Essai
Nouvelle parution
F. Angelier, George Bernanos, la colère et la grâce

F. Angelier, George Bernanos, la colère et la grâce

Publié le par Université de Lausanne

François Angelier, George Bernanos, la colère et la grâce

Editions Seuil 

Parution le 16.09.2021

Coll. "Religions/Spiritualités" 

576 p. – 25€ – EAN 9782021370270

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l’ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l’enfance autant qu’un écrivain de combat. De L’Action française à L’Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l’Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d’Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d’honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d’alertes politiques, il donna aussi l’assaut à l’Europe fasciste comme aux États-empires de la guerre froide et à leurs contingents d’hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d’Hello, celui qui déclarait en 1935 : « le bon Dieu ne m’a pas mis une plume entre les mains pour rigoler », a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d’une famille chimérique, accompagné d’une élite d’amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d’errance et d’écriture, de clameurs et d’espérance. C’est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A.

François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission « Mauvais Genres » et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"On ne lâche pas Bernanos", par Christian Mouze (en ligne le 17 novembre 2021)

On ne lâche pas Bernanos parce que, d’emblée, il empoigne : c’est lui qui ne veut pas lâcher. Il ne cède à l’écriture que pour n’y céder rien. Il ne dialogue pas, mais il écoute, reçoit, regarde, voit et s’impose. Il ne quitte pas le mouvement : c’est un errant et il passe sans cesse de pensées improbables en lieux improbables, avec une force de refus et de rappel qui l’apparente aux prophètes.