Pour René de Ceccatty qui présente ces deux nouvelles inédites, « La forme courte convenait particulièrement à Rabah Belamri qui a commencé son œuvre par la transcription de proverbes et de contes que lui avaient transmis les femmes de sa famille dans son village natal de Petite Kabylie ». Il pouvait en effet y exprimer toute sa sensibilité imprégnée de ces récits familiaux, en même temps que sa géographie intérieure dessinait les contours d’une Algérie en cours de métamorphose.
Profondément onirique comme La Falaise ou clairement dénonciateur, mais sans excès, comme Hamel, les deux textes ici réunis, d’esprit bien différent, sont révélateurs d’un univers profus et original, solidement ancré dans la tradition mais si moderne.
Puisse cette publication, faisant suite à la réédition de Le Soleil sous le tamis par les éditions El Kalima, permettre la redécouverte de ce grand écrivain franco-maghrébin aujourd'hui trop oublié.