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Le programme PatrimEph — La patrimonialisation des éphémères

par Olivier Belin et Florence Ferran


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Dossier Ephemera





Le programme PatrimEph
La patrimonialisation des éphémères


Porté par les laboratoires Agora, LT2D et Etis de l'Université de Cergy-Pontoise et un consortium pluridisciplinaire de chercheurs et de conservateurs français et britanniques, le programme pluriannuel PatrimEph, soutenu par la Fondation des sciences du Patrimoine, vise à étudier et à valoriser le patrimoine encore méconnu des éphémères, ces petits imprimés du quotidien voués au rebut, — tracts, affiches, étiquettes, prospectus, menus… —, et pourtant massivement conservés dans nos bibliothèques, archives et musées.


L'objectif est également de mettre à disposition des conservateurs et chercheurs un thesaurus des éphémères en français sur le logiciel Ginco (Gestion Informatisée de Nomenclatures Collaboratives Ouvertes) du Ministère de la culture, d'optimiser l'accès aux Fonds d'éphémères à partir du Répertoire National des Bibliothèques et des Fonds Documentaires du Catalogue collectif de France (BnF), et de faire émerger les nouvelles circulations numériques des éphémères à travers l'analyse multimédia du compte Twitter de Gallica.


Depuis 2013, Le programme PatrimEph a donné lieu à 4 journées d'études, 1 colloque international et 2 publications collectives sous la direction d'Olivier Belin et de Florence Ferran: Les Éphémères, un patrimoine à construire (Fabula/Colloques, 2016) et Les Éphémères et l'événement (Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2018).


PatrimEphI (2013-2016), a porté sur le paradoxe que constituait la patrimonialisation des éphémères, les difficultés de nomination, de classement, de signalement que ces documents généraient, mais aussi leur rôle dans la construction de notre histoire culturelle lorsque l'on parvenait à contextualiser leurs usages dans des espaces et des temporalités variées — ceux qui leur sont propres, comme ceux de leur patrimonialisation.


PatrimEphII (2016-2019) évalue l'impact du numérique sur la patrimonialisation des éphémères, que cet environnement génère de nouvelles formes d'éphémères numériques comme les tweets, ou qu'à travers la politique généralisée de signalement informatisé et de numérisation des imprimés, les éphémères voient leur statut et leur perception modifiés, se prêtant à de nouveaux modes de valorisation, d'appropriation et de circulation qu'il convient d'analyser et de mettre en rapport avec ceux des éphémères imprimés, dans une perspective diachronique large (XVIe-XXIe siècles).



Références


- Les éphémères: de quoi s'agit-il? Que font ces documents à la littérature? Quelques éléments de réponse dans Les éphémères et les études littéraires, par Olivier Belin & Florence Ferran.


- Le programme de recherche PatrimEph — La patrimonialisation des éphémères (2013-2019) développe l'étude et la valorisation des éphémères. On peut lire sa présentation sur le carnet de la Fondation des Sciences du Patrimoine.


- Les actes des journées PatrimEph sur Les éphémères, un patrimoine à construire (2016) sont en libre accès parmi les Colloques de Fabula.


- Le volume dirigé par O. Belin & Fl. Ferran sur Les éphémères et l'événement (2018) est également accessible en ligne.


- Le premier numéro de la revue en ligne Hybrid (2014) s'intéresse aux Patrimoines éphémères.


- Le Centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne) a accueilli en 2017 le colloque Les formes brèves, de l'imprimé au numérique (XIXe-XXIe siècles), qui peut étre écouté en podcast.


- Fondé en 1993, le Centre for Ephemera Studies de l'université de Reading (Royaume-Uni) est pionnier dans l'étude des éphémères.


- Des sociétés savantes contribuent à la connaissance et à la circulation des éphémères, comme Le Vieux Papier en France (fondée en 1900), The Ephemera Society au Royaume-Uni (fondée en 1975), ou encore The Ephemera Society of America (fondée en 1980).


- Certains corpus d'éphémères sont accessibles en ligne, comme la John Johnson Collection de la Bodleian Library à Oxford, l'une des plus importantes au monde. Sur une thématique plus spécifique, on pourra également consulter la base Complaintes criminelles en France (1870-1940) hébergée Criminocorpus, musée numérique dédié à l'histoire de la justice, des crimes et des peines.





Olivier Belin et Florence Ferran

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Dernière mise à jour de cette page le 19 Avril 2019 à 8h17.