Ce livre propose une voie originale, qui consiste à s’intéresser à la représentation de l’activité mentale par le récit, en formulant l’hypothèse que celle-ci est en quelque sorte analysée et décryptée par le romancier. En faisant de la mimésis littéraire une modélisation du fonctionnement cérébral, le projet est donc de prendre en compte autant les avancées contemporaines des neurosciences et en particulier l’énaction et la cognition « 4E » que les critiques des dangers réductionnistes des neurosciences. Andreï Makine et la cognition humaine reste au plus près du grain et de l’épaisseur de la littérature tout en permettant de repenser à nouveaux frais notre vocabulaire général d’analyse littéraire. C’est dire sa richesse et toute sa portée.
Diana Mistreanu (Auteur)
Enseignante et chercheuse postdoctorale, Diana Mistreanu a rejoint l’équipe de la Luxembourg School of Religion & Society (LSRS) en novembre 2019. Ses domaines de recherche sont les études littéraires cognitives et la littérature française et francophone contemporaine. Elle s’intéresse en particulier à l’interaction entre le corps-esprit-cerveau et la fiction littéraire ainsi qu’aux écrivains dits « translingues ». Elle est également la fondatrice du club de lecture « Lecteurs d’hiver », dont elle anime régulièrement les rencontres depuis septembre 2017.