Jouer avec Ovide : métamorphoses d’une épopée des corps
Paris, INHA, le 3 juin 2022.
Cette journée a l’ambition d’aborder les mises en scène des œuvres d’Ovide de l’Antiquité à nos jours : il s’agit de dresser le bilan et de proposer des perspectives au sujet d’une période extrêmement riche sur le plan éditorial et théâtral depuis 2017, en lien avec le bimillénaire de la mort d’Ovide.
Actualité d’Ovide
Le texte se prête en effet parfaitement à des lectures théâtrales d’un nouveau genre, et Pierre Judet de la Combe a pu souligner, au sujet de la traduction de Marie Cosnay[1], l’importance de travailler une langue qui sache traduire le mouvement, « conditionner l’événement inattendu et le rendre audible », « comme en une danse[2] ». Hélène Casanova-Robin et Gilles Sauron le rejoignent en exhibant le contraste entre le discours fixiste de la restauration augustéenne et « l'impossible fixité de toute chose » mise en valeur par l’œuvre d’Ovide[3].
Dans ce contexte, le texte se trouve aux prises avec une série de discours qui tendent à le lire selon des problématiques qui hantent le contemporain : transformisme, transhumanisme[4], environnement[5], études féministes et queer, univers de la fantasy[6] - tous discours insistant à l’envi sur « l’actualité », voire sur l’« universalité » d’Ovide, présenté comme un « auteur contemporain[7] ». Au cœur des enjeux du siècle, les Métamorphoses deviennent ainsi le support – et le phénomène n’est pas une nouveauté, tant ce texte a fasciné siècle après siècle dès le Moyen-Âge[8] – d’un discours qui fait d’elles un réservoir disponible pour toutes les projections des fantasmes de notre XXIe siècle, consacré comme une nouvelle aetas ovidiana.
C’est que ce texte, au croisement des savoirs (démonologie, allégorie, alchimie, savoir technique, botanique, apiculture, jardinage, génétique), met en valeur la mobilité d’une nature dont le corps humain est partie intégrante, ce dont notre époque semble s’étonner et qu’elle redécouvre avec stupeur, changements climatiques et catastrophes environnementales aidant. En interrogeant la question du devenir de l’identité au cœur de la transformation d’un corps en un autre corps, il permet de mettre en forme une série d’enjeux liés à la définition de la personne dans un système qui a abandonné le dualisme cartésien pour proclamer le lien entre corps et identité. Ce phénomène d’intrication des discours au sujet des Métamorphoses n’est pas nouveau : Juliette Azoulai, Azélie Fayolle et Gisèle Séginger soulignent que le mot a pu se trouver, au XVIe s., « au cœur d’un renouvellement de la pensée », dans le cadre d’une esthétique baroque angoissée par le thème du perpetuum mobile, opposée à une pensée fixiste de la Création[9], ou devenir, au XIXe s., un paradigme introduisant une nouvelle forme du merveilleux, à partir des propositions évolutionnistes de Lamarck ; dans son angoisse de l’éphémère comme sa fascination transformiste, le XXIe siècle semble hériter de cette double histoire.
Réappropriation scénique
Le théâtre n’a pas échappé à cet engouement, et l’on ne saurait s’en étonner, dans la mesure où la métamorphose fait intervenir le corps comme mise en forme (pour paraphraser Ovide, elle met en œuvre et en mots le passage des « formae mutatae » dans de « nova corpora[10] ») : s’y trouve questionnée de manière récurrente, angoissée parfois, « la tension entre être un corps et un nom attaché à la matière, douloureusement et ne pas l’être, ne jamais l’être, ne jamais être ça, seulement ça, comme ça[11] ». On pouvait aussi prévoir ce succès théâtral, à la lecture des récents travaux des antiquisant.es sur la pantomime à Rome[12] : ces chercheur.ses mettent en lumière le statut paradoxal d’un genre à succès, pour lequel le texte était un prétexte à variations scéniques d’une grande virtuosité. Iels rappellent également que l’épopée, même dans sa version romaine plus littéraire, est un genre qui a partie liée avec l’oralité et qui se trouve représenté très fréquemment dans des conditions que l’on qualifierait de théâtrales – les deux genres épique et dramatique partageant d’ailleurs une même forme poétique, caractérisée par des règles métriques fixes. Iels soulignent surtout qu’Ovide a été joué dès l’époque de son écriture, devant des contemporains fort sensibles à son caractère spectaculaire[13].
Pourtant, la question du merveilleux, cantonné par l’histoire officielle hors de la scène du théâtre parlé depuis l’anathème horatien[14] (anathème relayé à l’époque moderne à partir de la naissance de l’opéra et de la querelle du merveilleux, même si de récents travaux ont pu montrer le caractère tout relatif de cette exclusion, et la résistance du merveilleux face aux tentatives pour l’expulser le la scène[15]), rend l’exécution de ce projet problématique et permet d’interroger, voire de déplacer, les frontières d’un théâtre héritier du classicisme. Par ailleurs, le caractère génériquement problématique de l’œuvre, s’il offre un espace librement ouvert à l’imagination contemporaine, rend également complexe la polyphonie des voix qui se tissent et parfois se heurtent autour de cette réception mêlée, mouvante et parfois étouffante : le texte peut apparaître comme écrasé sous ces relectures multiples, pris qu’il est dans l’hétérogénéité et les contradictions des discours auxquels il se prête.
Ainsi, dès 2002, Jean-François Peyret et Alain Prochiantz mettent en évidence l’intrication des discours qui caractérise les Métamorphoses[16]. Il s’agit alors d’importer les données scientifiques fournies par le morphogénéticien comme des éléments de fable non transformés, mais « transportés sur le théâtre » (selon les mots des auteurs[17]). La métamorphose opère ici à plusieurs niveaux, mettant en évidence le caractère merveilleux du passage sur scène, qui modifie l’identité des données ainsi présentées en changeant leur statut – au même rythme que la fable d’Ovide se métamorphose, manipulée en retour par la science. La pièce propose ainsi une « interrogation performative des métamorphoses », destinée à faire entendre l’hétérogénéité de ce texte polyphonique dans lequel les corps changent de forme, les formes changent de corps : il s’agit de faire résonner une parole sans foyer fixe et révélatrice d’un genre indécidable, qui refuse de se considérer comme un objet dramatique alors qu’il se produit sur scène. La mobilité des interprètes, les échanges d’accessoires qui interviennent sur scène, mettent en avant des glissements identitaires par lesquels l’acteur.rice devient un être de prothèses, paradigme d’une condition humaine caractérisée par une métamorphose permanente et nécessaire. Jean Boillot, en 2006, interroge de son côté la place de l’artifice dans la construction du réel, et utilise le texte comme support à une réflexion sur la fascination que suscite le faux, dans un spectacle onirique qui réactive une forme de ludisme fluide et baroque, organisé autour des quatre éléments.
Mais c’est à partir du travail de David Bobée et Kirill Serebrennikov à Chaillot en 2014 que le coup d’envoi d’une série d’adaptations extrêmement resserrées semble donné : la représentation – comme les textes de Pecheykin avec lesquels dialogue Ovide - insiste sur l’indétermination, sur le chaos premier que vient réactiver le processus métamorphique, chaos rendu sensible par le heurt des langues (française et russe) au sein du spectacle, mais aussi par le caractère sombre, presque apocalyptique, de la scénographie, par l’utilisation plastique de matériaux d’une grande densité pour faire accéder le spectateur au merveilleux, tout comme par la violence de performances qui appartiennent autant à l’univers de la danse qu’à la sphère du théâtre. On retrouve ce caractère polymorphe dans la proposition de Guillaume Cantillon et du musicien Vincent Hours[18], qui envisagent le spectacle comme une « performance » aux frontières entre les genres, passant « aussi bien par la profération, le chant, le récit, la musique et la vidéo que par le travestissement et le “show” pour proposer un spectacle protéiforme[19] ». Le texte s’y trouve également relié à une actualité caractérisée par la tension entre le changement et l’immobilisme, et Guillaume Cantillon y trouve un appel à inventer des chemins « transgressifs et fantastiques ».
Aurélie Van Den Daele[20], de son côté, questionne le pouvoir de l’image sur une scène qui est à la fois le lieu de l’illusion et de sa dénonciation, un espace de crédulité problématique. C’est alors le rapport du théâtre au merveilleux, à l’incroyable, qu’Ovide permet d’interroger, dans une invraisemblance revendiquée qui bafoue toutes les prescriptions horatiennes. La critique a pu, malgré cet ancrage dans le merveilleux – et peut-être grâce à lui – célébrer cette proposition comme un spectacle « qui parle à notre siècle[21] », dont il semble travailler les tensions et les fantasmes. Dans un tout autre registre, ce « côté intemporel[22] » est le support du travail de Jérôme Levrel, entre 2015 et 2018 : le metteur en scène et sculpteur de ballons entreprend de donner accès à ces textes en reprenant les codes de la marionnette, soulignant ainsi la manière dont la scène permet d’introduire une métamorphose des corps tout droit importée des codes du cirque.
Le discours féministe s’inspire lui aussi d’Ovide. En 2018, Camille Bernon et Simon Bourgade présentent un spectacle « inspiré d’Ovide, d’Isaac de Benserade et de la vie de Brandon Teena », au Théâtre de la Tempête : Change me utilise avec violence et émotion l’épisode d’Iphis, de manière là aussi libre et fragmentaire, pour réfléchir scéniquement au transsexualisme. C’est encore aux violences de genres et aux systèmes de domination que Luca Giacomoni relie le texte, dans des Métamorphoses représentées au Théâtre de la tempête en 2020 et prenant pour actrices un collectif de femmes issues d’un atelier de théâtre de la Maison des femmes de Saint-Denis.
Pascal Crochet, lui, choisit d’entrelacer le texte d’Ovide, présenté par bribes, aux réflexions contemporaines tirées de la mouvance écologique, pour établir un pont entre la pensée cosmologique du monde gréco-romain et une philosophie de l’écologie héritée de Whitehead, afin d’interroger ce qui nous lie. Ce lien à l’actualité se retrouve dans le spectacle d’Edzard Schoppmann, qui propose cette année « un projet « cross-over » pour période de mutation[23] », librement adapté des Métamorphoses d’Ovide : l’équipe revendique une transgénéricité dans laquelle théâtre, musique et danse se métamorphosent. À travers les déflagrations ovidiennes, il s’agit toujours de parler « d’aujourd’hui[24] », tout en interrogeant le dispositif théâtral, qui subit lui-même une métamorphose revendiquée : estompage des frontières entre public et interprètes, explorations scéniques déplaçant le centre constitué par le public, qui devient figure de la « permanence » au cœur d’un spectacle repoussé dans une périphérie mouvante. Cette expérience d’hybridation est aussi revendiquée par Vincent Thomasset, dans une série de rendez-vous mêlant les équipes et les disciplines artistiques, pour un travail polymorphe mené par cycles successifs sur ce qui apparaît non plus seulement comme un texte, mais comme une partition musicale propice à l’expérimentation.
Pistes de réflexion
Ainsi, d’une performance à l’autre, la métamorphose ovidienne semble rencontrer l’imaginaire des metteur.ses en scène et des publics anciens et contemporains à de nombreux niveaux, dans la mesure où elle permet de questionner ce corps polymorphe que notre société contemple sur le théâtre comme ailleurs. Nous aimerions réfléchir à ces virtualités plastiques et scéniques du texte d’Ovide, mais aussi aux difficultés qu’il peut poser pour la mise en scène – et en particulier, au morceau de bravoure que constitue l’émergence du merveilleux sur la scène, cas limite de ce que les classiques ont appelé « l’illusion comique », revenu en force dans ces propositions avec une inventivité scénique exceptionnelle.
Nous invitons également les participants à s’interroger sur ces pragmatiques alternatives d’un texte disponible aux fantasmes et propositions les plus transgressives, et qui semble jouer de cette transgression pour réactiver son propre mécanisme métamorphique. Entre autres questions d’ordre formel et générique, l’engouement pour Ovide entre en résonance avec un renouveau épique de la scène, qui s’attache à retrouver une antiquité plus ancienne, peut-être, que les tragiques grecs, en allant chercher, depuis plusieurs années, du côté d’Homère ou de Virgile, antiquité épique dont il ne va pas de soi, dans une conception classique du théâtre, qu’elle s’intègre à la scène, mais qui semble fasciner la modernité contemporaine par son oralité. Or, ce texte épique, perçu comme fondateur, est lui aussi fort malmené, autant que les corps dont il fait le tableau : présent à l’état de fragments, il semble s’évider pour s’ouvrir à la discussion, inviter à la superposition des discours et des interprétations, permettre une liberté que ne possèdent peut-être pas les textes tragiques grecs par trop sacralisés. Il permet surtout de donner à voir une parole proférée qui s’éloigne des codes du dialogue dramatique, pour rencontrer des narrativités alternatives – et retrouve en cela, peut-être, des mécanismes théâtraux qui avaient pu orienter sa réception dès l’antiquité.
Vecteur d’une « énergie[25] » qui semble le caractériser aux yeux des metteur.ses en scène contemporain.es, le caractère protéiforme du texte d’Ovide permet également de penser, et les mises en scène que nous avons citées le montrent bien, le rapport du théâtre aux autres arts : un rapport inclusif qui va vers la performance, le cirque, la danse, et questionne les modes de narration autant que les frontières génériques, dans un mouvement qui semble réactiver un imaginaire baroque où la scène s’intéresse à la présentation du corps, mais d’un corps mouvant, dissous.
Dans cette réflexion sur les réceptions protéiformes du texte, nous n’entendons pas nous cantonner à une époque ou à un champ disciplinaire : ainsi, il nous semble nécessaire de réinsérer le discours dont Ovide est le support dans une diachronie suffisamment étendue pour contextualiser l’universalité souvent avancée à son sujet, mais aussi d’ouvrir le champ disciplinaire pour considérer les réappropriations de ce texte par des artistes qui entendent eux aussi traverser, métamorphoser les genres. Cette réinsertion dans le temps long permettra de relativiser la nouveauté des approches scéniques d’Ovide, puisque ses textes ont été lus, dès le moment de leur écriture, comme des supports théâtraux intéressants pour ses contemporains du Ier siècle. Il ne s’agira pas non plus de limiter le propos aux Métamorphoses, dans la mesure où d’autres textes, comme les Héroïdes ou l’Art d’aimer, ont pu se prêter aux mêmes détournements. Jouer avec Ovide, c’est ainsi retrouver le ludisme d’un texte qui joue avec ses lectrices et ses lecteurs, dont iels jouent en retour : plus que jouer le texte, il s’agit d’investir les espaces de jeu qu’il ouvre – jeu avec les multiples traditions dont il est l’écho autant que le support, jeu avec les voix heurtées ou superposées, jeu avec les frontières génériques, jeu avec les formes et les différents modes de représentation, sur scène et hors scène. Dans ces espaces peuvent prendre place, côte à côte, les arts du spectacle, l’histoire de l’art ou même le paysagisme, toutes disciplines qui s’interrogent sur les multiples formes du spectaculaire ovidien.
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Propositions à envoyer à l’adresse suivante : saintmartin.marie@orange.fr, avant le 15 novembre.
La journée d’études se tiendra à l’INHA, le 3 juin 2022.
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Théâtrographie, filmographie non exhaustive
Bernon Camille et Bourgade Simon (Compagnie Mauvais sang), Change me, inspiré d’Ovide, d’Isaac de Benserade et de la vie de Brandon Teena, Théâtre de la Tempête, 2018
Bobée David et Serebrennikov Kirill (Acteurs du Studio 7), Metamorphosis, d’après Ovide et Valery Pecheykin, Chaillot, 2014
Bobée David, Les Lettres d’amour, d’après Ovide et Evelyne de la Chenelière, Espace Go, Montréal, 2016, repris au CDN, Rouen, 2017
Boillot Jean, Les Métamorphoses, d’après (Re)lectures – Les Métamorphoses de Vincent Thomasset, Centre d’animation de Beaulieu, Poitiers, 2006
Crochet Pascal (Collectif Théâtre en liberté), Métamorphoses, Théâtre des Martyrs, 2018
Cantillon Guillaume et Hours Vincent, (Compagnie le Cabinet de Curiosités), Métamorphoses !, texte d’Ovide traduit par Gilbert Lely, Théâtre du Rocher, 2017, repris à Avignon en 2019
Giacomoni Luca, Métamorphoses, adaptation de Sarah di Bella, Théâtre de la tempête, 2020
Honoré Christophe, Métamorphoses, 2014
Levrel Jérôme (Compagnie Bonnes intentions), Métamorphoses, Festival international de marionnettes de Charleville Mézières, 2015
Peyret Jean-François et Prochiantz Alain, La Génisse et le Pythagoricien. Traité des formes I, Théâtre National de Strasbourg, 17 avril au 4 mai 2002, repris à Genevilliers, décembre 2002
Schoppmann Edzard (Theater Baden Alsace, Tanztheater SZENE 2WEI et Le duo Ork), Métamorphoses, librement adapté des Métamorphoses d’Ovide, Theater Eurodistrict, Offenburg/Strasbourg, 2021
Thomasset Vincent, (Re)lectures – Les Métamorphoses, Péniche La Pop, Paris, 2018
Van Den Daele Aurélie (Deug Doen group), Métamorphoses, sur un texte de Ted Hughes, Théâtre de l’Aquarium, 2017
Vincent Guillaume, Songes et métamorphoses, Callisto et Arcas, d’après (Re)lectures – Les Métamorphoses de Vincent Thomasset, Théâtre des Bouffes du Nord, Paris, 2018
[1] Ovide, Les Métamorphoses, traduit du latin par Marie Cosnay, préface de Pierre Judet de la Combe, Paris, Editions de l’Ogre, 2017.
[2] Pierre Judet de la Combe, préface à la traduction de Marie Cosnay, non paginé.
[3] Actes publiés dans Casanova-Robin Hélène et Sauron Gilles (dir.), Ovide, Le transitoire et l’éphémère : une exception à l’âge augustéen ?, Paris, Presses Sorbonne université, 2019.
[4] Cerquiglini Blanche, Métamorphoses : d’Actéon au posthumanisme, Paris, Belles Lettres, coll. « Signets », 2018.
[5] Ainsi, Adèle Van Reeth pouvait présenter la reconnaissance de fleuves comme entités vivantes par l’Inde et la Nouvelle Zélande comme un « acte ovidien » (URL : https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-metamorphoses-dovide-14-la-creation-dun-monde), et le poète, ancêtre peut-être de Thoreau, comme l’un des premiers penseurs de la porosité entre l’homme et son environnement – continuité soulignée par Christophe Honoré, dans un entretien publié en préface à l’anthologie de Blanche Cerguiglini (p. 14).
[6] Provini Sandra et Bost-Fievet Mélanie (dir.), L’Antiquité dans l’imaginaire contemporain. Fantasy, science-fiction, fantastique, Paris, Classiques Garnier, 2014, réflexion relayée par la BNF (URL : https://fantasy.bnf.fr/fr/comprendre/les-metamorphoses-dovide-une-reference-universelle/).
[7] URL: https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/pourquoi-faut-il-retraduire-ovide.
[8] Voir par exemple Anselmi Gian Mario et Marta Guerra (dir.), Le Metamorfosi di Ovidio nella letteratura tra Medioevo e Rinascimento, Bologna, Gedit (Strumenti e saggi di letteratura), 2006 et Brewer Wilmon, Ovid's Metamorphoses in European Culture, Francestown (NH), Jones, 1948-1957.
[9] Azoulai Juliette, Fayolle Azélie et Séginger Gisèle (dir.), Les Métamorphoses entre fiction et notion – Littérature et sciences (XVIe-XXIe siècles), LISAA éditeur, Paris, 2019, p. 14.
[10] Ovide, Métamorphoses, I. 1-2 : In nova fert animus mutates dicere formas / corpora.
[11] Marie Cosnay, postface, non paginé.
[12] Voir les travaux de Florence Dupont (L’Acteur-roi, Le Théâtre dans la Rome antique, Paris, Les Belles Lettres, 2003, p. 109-110 ou, avec Pierre Letessier, Le Théâtre romain, Paris, Armand Colin, 2012) et de Kevin Keiss en particulier ; on peut aussi se reporter aux recherches d’Emmanuelle Valette sur la lecture et le caractère oral d’une réception de l’épopée qui s’apparenterait pour nous à une performance théâtrale (Emmanuelle Valette, Anthropologie de la lecture dans la Rome antique, Paris VII-Denis Diderot, 1993), ainsi qu’à l’ouvrage de Marie-Hélène Garelli (Danser le mythe. La pantomime et sa réception dans la culture antique, Louvain, Peeters, 2007).
[13] Isabelle Jouteur, Jeux de genre dans les Métamorphoses d’Ovide, Louvain, Paris, Sterling, Éditions Peeters, 2001.
[14] Horace, Epître aux Pisons, v. 187 : [nec] in avem Procne vertatur, Cadmus in anguem.
[15] Marot Patrick, Frontières et limites de la littérature fantastique, Paris, Classiques Garnier, 2020, coll. « Rencontres » ; Poirson Martial et Perrin Jean-François, Les Scènes de l’enchantement. Arts du spectacle, théâtralité et conte merveilleux (XVIIe-XIXe siècles), Paris, Desjonquères, coll. « L’Esprit des Lettres », 2011 ; Spielmann Guy, « Poétique(s) du merveilleux dans les arts du spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans Le Merveilleux au XVIIe siècle, dir. David Wetsel, Frédéric Canovas et al., vol. III, Tübingen, Narr Verlag, 2003, p. 227-240 ; Winter Marian Hannah, Le Théâtre du merveilleux, préface Marcel Marceau, Paris, Olivier Perrin, 1962.
[16] JF Peyret et Alain Prochiantz, La Génisse et le Pythagoricien. Traité des formes I. Essai sur les Métamorphoses d’Ovide, matériau de représentations données à Strasbourg du 17 avril au 4 mai 2002, repris à Genevilliers en décembre 2002 ; étudié par Lavaud Martine, « La Génisse et le Pythagoricien : Ovide et le théâtre scientifique », dans Azoulai Juliette, Fayolle Azélie et Séginger Gisèle (dir.), Les Métamorphoses entre fiction et notion – Littérature et sciences (XVIe-XXIe siècles), Paris, LISAA éditeur, 2019, p. 303-314.
[17] Jean-François Peyret et Alain Prochiantz, « Expérience/expérience/expérience », in La Génisse et le Pythagoricien. Traité des formes I. Essai sur les métamorphoses d’Ovide, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 7.
[18] Cantillon Guillaume et Hours Vincent, (Compagnie le Cabinet de Curiosités), Métamorphoses !, texte d’Ovide traduit par Gilbert Lely, Théâtre du Rocher, 2017, repris à Avignon en 2019.
[19] URL : https://sceneweb.fr/guillaume-cantillon-dans-metamorphoses/.
[20] Van Den Daele Aurélie (Deug Doen group), Métamorphoses, sur un texte de Ted Hughes, Théâtre de l’Aquarium, 2017.
[21] URL : https://sceneweb.fr/metamorphoses-dapres-ovide-par-le-deug-doen-group/.
[22] Note d’intention de Jérôme Levrel, URL : https://www.cca-lamadeleine.fr/medias/docs/bloc534/872d7f_1352779d8fc34e0baddfc6a846f19efe.pdf.
[23] Selon les termes de la présentation qui en est faite par le théâtre Baden ; URL : http://theater-baden-alsace.com/fr/stuecke/metamorphosis/.
[24] URL : http://theater-baden-alsace.com/fr/stuecke/metamorphosis/.
[25] Terme que l’on retrouve, par exemple, dans un compte-rendu sur le spectacle de Bobée (URL : https://inferno-magazine.com/2014/04/01/metamorphosis-david-bobee-et-kirill-serebrennikov-experimentent-luniversalite-ovide-a-chaillot/).