Essai
Nouvelle parution
Y. Pachet, Le peuple de mon père

Y. Pachet, Le peuple de mon père

Publié le par Marc Escola

Yaël Pachet, 

Le peuple de mon père

Fayard

 

PARUTION : 21/08/2019

PAGES : 272

EAN : 9782213712512

EAN NUMÉRIQUE : 9782213714196 


La fille de l'essayiste Pierre Pachet mesure, après la mort de ce dernier, l’étendue de ce qu’il lui a transmis en lui léguant le goût des livres, de l’écriture et de la vie intérieure.

"Il faut écrire.

Jamais mon père n’en formulait aussi clairement l’injonction, mais c’était ce que je ressentais à ses côtés. Il me demandait toujours si j’étais en train d’écrire comme on prend des nouvelles d’un proche.
Dans son enfance tourmentée, alors qu’il se plaignait de l’ennui, son propre père lui avait sévèrement répliqué  : «  Tu t’ennuies  ? Tu n’as qu’à avoir une vie intérieure  ! Alors tu ne t’ennuieras jamais…  »

Et mon père a obéi. Au-delà sans doute de ce que mon grand-père envisageait  ; jusqu’à consacrer à cette vie intérieure des milliers d’heures et des centaines de pages, et jusqu’à me transmettre à sa façon ce qui demeure le plus beau cadeau que j’aie reçu de lui."

Lire un extrait…
 
Yaël Pachet est entre autres l’auteur de On est bien, on a peur (Verticales, 2002) et de Mes établissements (Verticales, 2004).

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Voir le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Pierre Pachet, vivant", par Jean Lacoste (mis en ligne le 27 août 2019)

"Comment dire l’absence ? Comment dire l’absence de Pierre Pachet, brutalement disparu le 21 juin 2016, dans son appartement de la rue Chapon ? Ce fut déjà difficile pour nous (nous : Tiphaine Samoyault et Jean Lacoste [1]) qui avions eu le privilège d’assumer avec lui, à la mort de Maurice Nadeau, la responsabilité éditoriale de La Nouvelle Quinzaine littéraire, puis, avec moins de frustrations, celle d’En attendant Nadeau. Il apportait sa caution d’écrivain, d’essayiste, sa connaissance la plus large de la littérature, son refus viscéral des tentations du totalitarisme, sa volonté de dire l’intime, l’intime de ce corps familier qui, à la fin, vous lâche… Il avait un charisme extraordinaire dans l’expression orale, cherchant ses mots pour de fulgurantes intuitions. Un intellectuel de haut rang. Mais combien plus douloureuse, naturellement, cette absence pour les proches, les enfants, en particulier sa fille Yaël Pachet qui consacre un « roman » à ce qui est le récit sans fard d’une relation fille-père, à la fois intense et parfois conflictuelle."