Colloque national sous le thème : « La littérature amazighe dans l'espace littéraire algérien »
Les 26 et 27 Février 2022. - à distance –
La littérature amazighe soulève de nombreuses questions et problématiques auprès des chercheurs et ceux qui s'y intéressent, et spécifiquement après son passage de l’oralité à la codification et l’écriture. En effet, la littérature amazighe est une littérature ancienne, datant de trois mille ans avant Jésus Christ (J-C). Malgré son ancienneté, l’histoire n’a pas gardé une littérature écrite dans la langue mère. Certes, des textes écrits par des auteurs d’origine amazighe existent, ils sont écrits en latin.
Il est à signaler que le premier berbère qui a écrit un récit est Apuleus Lucius, écrivain romain d'origine berbère et auteur de L'âne d'or. Saint Augustin, d’origine numide, écrit les Confessions, premier récit autobiographique. Ces œuvres sont cependant écrites en latin.
La littérature amazighe est par ailleurs restée orale jusqu’au XIXe siècle. Après cette époque, elle émerge grâce au concours d'une élite intellectuelle formée dans le domaine des études littéraires et culturelles amazighes, élite ayant tenté de codifier et d'écrire dans cette langue. Dans la même perspective, il faut rappeler que le contexte alimentant cette littérature est essentiellement politique, celui de la marginalisation de l'identité amazighe dans les espaces officiels, en particulier l'écriture.
Des tentatives d’écriture ont permis l'émergence de plusieurs œuvres de création dans différents domaines. Par ailleurs, il faut noter d’un point de vue historique que la plupart des études qui ont été menées sur la littérature amazighe, sont produites par des orientalistes occidentaux en général et Français en particulier. Leur visée était principalement coloniale.
De nos jours, on s’accorde à dire que cette littérature demeure enfermée dans un carcan, elle est tributaire de son cadre local dont la source lui vient des expériences régionales diversifiées en différentes variantes de la langue amazighe. La littérature demeure aujourd’hui peu connue. Si elle l’est, elle passe par la médiation d'une autre langue telle que l'arabe ou/et le français à travers la traduction. Cette dernière pratique médiatise la civilisation et la culture de sorte à la faire connaître et surtout à faire connaître ses pratiques.
Certes, la traduction reste une passerelle entre les civilisations, entre le Même (amazighe) et l’Autre, reste –elle toutefois suffisante pour promouvoir une culture pour l’inscrire dans la sphère universelle ?
Peut-on se suffire de la présence marginale de quelques images figuratives, à l’instar de « Lundja », dans des textes littéraires pour conclure à la présence d’une littérature capable de rivaliser avec les autres ?
Il est également à déplorer l’absence d’une critique littéraire qui prendrait en charge cette littérature, si jeune soit-elle. Nous n’ignorons pas la présence de quelques tentatives telle celle de HAFNAOUI BAALI dans Classes de littérature numide. La critique pourrait inscrire le texte dans des canaux de lectures potentielles, lui permettant de se renouveler à travers des réécritures, pourquoi pas à travers d’autres arts.
Ce colloque se veut un espace de réflexion sur cette littérature qui a tant besoin de se dire et de se redire à travers la traduction, l’innovation, l’imagination, la critique, etc. Les chercheurs, de tout horizon, sont invités à réfléchir sur ces problématiques soulevées mais également à élargir le champ de la réflexion.
Les axes du colloque non exhaustifs
1-La littérature amazighe dans le champ de la critique littéraire algérienne.
5- La littérature amazighe et la problématique de la traduction / déterminisme de l'identité ou de continuité esthétique.
3 – La littérature amazighe entre la périphérie et le centre.
4- Le rôle des médias dans la préservation de la littérature amazighe.
5 - La représentativité de littérature amazighe dans la création littéraire algérienne écrite en arabe et en français.
6 –La littérature amazighe entre réalité politique et fiction littéraire.
Président d’honneur du colloque national :
-Pr. Ahmed Bouda, Recteur de l’UMMTO
Président du comité scientifique
Pr. Zahia TERAHA, UMMTO
Membres du comité scientifique
- Dr. Abdelhamid BOURAYOU
-Pr. wahid BENBOUAZIZ
-Pr. Hamid BOUHBIB
- Pr. Nacira ACHI
- Dr. Karima SALMI
- Pr. Mohamed sadek BEROUANE
- Pr. Aini BETOUCHE
- Dr. Nadia GADA
- Pr. Samia DOUDI
- Dr. Naima LAKRIB
- Dr. Zakia BEDJA
- Dr. Zahia RAKEN
- Dr. Mouloud BOUZID
Président du comité d’organisation
- Dr. Mouloud BOUZID
Membres du comité d’organisation
-Dahbia ACHABOUB
-fazia SAB
- Nassima ATAB
- Hayat DAHMANI
- Kahina ASMANI
- WahibaHAMADI
- Nassima GAMAR
- Sofiane LACHEHEB
- Adel CHALAL
Modalités de Participation :
-La communication doit être originale, non publiée et n’ayant pas été présentée dans les travaux des manifestations précédentes.
-Tout candidat devra faire parvenir par courrier électronique une proposition de communication sous la forme d’un résumé d’approximativement 300 mots maximum, précisant le titre de la communication, son axe et l’intérêt de son sujet.
-Les travaux du colloque se tiendront à distance via l’application ZOOM ou MEET. Des consignes et des orientations à ce sujet seront transmises ultérieurement.
Dates importantes :
- Les résumés sont à transmettre avant le 10.02.2022 à l’adresse mail du colloque.
-Date limite d’envoi des communications : 18/02/2022. Les résumés d’approximativement 300 mots en langue d’écriture de l’article et en anglais doivent accompagner l’article.
-Notification d’acceptation des propositions de communication : 20/02/2022
-Tenue du Colloque national : 27/28 février 2022
Pour tout contact, collqueamazighe2021@gmail.com
Directrice du laboratoire
Pr.Achi Nacéra
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