Traduit par Georges Liébert.
La plupart des Français l’ignorent : c’est en Allemagne, pendant les années 1920, que s’est développée la première culture authentiquement moderne. L’expressionnisme, Einstein, Bertolt Brecht, Gropius, Thomas Mann, Fritz Lang, Max Reinhardt, le Bauhaus, Heidegger, Paul Klee…
Autant de noms qui témoignent de l’exceptionnel jaillissement créateur de cette époque dont le livre de Walter Laqueur présente le premier panorama complet – et contrasté : car, la musique atonale ne doit pas faire oublier le brillant renouveau de l’opérette ni le néo-marxisme de l’École de Francfort, le succès de Marlène Dietrich, dans une société « permissive » avant la lettre. Mais, cette époque, aussi contradictoire que riche, connut aussi, peu après la Russie, l’assaut le plus radical et le plus violent contre la modernité, qui devait entraîner l’Allemagne et l’Europe avec elle au bord de l’apocalypse.
L’héritage de Weimar n’a pas fini de nous imprégner, ni de nous hanter.
Walter Laqueur (1921-2018) est un historien allemand naturalisé américain. Directeur de l’Institut d’histoire contemporaine et de la bibliothèque viennoise de Londres, il a été professeur d’histoire moderne à l’université de Tel Aviv et dans de nombreuses universités américaines (Harvard, Chicago, John Hopkins). Il a également fondé plusieurs journaux dont il a été corédacteur en chef, notamment Journal of contemporary History, Washington Papers. Ses ouvrages – sur l’histoire du sionisme, l’histoire de l’Europe au xxe siècle, le terrorisme, la violence politique – ont été traduits dans le monde entier.
Table des matières
Préface
1. Entre Potsdam Et Weimar
2. Les intellectuels de gauche
3. Tonnerre à droite
4. Essor et déclin de l’avant-garde
(1) La nouvelle littérature et le théâtre
5. Essor et déclin de l’avant-garde
(2) Le modernisme et les arts
6. L’opposition des universités
7. Berlin s’amuse
8. « Une fin dans l’horreur »
9. Avec le recul
Bibliographie
Index