Édition de Lise Michel
Martine décide de se venger de son mari, le bûcheron Sganarelle, en le faisant passer pour un médecin qui n’accepte d’exercer que s’il est battu. Mais ce dernier tire parti de cette supercherie, prodiguant avec conviction médicaments farfelus et diagnostics fantaisistes, avec force latin de cuisine ; il met même ses talents au service d’un couple d’amoureux séparés par la volonté d’un père. Mêlant virtuosité scénique, faux patois, et thématiques galantes, la pièce revivifie la tradition de la satire antimédicale par des allusions provocantes à l'actualité.
Cette édition replace l’œuvre au coeur des débats scientifiques et philosophique des années 1660 sur l'alchimie. Elle permet d’apprécier à la fois les écarts de réception entre XVIIᵉ et XXIᵉ siècles, de méditer sur les dangers de la crédulité, et de savourer la puissance des effets comiques.
Dossier
1. La réception dans les gazettes (1666-1668)
2. Une source possible : le fabliau du « Vilain mire »
3. Molière lecteur de Tabarin
4. Le patois de fantaisie, un procédé à la mode
5. Scènes de consultation médicale / Alchimie et médecine moderne
6. Lectures sociologiques sur scène.