Collectif
Nouvelle parution
V. Ferré (dir.), Dictionnaire Tolkien (nouvelle édition)

V. Ferré (dir.), Dictionnaire Tolkien (nouvelle édition)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Editeur)

Dictionnaire Tolkien (nouvelle édition)

sous la direction de Vincent Ferré

Bragelonne, 2019, 1085 p. (541 et 544 p.), 23 euros

EAN13 : 9791028105921

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Voir le compte rendu publié dans Acta fabula : "Tolkien de A à W" par Thomas Barège (édition 2012)

"Outre son caractère novateur – il s’agit d’une nouvelle édition du premier dictionnaire en langue française consacré à J.R.R. Tolkien –, ce dictionnaire encyclopédique a pour principale caractéristique son exhaustivité : il fait le tour de nos connaissances sur la vie et l’œuvre de Tolkien.

Les soixante contributeurs du Dictionnaire Tolkien travaillent sur l’œuvre de J.R.R. Tolkien suivant des approches diverses : aux côtés de la littérature anglaise, des littératures médiévales et de la littérature comparée, les contributeurs viennent de la philosophie, des études cinématographiques, de l’histoire, etc.

Les quelque 350 notices présentent les ouvrages de Tolkien : non seulement Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit ou encore les volumes de L’Histoire de la Terre du Milieu ; mais aussi ses essais sur la littérature médiévale ou sur les littératures de l’imaginaire. Elles s’intéressent aussi à leur postérité (réception en France, aux États-Unis ; adaptations radiophoniques, cinématographiques, ludiques) ; sont également présentés les personnages, peuples et lieux principaux de cet univers fictionnel (Frodo, Gandalf, Aragorn ; les Elfes, les Ents ; Comté, Aman, Mordor…) ; des repères importants sont donnés sur la carrière universitaire et la vie de Tolkien, à travers des notices biographiques portant sur Oxford, Leeds ou sa famille proche – à commencer par son fils Christopher, exécuteur testamentaire à qui l’on doit d’avoir édité l’essentiel des œuvres de son père, après la mort de celui-ci.

L’une des originalités du dictionnaire est toutefois l’accent mis sur des notices plus générales et abstraites, proposant une vision transversale de l’œuvre : des notions telles que l’héroïsme, le libre-arbitre, l’amour (courtois), l’apparence, ou encore le rapport de l’œuvre de Tolkien à la modernité, à la nature… font l’objet de notices spécifiques. Enfin, des synthèses sont proposées sur les lectures critiques de l’œuvre, dans des perspectives politique, psychanalytique, écologiste, etc."

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Voir le site de l'éditeur...

Vincent Ferré, professeur de Littérature comparée à l’université Paris Est Créteil (UPEC), mène des recherches sur Proust, J.R.R. Tolkien et le médiévalisme depuis une vingtaine d’années ; il supervise les traductions de Tolkien en français, publiées chez Christian Bourgois éditeur, et a été commissaire de l'exposition "Tolkien : Voyage en Terre du Milieu" (BnF, 2019-2020).

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[Extrait de l'introduction]
 
   Dans La mémoire des œuvres (1992), Judith Schlanger décrit un modèle « classique » du champ littéraire au XVIIe siècle, modèle simplifiant la réalité historique, mais à la portée heuristique certaine. Dans ce « dispositif », enseignement et critique apparaissent en harmonie, puisqu’ils reposent sur les mêmes critères d’appréciation des textes ; jusqu’à ce qu’apparaisse, au XVIIIe siècle, une divergence entre l’enseignement et la critique d’une part, de l’autre une production littéraire hétérogène, où coexistent une littérature néo-classique et une production nouvelle, bien plus développée qu’au siècle précédent, et « très appréciée par le public, alors que la critique savante ne la prend pas en considération  ». Cette divergence, note Schlanger, aboutit à ce qu’« [u]ne réflexion nouvelle sur l’activité littéraire appara[isse], hors du cadre scolaire et hors des institutions de l’autorité savante ».
A bien des égards, ce modèle permet de comprendre l’évolution de la dernière décennie, dans les rapports de l’institution universitaire et critique avec des œuvres ne correspondant pas aux canons. Parmi celles-ci, l’œuvre de Tolkien est exemplaire, en ce qu’elle a fait l’objet, lors de colloques ou par le biais du web, de discussions et d’échanges de haute tenue ; et que s’est produit un phénomène de « vases communicants » entre ces deux espaces de discussion."