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Éducation, langues minorisées & plurilinguisme: Quels écueils ? Quelles politiques linguistiques ?

Éducation, langues minorisées & plurilinguisme: Quels écueils ? Quelles politiques linguistiques ?

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Juan Jiménez-Salcedo)

Colloque international «Éducation, langues minorisées et plurilinguisme : Quels écueils? Quelles politiques linguistiques?»

Université de Mons (Belgique), Faculté de traduction et d’interprétation, 1-2 septembre 2022

Depuis la deuxième moitié du 20e siècle, les langues minorisées ont bénéficié de politiques actives de revitalisation partout dans le monde. Ces politiques ont permis bien plus que la simple « survie » de langues pour la plupart menacées de disparition, comme le montrent des exemples de politiques réussies au Québec ou en Catalogne. Parallèlement, des stratégies de promotion du plurilinguisme, notamment celles du Conseil de l’Europe, auraient contribué à rendre socialement et politiquement acceptable la diversité linguistique face au monolinguisme d’État et au suprémacisme linguistique. L’école y jouerait un rôle essentiel en assurant la connaissance de la langue minorisée et contribuerait à sa généralisation en tant que moyen utile et productif de communication. Pour ce faire, il est important que cette langue soit non seulement apprise mais qu’elle soit utilisée pour véhiculer des savoirs et des compétences.

Cependant, nous assistons ces derniers temps à la remise en question du lien entre la consécration de la langue minorisée comme langue de l’école et la présumée généralisation de son usage social. Un certain nombre de phénomènes sont à observer, parmi lesquels la résistance politique et sociale des groupes linguistiques majoritaires à accepter les politiques de réparation des langues minorisées à l’école, la présence d’un discours explicitement contraire à ces politiques à tous les niveaux (étatique, administratif, associatif, social, familial…) ou encore la généralisation – au moins dans les systèmes éducatifs européens – de politiques dites bilingues ou plurilingues qui ne promeuvent que l’apprentissage de l’anglais et son usage en tant que langue d’instruction, au détriment non seulement des langues minorisées mais aussi des langues plus ou moins supercentrales considérées comme des moyens de communication, notamment dans les régions frontalières.

Le colloque international « Éducation, langues minorisées et plurilinguisme : Quels écueils? Quelles politiques linguistiques? » (ELMP_UMONS) se veut un lieu de réflexion à propos des difficultés sociolinguistiques, juridiques et politiques auxquels fait face de nos jours l’enseignement des et en langues minorisées. Il entend également proposer, dans une visée plus prospective, des actions pour contrebalancer les effets néfastes de ces difficultés. Les organisatrices et les organisateurs du colloque envisagent un large éventail de paradigmes théoriques et disciplinaires (sociolinguistique, sciences politiques, droit, sciences de l’éducation…) ainsi que d’approches méthodologiques et théoriques. De manière non exhaustive, les thématiques suivantes sont proposées :

Analyse des idéologies linguistiques contraires aux langues minorisées à l’école (suprémacisme linguistique, idéologie monolingue, etc.).
Analyse critique des limites imposées aux langues minorisées par la généralisation de l’enseignement en anglais.
Analyse du rôle des litiges judiciaires et de la jurisprudence dans la configuration des politiques linguistiques scolaires.
Ethnographie de la résistance linguistique dans les écoles à tous les niveaux (établissements publics, coopératives d’établissements, associations d’enseignants, associations de parents d’élèves…).
Développement du plurilinguisme comme un paradigme favorable à l’apprentissage et à l’usage des langues minorisées comme moyen d’instruction.
Analyse des rapports entre les langues minorisées et les langues de la migration dans le cadre du plurilinguisme des écoles. 


Les personnes intéressées devront envoyer une proposition de communication de 500 mots maximum, en français ou en anglais, et une notice bio-bibliographique à l’adresse ColloqueELMP@gmail.com avant le 1er mars 2022.

Au colloque ELMP_UMONS le français sera la principale langue de travail et de présentation. Toutefois, l’anglais est également envisageable en tant que langue de présentation à condition de prévoir le support en français. Par ailleurs, une compétence suffisante en langue française permettant de suivre les débats en français et de s’intégrer aux activités du colloque sans forcer le reste de l’assemblée à adopter l’anglais comme langue de communication par défaut est demandée aux personnes présentant en langue anglaise.

Le colloque ELMP_UMONS est co-organisé par les universités de Mons et de Namur et se tiendra les 1er et 2 septembre 2022 au Campus de la Plaine de Nimy de l’Université de Mons (Wallonie, Belgique).  


Frais d’inscription

Participant.e.s avec communication : 150 euros.

Participant.e.s sans communication (avec certificat de présence) : 50 euros.

Auditeur.e.s libres : gratuit.


Conférenciers invités

Rémi Léger (Simon Fraser University)

Christine Hélot (Université de Strasbourg)

Maite Puigdevall (Universitat Oberta de Catalunya)

 

Comité d’organisation 

Coordinateur: Juan Jiménez-Salcedo (Université de Mons)


Laurence Mettewie (Université de Namur)

Gonzalo Francisco Sánchez (Université de Mons)

Jeroen Darquennes (Université de Namur)

Marie Leroy (Goethe Universität – Frankfurt)

Eva J. Daussà (Universiteit van Amsterdam)

Rémi Carbonneau (Bard College Berlin)

Yan-Zhen Chen (Université de Bordeaux)


Comité scientifique 

Président: Jürgen Erfurt (Goethe Universität – Frankfurt)


Christine Hélot (Université de Strasbourg)

Rémi Léger (Simon Fraser University)

Maite Puigdevall (Universitat Oberta de Catalunya)

Alain G.-Gagnon (Université du Québec à Montréal)

Piet Van de Craen (Vrije Universiteit Brussel)

Manuel Meune (Université de Montréal)

Claire Saillard (Université de Paris)

Michel Berré (Université de Mons)

Xavier Arbós Marín (Universitat de Barcelona)

Aitor Carrera (Universitat de Lleida)

Romain Colonna (Università di Corsica – Pasquale Paoli)

Stéphanie Chouinard (Queen’s University)

Àngel Huguet (Universitat de Lleida)

Gonzalo Francisco Sánchez (Université de Mons)

Gianmario Raimondi (Università della Valle d’Aosta)