

 
Jeder Vortrag wird 40 Minuten dauern, gefolgt von einer 20-minütigen Diskussion. Möglich sind auch Bewerbungen auf sogenannte „Respondenzen“, um in der eigenen Muttersprache (z. B. auf Französisch) die Zusammenfassung eines Vortrags in der je anderen Sprache (in diesem Fall Deutsch) zu geben und dadurch die Diskussion mit dem Publikum zu eröffnen. 

5. Bewerbungsmodalitäten

Themenvorschläge für Vorträge (Titel, Präsentation mit 500 Wörtern, 5 Schlüsselwörter) sind per E-Mail an die folgenden Emailadressen zu richten: jean-christophe.anderson.1@ulaval.ca, thomas.ebke@rub.de, claudia.nigrelli2@unibo.it, matteo.pagan@sns.it.

 
Wichtig: Jede/r Bewerber*in muss sich für einen Forschungsschwerpunkt entscheiden. Die Veranstalter weisen ausdrücklich darauf hin, dass lediglich solche Abstracts Berücksichtigung finden können, die speziell auf das Denken und die Rolle Plessners eingehen; dem Workshop geht es explizit nicht um eine Erforschung anderer Autoren der Tradition der Philosophischen Anthropologie (Scheler, Gehlen, Blumenberg usw.). Ein weiteres zentrales Kriterium, das die Veranstalter für die Auswahl der eingesandten Themenvorschläge zu Grunde legen, besteht in der Erwartung, dass die Abstracts das Plessnersche Denken historisch und/oder systematisch, orientiert an den in diesem call geschilderten Gesichtspunkten, mit einer oder mehreren Positionen der modernen französischen Philosophie in Beziehung setzen sollen, anstatt sich rein immanent auf eine Exegese Plessnerscher Texte zu beschränken. Einsendeschluss für die Abstracts ist der 23. Dezember 2022. Die Veranstalter werden bis zum 1. Februar 2023 eine Auswahl treffen.

 
6. Praktische Organisation

Zeit : 20.04.2023 – 21.04. 2023.

Ort(e) : am 20.04.2023 École Normale Supérieure, 45 Rue d’Ulm, 75005 Paris [Salle des Actes]; am 21.04.2023 École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex [Salle 100, Centre des Colloques].

Anreise und Unterbringung: Die Reise- und Unterbringungskosten werden von Veranstalterseite getragen. Die Beteiligung an den Reisekosten ist auf einen Pauschalbetrag von maximal 200 Euro pro Person beschränkt. Die Teilnehmer sind dazu angehalten, in ihrem Antrag anzugeben, ob sie die Möglichkeit haben, die Transport- und/oder Unterbringungskosten durch andere Institutionen  (Heimatuniversitäten, Stiftungen usw.) finanzieren zu können.

Eine Publikation der Beiträge ist angedacht.

Arbeitssprachen: Französisch, Deutsch, Englisch (nur für die Teilnahme an der Diskussion, nicht als Vortragssprache!). Die Veranstaltung richtet sich explizit an Kolleginnen und Kollegen, die des Französischen und des Deutschen mächtig sind und/oder zumindest passive Verständniskompetenzen in der jeweils anderen Sprache, die nicht die eigene Muttersprache ist, haben.

Rückfragen an jean-christophe.anderson.1@ulaval.ca, thomas.ebke@rub.de, claudia.nigrelli2@unibo.it, matteo.pagan@sns.it