«Le calembour, on le sait, consiste à produire un énoncé nouveau à partir du signifiant d'un premier énoncé concrètement, en regroupant les syllabes de manière à créer des mots le plus inattendus : telle cette réjouissante formule, attribuée à Ponson du Terrail, un contemporain de Flaubert: "En voyant le lit vide, il le devint". Le calembour est de la famille des manipulations ludiques pratiquées par les jeunes enfants qui commencent seulement à maîtriser le langage et s'émerveillent encore de ses possibilités plastiques (à-peu-près, mots tordus, charades ). Pour cette raison, dans la hiérarchie des procédés comiques, il est considéré comme la forme la plus dévaluée: digne des cours de récréation, des propos de comptoir, à la rigueur des pratiques accrocheuses des journalistes...»
- Le déni du calembour, par Alain vaillant, extrait de Le Veau de Flaubert, Paris, Éditions Hermann, coll. "Fictions pensantes", 2013.
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