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Le terme d'auteur est trompeur car évident : l'auteur, c'est celui qui écrit : plus précisément, c'est celui qui est réputé avoir écrit, celui auquel on attribue le texte. Mais que dit-on, précisément, dès lors que l'on affirme cela ? On lie (sur le modèle de la communication orale, où un énoncé dépend d'un énonciateur) un discours et une instance originelle, qui, en raison de cette origine même, détiendrait une forme de savoir (et donc d'autorité) sur ce discours parce que son intention? y a présidé ; on unifie en même temps des discours différents au sein d'une œuvre qui tire sa cohérence supposée d'une figure d'auteur supposée cohérente, une, identifiable.

Mais à quoi tient cette identité (à soi) de l'auteur, fondatrice dès lors que s'impose (directement ou indirectement) le critère de l'originalité? comme indice d'auctorialité? ? La crise (philosophique) de la catégorie de sujet empêche de postuler cette identité, au moins à partir du XIXe siècle (Rimbaud, Mallarmé, puis, sur un mode critique explicite, Barthes, Foucault). Il s'agit alors, pour fonder la catégorie d'auteur (pour penser l'auctorialité de l'auteur), d'envisager une cohérence fondamentalement médiate ; la psychocritique, puis la sociocritique, traitent ce problème en faisant de l'auteur le lieu de passage de structures (psychologiques, sociologiques) dans un texte, dans puis hors une théorie du reflet. Reste à voir comment ce passage se fait, pour penser le rapport du texte à ce qui n'est pas lui, mais dont on postule qu'il peut l'expliquer (la psyché, le social, l'idéologie, le pouvoir — la liste n'est pas exhaustive).

Mais le problème, en fait, est réversible : si l'on peut penser avec l'auteur l'origine du texte (mais où arrête-t-on l'origine ?), il s'agit aussi de penser à rebours ce que l'œuvre construit d'une figure devenue (dans la représentation même de la littérature, et ce dès le début de l'époque moderne) fondamentale dans l'objet esthétique, une fonction auteur pour le dire en termes foucaldiens. Autrement dit, l'auteur n'est pas seulement, comme le veulent les étymologies (vraies ou fantaisistes) du terme, la figure historiquement déterminée qui autorise le texte, l'accroît, ou le garantit : il est aussi une instance textuelle, et à cet égard, s'il y a bien des textes sans auteur, il n'y a pas de texte sans auctorialité — ne serait-ce que parce que le texte nourrit sans fin des fictions d'auteur qui sont autant de révélateurs de ce désir d'auctorialité qui marque les pratiques de la littérature.



Alain Brunn

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Dernière mise à jour de cette page le 24 Mai 2007 à 4h17.

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