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Leonardo Sciascia : le pouvoir du (contre)récit, le (contre)récit du Pouvoir

Leonardo Sciascia : le pouvoir du (contre)récit, le (contre)récit du Pouvoir

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Simone Visciola)

Leonardo Sciascia : le pouvoir du (contre)récit, le (contre)récit du Pouvoir

Colloque et table ronde, Laboratoire Babel, Université de Toulon, en collaboration avec "Amici di Leonardo Sciascia et Comitato Nazionale Centenario Sciasciano

Lieu de la manifestation : Université de de Toulon, Campus de La Garde, 9-10 décembre 2021

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Présentation de la thématique du colloque et de la table ronde

Leonardo Sciascia (1921 – 1989) est, parmi les intellectuels italiens majeurs du XXème siècle, l’un des plus traduits, lus et étudiés en France ainsi que dans beaucoup d’autres pays du monde. Instituteur, poète, journaliste, écrivain, essayiste, dramaturge, critique d’art et homme politique, il a marqué, par ses écrits éclairants et déstabilisants, la vie intellectuelle, sociale et politique de l’Italie contemporaine.

Particulièrement riche, complexe et diversifiée, son œuvre – composée de poèmes, d’ouvrages narratifs, d’enquêtes journalistiques, d’essais sur la littérature et les arts, ou encore d’activités politiques – peut être abordée, dans sa globalité, à la lumière d’un fil conducteur qui, à nos yeux, en constitue la trame et la démarche fondamentale : analyser en profondeur la réalité afin de contribuer à la connaissance de la vérité et au réveil des consciences.

Que ce soit – pour ne citer que les textes les plus représentatifs – dans Favole della dittatura (1950), La Sicilia, il suo cuore (1952), Le parrocchie di Regalpetra (1956), Gli zii di Sicilia (1958), Il giorno della civetta (1961), A ciascuno il suo (1966), La corda pazza (1970), Il contesto (1971), Todo modo (1974), La scomparsa di Majorana (1975), Candido (1977), L’affaire Moro (1978), Nero su nero (1979), I professionisti dell’antimafia (1987) et Fatti diversi di storia letteraria e civile (1989), les analyses de Sciascia, portant sur certains faits, contextes et personnages – pour ainsi dire – obscurs et problématiques de la Sicile, ainsi que de l’Italie, d’hier et d’aujourd’hui, se présentent souvent comme une description et une dénonciation, à la fois polémiques et critiques, mais toujours lucides. À ce titre, elles se proposent de dévoiler les rouages et les plans d’une “machine du Pouvoir” opprimante et mystifiante, qui se déploie dans de nombreux domaines de la société, en l’affectant à plusieurs niveaux et de différentes façons, aussi bien dans le milieu familial et mafieux, dans le monde politique, juridique et religieux, que dans l’univers littéraire, artistique et culturel, plus généralement.

Dans ses ouvrages, toutefois, l’auteur sicilien, à travers des histoires dérangeantes et emblématiques, une prose sèche et incisive, un langage précis et évocateur, un style provocateur et anticonformiste, nous montre aussi le pouvoir libérateur et cognitif du récit, en vertu duquel il explore, sous la forme polyvalente de l’enquête d’investigation, et parfois de manière métaphorique ou parodique, le rapport ambigu et trompeur de l’homme avec la société et avec lui-même, afin de l’éclairer sous un jour plus conscient et véridique.

Fort de cette vision et mû par cette démarche, c’est essentiellement dans un souci d’engagement civique et dans le but d’œuvrer à un changement plus responsable de la façon de penser et d’agir de l’homme dans la société que l’enseignant devient écrivain, le journaliste se double du polémiste, l’essayiste se fait homme politique.

Aussi, à partir des sujets et des approches évoqués, nous entendons réaliser une étude large et interdisciplinaire du profil intellectuel et politique de Sciascia, car nous sommes convaincus que ce n’est qu’en prenant en compte les diverses contributions venant de plusieurs domaines de recherche – allant de la littérature aux arts, de la linguistique au journalisme, de la pédagogie au droit, de l’histoire à la politologie – qu’il est possible de dégager les significations encore inédites d’une œuvre qui ne cesse de nous questionner et de nous offrir des clés de lecture utiles à mieux comprendre le présent par le passé.

Approfondissement de la thématique choisie

En particulier, nous nous proposons de mener cette étude suivant trois axes thématiques qui, bien entendu, ne serviront que de cadre de référence capable d’indiquer une orientation générale aux interventions qui seront présentées par les différents spécialistes selon leurs propres intérêts disciplinaires et méthodes de recherche. Ces trois axes, qui doivent être considérés non pas comme des parties distinctes et séparées, mais plutôt dans un rapport dialectique réciproque finalisé à une interprétation globale et, dans la mesure du possible, exhaustive de l’œuvre de Sciascia, s’articuleront autour des trois aspects sous lesquels nous envisageons de l’explorer : 1) les formes ; 2) les contenus ; 3) les contextes.

Concernant l’axe 1, il s’agira notamment de se pencher sur des questions relatives aux formes utilisées dans ses écrits, par exemple : la poésie lyrique et narrative dans La Sicilia, il suo cuore ; le roman-enquête dans Il giorno della civetta, A ciascuno il suo, 1912+1, Porte aperte, Il cavaliere e la morte, Una storia semplice ; le roman historique dans Il consiglio d’Egitto et La strega e il capitano ; le roman-essai dans Il contesto, Todo modo, Candido ; l’essai-roman dans Morte dell’inquisitore, La scomparsa di Majorana, I pugnalatori ; le récit, dont la fable, la nouvelle, le conte, le récit-enquête et le récit historique, dans Favole della dittatura, Gli zii di SiciliaAtti relativi alla morte di Raymond Roussel, Il mare colore del vino, Il fuoco nel mare, La sentenza memorabile ; le recueil de chroniques, d’essais et de notes sous forme d’histoires dans Le parrocchie di Regalpetra, La corda pazza, Nero su neroOcchio di capra, Cronachette ; l’essai historique et littéraire, le pamphlet et l’article journalistique à l’approche narrative dans Pirandello e la Sicilia, L’affaire Moro, Dalle parti degli infedeli, Fatti diversi di storia letteraria e civile, A futura memoria ; et enfin le texte de théâtre et d’interview au développement souvent narratif, comme dans Recitazione della controversia liparitana dedicata ad A.D. ou La Sicilia come metafora.

En effet, nous sommes persuadés que la forme-récit, de manière générale, et, plus particulièrement, la séquence narrative président au processus de composition et d’écriture de la plupart des ouvrages de Sciascia. Elles en constituent – pour ainsi dire – l’unité de base structurelle et thématique signifiante, dont l’auteur se sert pour développer une intrigue politique, une investigation policière, une enquête cognitive, une reconstitution de faits ayant pour but de faire la lumière sur quelque chose d’inconnu, d’ambigu, de faux ou de trouble. Mais, par ce biais, il cherche aussi à établir un dialogue étroit et rapproché avec le lecteur, afin que ce dernier s’implique davantage dans l’histoire qu’il lit et parvienne à se faire une idée, aussi exacte que possible, sur le déroulement correct des faits racontés, sur le rôle véritable joué par tel ou tel personnage, ainsi que sur la vérité consécutive qu’il peut et doit en tirer, cette vérité apparaissant comme la conséquence inévitable de la reconstruction des causes – faite à partir de leurs effets – à laquelle il est appelé à participer. À cet égard, le modèle de référence et le terme de comparaison incontournable à prendre en considération ne peut qu’être la Storia della colonna infame (1840) d’Alessandro Manzoni, qui – de l’aveu de Sciascia lui-même – a constitué le point de départ formel et thématique le plus important de sa production narrative.

Ce premier axe, en outre, sera le lieu idéal pour s’interroger également sur les questions ayant trait au style et à la langue employés par l’écrivain sicilien : à savoir, les registres et les variétés linguistiques, les genres de discours et les procédés de rhétorique, tels que, par exemple, l’italien soutenu, le sicilien populaire, la prose littéraire, la parodie, le pastiche, la satire, la sotie, l’allégorie, l’ironie, l’intertextualité ou le citationnisme, comme, parmi d’autres, Ricciarda Ricorda l’a bien mis en évidence dans son étude intitulée Sciascia ovvero la retorica della citazione (1977).

Quant à l’axe 2, en examinant plus précisément les nombreux contenus présents dans les ouvrages de Sciascia, il s’agira de mettre l’accent sur les significations et les approches encore inédites pouvant contribuer à éclairer différemment les thèmes majeurs qui ont façonné sa vision du monde et inspiré sa pratique d’écriture, comme la vérité, la justice, le pouvoir, le droit, la liberté, la conscience individuelle, la morale, la croyance ou l’engagement. Pour ce faire, nous nous proposons d’explorer en particulier les liens personnels et textuels qui peuvent être établis entre Sciascia et la Sicile, l’Italie, l’Europe, la société civile, la politique, l’histoire, la religion ou le phénomène de la mafia. À ce propos, nous sommes en effet convaincus qu’un tel examen concernant ces thèmes et liens nous permettra d’expliquer, de manière plus spécifique, le rôle que, pour l’auteur de Racalmuto, doivent jouer les institutions et les individus, afin non seulement de parvenir à une compréhension plus exacte de la réalité et d’eux-mêmes, mais aussi d’engendrer une prise de conscience accrue de l’engagement responsable et civique de tous dans une société véritablement démocratique, libre et juste, ce qui est l’objectif ultime de sa démarche intellectuelle et politique.

Pour bien illustrer notre propos, nous entendons donc approfondir, sous ce rapport, l’étude des auteurs qui ont influencé, par leurs écrits et de façons différentes, la pensée et l’œuvre de Sciascia. Selon des critères purement didactiques – car adaptés aux fins de cette présentation et, de ce fait, non scientifiques stricto sensu –, nous répartissons ces auteurs dans une liste non exhaustive, qui comprend des « Siciliens », comme Verga, De Roberto, Pirandello, Borgese, Savinio et Brancati, des « Italiens péninsulaires », comme Dante, Ariosto, Manzoni, Belli, Leopardi et Montale, et des « étrangers », comme Montaigne, Pascal, Voltaire, Diderot, Montesquieu, Courier, Stendhal, Chesterton, Borges et Simenon. L’intention à l’origine de cette répartition est exclusivement celle de mieux éclaircir, dans cette optique, les apports propres à tel auteur ou à tel autre, ainsi que le réseau de relations thématiques et formelles entretenues, sous un angle dialogique et intertextuel, entre leurs écrits et ceux de Sciascia.

Toujours afin d’illustrer notre propos, nous envisageons également de porter une attention particulière aux nombreux autres champs d’intérêt vers lesquels s’est dirigée l’activité de Sciascia, en plus de la littérature, de l’histoire, de la politique ou du journalisme, tels que le folklore, l’art, le cinéma, la photographie, le théâtre, la radio ou la télévision, dans le but de mettre en relief non seulement les contributions multiples et variées qu’il leur a consacrées, mais aussi les représentations et les interprétations que d’autres auteurs ont proposées de ses ouvrages et thèmes dans ces domaines. En ce sens, nous faisons notamment référence au cinéma, et plus particulièrement aux deux films homonymes (1967-1976) d’Elio Petri et à ceux (1991-2001) d’Emidio Greco, ou bien à Cadaveri eccellenti (1976) de Francesco Rosi, tirés respectivement de A ciascuno il suo et Todo modo, concernant le premier réalisateur, de Una storia semplice et Il consiglio d’Egitto, concernant le deuxième, et de Il contesto, concernant le troisième. Mais nous faisons référence aussi à l’intérêt de Sciascia pour la photographie, un intérêt illustré par ses textes commentant les clichés, entre autres, des photographes Ferdinando Scianna et Lisetta Carmi ; à ses études du folklore et des traditions populaires en Sicile, comme en témoigne le livre Feste religiose in Sicilia ; à ses pièces de théâtre à caractère historique, politique et social, comme L’onorevole et I mafiosi ; à sa passion pour les arts figuratifs, attestée par son estime pour le peintre et ami Renato Guttuso, ainsi que par ses écrits de critique d’art contenus dans plusieurs de ses ouvrages ; à son rapport avec la télévision, d’un côté en tant que scénariste pour des films portant sur des sujets originaux d’autrui, d’un autre côté en tant qu’auteur d’ouvrages adaptés pour la télévision, comme c’est le cas des films Western di cose nostre (1982) de Pino Passalacqua et Gioco di società (1989) de Nanni Loy, tirés des nouvelles homonymes faisant partie du recueil Il mare colore del vino ; et enfin à sa collaboration pour des programmes à la radio, comme par exemple Le interviste impossibili, au sujet de l’écriture du texte de l’une de ces interviews, resté d’ailleurs inédit jusqu’en 1998.

Pour ce qui est de l’axe 3, il sera principalement question de s’interroger sur certains événements, personnages et moments clés de l’histoire sicilienne et italienne, moderne et contemporaine, lesquels ont souvent fait l’objet de (re)découvertes, (re)lectures et (ré)examens dans les écrits de Sciascia. Qu’il s’agisse de Diego La Matina, un religieux considéré comme hérétique, victime de l’Inquisition ; d’Ettore Majorana, dont la disparition s’est vite révélée comme une énigme à résoudre ; des “Poignardeurs”, treize individus, inconnus les uns des autres, auteurs de délits commis simultanément et sans raison apparente justifiable ; de Francesco Paolo Di Blasi, un avocat, sympathisant de la Révolution française, placé à la tête d’une conspiration républicaine ; d’Aldo Moro, enlevé et tué par les Brigades rouges dans l’indifférence et l’immobilisme de l’État ; d’Angelo Ficarra, évêque de Patti, éloigné de son siège épiscopal pour des soupçons d’hétérodoxie ; ou de Caterina Medici, condamnée au bûcher pour sorcellerie ; et encore, qu’il s’agisse de l’Inquisition, de la Révolution et du Risorgimento en Sicile, de l’Italie à peine unifiée, de l’État monarchique et fasciste, de la Résistance, de la République, de la mafia et du système de pouvoir impliquant les institutions étatiques démocratiques, les organisations criminelles et les autorités locales ; en somme, tous ces événements, personnages et moments historiques sont représentés et (ré)interprétés par Sciascia à la lumière de documents officiels, histoires personnelles, faits et dessous de faits peu ou mal connus qui, décrits et expliqués sous un angle plus précis et véridique, nous permettent d’en savoir plus et mieux sur les différents aspects spécifiques de l’Histoire qu’ils évoquent. En effet, à travers les romans historiques, les récits-enquêtes et les essais romanesques tels que, entre autres, Il consiglio d’Egitto, Morte dell’inquisitore, La scomparsa di Majorana, I Pugnalatori, L’affaire Moro, Dalle parti degli infedeli et La strega e il capitano, Sciascia aborde certains des problèmes et des maux, qui ont marqué en profondeur la culture, la société et la politique sicilienne d’hier et qui caractérisent, aujourd’hui encore, la culture, la société et la politique italienne dans leur ensemble.

À ce propos, il est important de remarquer aussi que, dans les reconstitutions historiques qu’il fait, Sciascia part souvent d’un épisode ou d’un personnage secondaire (un fait divers ou une “micro-histoire”) pour traiter des sujets principaux concernant ces moments et événements majeurs du passé qui, à ses yeux, continuent à entretenir des rapports étroits et significatifs avec le présent. Par les descriptions analytiques et les représentations narratives qu’il en propose, en montrant comment et pourquoi les faits envisagés se sont déroulés de telle ou telle façon, l’écrivain sicilien finit ainsi par mieux expliquer des mentalités et des comportements toujours très enracinés et actifs dans certains milieux et lieux où s’exerce le pouvoir politique, social, culturel, mafieux ou familial. C’est pour cette raison que tous ces écrits, et donc non seulement ceux plus spécifiquement fictionnels, parviennent à reconstituer et illustrer, de manière très éclairante, les contextes historiques évoqués, en les peignant précisément comme des fresques – aux sujets et aux tons, certes, parfois assez sombres et dramatiques, mais bien réalistes – d’une époque déterminée de l’histoire d’une ou plusieurs villes siciliennes, de toute la Sicile, de l’Italie tout entière, ou alors d’une époque et d’un pays, à dessein non explicitement définis.

Dans cette optique, notre intention sera également de revenir sur certains aspects de la biographie intellectuelle et politique de Sciascia afin d’en dresser un tableau, aussi complet et détaillé que possible, en mesure de mettre en lumière, justement, les différents contextes géographiques, historiques, sociaux et culturels, qui, par les figures, les institutions et les faits les ayant le plus caractérisés, ont contribué à déterminer et orienter les choix et les tournants qui ont marqué son parcours d’homme de lettres et d’homme politique.

Ce qui émerge, en somme, de notre interprétation de ses ouvrages dans leur globalité est l’idée selon laquelle, à travers ces formes, ces contenus et ces contextes que le récit lui permet ainsi d’explorer, Sciascia propose, pour citer Massimo Onofri (1994), une « controstoria letteraria e civile » écrite à l’attention de son lecteur. Ce dernier, se plongeant dans la lecture de cette œuvre, est amené, en suivant les traces textuelles laissées intentionnellement par son auteur, à entreprendre un parcours de connaissance et de libération pouvant lui permettre d’apprendre à mieux reconnaître les mécanismes et les finalités d’un système de pouvoir qui, à plusieurs niveaux de l’appareil étatique et social, conditionne, souvent négativement, la vie de l’homme dans ses multiples et diverses dimensions, inhérentes à sa sphère aussi bien individuelle que collective, en entravant l’exercice plein de sa libre conscience et de ses responsabilités civiques. Mais comment s’en rendre compte et agir en conséquence ? Par quels moyens y parvenir ? Au prix de quels efforts et avec quels résultats ? Nous souhaiterions essayer de répondre à ces questions, et à d’autres, lors des communications et débats qui animeront les rencontres que nous aurons le plaisir d’organiser.

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Organisation du colloque & de la table ronde

Afin de concrétiser notre projet de contribuer, à l’occasion aussi du centenaire de sa naissance, à l’approfondissement et à la diffusion de la connaissance du profil intellectuel et politique de Leonardo Sciascia, nous avons décidé d’organiser, pour les 9 et 10 décembre 2021, deux rencontres à caractère académique et public, s’inscrivant dans le cadre des activités de recherche du Laboratoire Babel de l’Université de Toulon. Ces rencontres consisteront, plus précisément, en un colloque, centré surtout sur l’étude de la pensée et de l’œuvre de Sciascia, et en une table ronde, consacrée principalement à la discussion autour de son héritage historique et politique.

Ces deux initiatives auront lieu dans les locaux de l’UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines de l’Université de Toulon, sur le campus de La Garde. Toutefois, en tenant compte de l’évolution de la crise sanitaire que la plupart des pays du monde connaissent, ainsi que des limitations de déplacement et des contraintes logistiques que celle-ci impose, nous sommes, bien évidemment, disposés à ce que cette manifestation puisse se dérouler éventuellement en modalité numérique, à travers la plateforme Zoom et d’autres outils de communication digitale.

Les communications à présenter lors du colloque et de la table ronde devront porter sur l’un des trois axes thématiques décrits plus haut.

Les propositions de communication pourront être rédigées en français ou en italien (max. 5000 caractères, espaces inclus) et devront être accompagnées d’une notice bio-bibliographique (max. 1000 caractères, espaces inclus). Elles devront être envoyées avant le 15 octobre 2021, par e-mail, aux adresses suivantes : giuseppe.lovito@univ-tln.fr et simone.visciola@univ-tln.fr. Le comité fournira une réponse vers la fin du mois d’octobre 2021.

La publication des actes est prévue pour 2022.

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Comité d'organisation

Alessandro Leiduan (Université de Toulon)

(alessandro.leiduan@univ-tln.fr)

Giuseppe Lovito (Université de Toulon)

(giuseppe.lovito@univ-tln.fr)

Loredana Ruccella (Université de Toulon)

(loredana.ruccella@univ-tln.fr)

Andrea Verri (Università Ca’ Foscari Venezia)

( andreaverri79@yahoo.it )

Carlo Verri (Università di Palermo)

(carlo.verri@unipa.it)

Simone Visciola (Université de Toulon)

(simone.visciola@univ-tln.fr)

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Comité scientifique 

Marino Biondi (Università di Firenze)

Nicolas Bonnet (Université de Bourgogne)

Ermelinda Campani (Stanford University)

Yannick Gouchan (Aix-Marseille Université)

Monica Jansen (Universiteit Utrecht)

Inge Lanslots (Katholieke Universiteit Leuven)

Laure Lévêque (Université de Toulon)

Ricciarda Ricorda (Università Ca’ Foscari)

Thomas Stauder (Universität Augsburg)

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Bibliographie essentielle de référence de et sur Sciascia

Ouvrages de Sciascia (Œuvres complètes et dernières publications)

  • Opere. 1956-1971 (vol. 1), a cura di Claude Ambroise, Collana Classici Bompiani, Milano, Bompiani, 1987.
  • Opere. 1971-1983 (vol. 2), a cura di Claude Ambroise, Collana Classici Bompiani, Milano, Bompiani, 1989.
  • Opere. 1984-1989 (vol. 3), a cura di Claude Ambroise, Collana Classici Bompiani, Milano, Bompiani, 1991.
  • Opere. Volume I: Narrativa – Teatro – Poesia, a cura di Paolo Squillacioti, Collana La Nave Argo n° 15, Milano, Adelphi, 2012.
  • Opere. Volume II: Inquisizioni – Memorie – Saggi. Tomo I: Inquisizioni e Memorie, a cura di Paolo Squillacioti, Collana La Nave Argo n° 16, Milano, Adelphi, 2014.
  • Opere. Volume II: Inquisizioni – Memorie – Saggi. Tomo II: Saggi letterari, storici e civili, a cura di Paolo Squillacioti, Collana La Nave Argo n° 18, Milano, Adelphi, 2019.
  • «Questo non è un racconto», a cura di Paolo Squillacioti, Milano, Adelphi, 2021.
  • Sulla fotografia, a cura di Diego Mormorio, Sesto San Giovanni (Mi), Mimesis Edizioni, 2021.

Les œuvres complètes de Sciascia ont été traduites en français par Mario Fusco à partir de l’édition italienne établie par Claude Ambroise et ont été publiées en trois volumes chez Fayard (1999, 2000 et 2001).

Ouvrages sur Sciascia

  • Claude Ambroise, Invito alla lettura di Leonardo Sciascia, Milano, Mursia, 1974 (1983 per l’edizione riveduta e ampliata).
  • Giuliana Benvenuti, Microfisica della memoria. Leonardo Sciascia e le forme del racconto, Bologna, Bononia University Press, 2013.
  • Andrea Camilleri, Un onorevole siciliano. Le interpellanze parlamentari di Leonardo Sciascia, Milano, Bompiani, 2009.
  • Jo-Ann Cannon, The Novel as Investigation: Leonardo Sciascia, Dacia Maraini, and Antonio Tabucchi, Toronto Italian studies, Toronto, University of Toronto Press, 2006.
  • Giuseppe Cipolla, “Ai pochi felici”. Leonardo Sciascia e le arti visive. Un caleidoscopio critico, Palermo, Edizioni Caracol, 2020.
  • Matteo Collura, Alfabeto Sciascia, Milano, Longanesi, 2009.
  • Marcello D’Alessandra e Stefano Salis (a cura di), Nero su giallo: Leonardo Sciascia eretico del genere poliziesco, Milano, Edizioni La Vita Felice, 2006.
  • James Dauphiné, Leonardo Sciascia, Paris, La manufacture, 1990.
  • Antonio Di Grado, Barbara Distefano, In Sicilia con Leonardo Sciascia, Roma, Giulio Perrone Editore, 2021.
  • Salvatore Ferlita, Leonardo Sciascia e la fotografia, in «Nuovi argomenti», n° 22, 2003, pp. 116-123.
  • Sebastiano Gesù (a cura di), Leonardo Sciascia, Catania, Giuseppe Maimone Editore, 1992.
  • Giovanna Jackson, Nel Labirinto di Sciascia, Milano, Edizioni La Vita Felice, 2004.
  • Sabatino Landi (a cura di), Cinema e letteratura – Leonardo Sciascia, Pordenone, Edizioni cinemazero, 1995.
  • Stefano Lanuzza, Leonardo Sciascia: l’arte della ragione, Firenze, Edizioni Clichy, 2017.
  • Salvatore Lupo, Che cos’è la mafia: Sciascia e Andreotti, l’antimafia e la politica, Roma, Donzelli, 2007.
  • Emanuele Macaluso, Leonardo Sciascia e i comunisti, Milano, Feltrinelli, 2010.
  • Fabio Moliterni, Sciascia moderno. Studi, documenti e carteggi, Bologna, Pendragon, 2017.
  • Massimo Onofri, Storia di Sciascia, Roma-Bari, Laterza, 1994 (2004 per la 2a edizione).
  • Lanfranco Palazzolo, Leonardo Sciascia. Deputato Radicale, 1979-1983, Palermo, Kaos edizioni, 2004.
  • Luigi Pogliaghi (a cura di), Giustizia come ossessione: forme della giustizia nella pagina di Leonardo Sciascia, Milano, Edizioni La Vita Felice, 2005.
  • Ricciarda Ricorda, Sciascia ovvero la retorica della citazione, in «Studi novecenteschi», vol. 6, n° 16, 1977, pp. 59-93.
  • Attilio Scuderi, Lo stile dell’ironia. Leonardo Sciascia e la tradizione del romanzo, Lecce, Milella, 2004.
  • Paolo Squillacioti, Manovre d’attracco per la «Nave Argo» di Sciascia, in «Todomodo», n° 5, 2015, pp. 119-132.
  • Giuseppe Traina, Una problematica modernità. Verità pubblica e scrittura a nascondere in Leonardo Sciascia, Acireale-Roma, Bonanno, 2009.
  • Valter Vecellio, Leonardo Sciascia. La politica, il coraggio della solitudine, Roma, Edizioni Ponte Sisto, 2019.
  • Andrea Verri, Per la giustizia in terra. Leonardo Sciascia, Manzoni, Belli e Verga, Piove di Sacco, Art&Print, 2017.