Pour le centenaire de sa naissance de Robert Pinget en 2019, Nathalie Piégay et Eric Eigenmann réunissaient à Genève, la ville natale de l'écrivain, des lecteurs et critiques qui ont su ouvrir d’autres voies d’accès à l’univers de Pinget, et ainsi permettre à de nouveaux lecteurs la découverte de cette œuvre majeure du XXe siècle. Souvent qualifié d’écrivain "discret" comme si dans ce groupe du Nouveau Roman auquel il a appartenu, Robert Pinget (1919-1997) n'a peut-être pas su se faire (re)connaitre à sa juste valeur : ses lecteurs comme ses traducteurs n’ont aujourd’hui aucun doute sur la place de premier plan qu’il occupe dans le champ littéraire. Les actes du colloque genevois sont aujourd'hui réunis dans La Fabrique d’un monde, d’Agapa à Sirancy, avec l’ambition de faire découvrir ou redécouvrir une œuvre où voisinent la dérision, l’humour, la tendresse, la cruauté, la folie et une grande mélancolie. Messire Jonas, inédit, ouvre le livre comme il recèle et introduit de nombreux aspects de l’œuvre à venir. Il rejoint ainsi Gibelotte (Jean-Michel Place, 1994) et les inédits publiés par Madeleine Renouard et Jean-Claude Liéber dans Le chantier Robert Pinget (Jean-Michel Place, 2000).
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Rappelons aussi un précédent volume consacré au romancier, à l'initiative de Martin Mégevand et Nathalie Piégay : Robert Pinget. Matériau, marges, écriture, (P. U. Vincennes, 2011), dont Dominique Viart avait rendu compte pour Acta fabula : "L’ambivalence de Robert Pinget".