La littérature caribéenne sous l’angle du rapport esthétique/éthique (revue Études Africaines et créoles)

Appel à contribution

CELFA (Centre d’études linguistiques littéraires francophones et africaines)

Équipe d’accueil CLARE (cultures littératures arts représentations esthétiques)

Université Bordeaux Montaigne

La littérature caribéenne sous l’angle du rapport esthétique / éthique

Les propositions détaillées (corpus, bibliographie, résumé d’une vingtaine de lignes) sont à envoyer pour le 4 mars 2019 à Dominique Deblaine : dominique.deblaine@u-bordeaux.fr

Les articles (retenus après étude), pour publication dans la collection Études Africaines et créoles aux PUB (Presses Universitaires de Bordeaux), sont à envoyer pour le 31 mai 2019

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Appréhender le rapport esthétique/éthique n’est pas nouveau en soi, il fait encore débat –parfois virulent–, mais il est peu interrogé en ce qui concerne la littérature caribéenne. C’est pourquoi nous proposons non pas d’interroger ce à quoi sert la littérature caribéenne ni ce qu’elle est mais ce qu’elle fait.  

Il ne s’agit nullement d’établir des valeurs morales ou des comportements à suivre, de définir le Bien et le Mal, mais de saisir les incohérences, les incertitudes, les interrogations, les perspectives, les champs de possibles proposés par la littérature caribéenne. Il s’agit, de fait, de penser cette littérature au-delà de la seule question du postcolonial qui tend à limiter sa portée en la confinant trop souvent dans l’historique et le sociologique.

Il peut être envisagé une approche critique éthique de la littérature caribéenne, en regard des travaux de Vincent Jouve, Antoine Compagnon, Paul Ricœur, Jacques Bouveresse, Philippe Hamon, Tzvetan Todorov, Thomas Pavel, Martha Nussbaum, Stanley Cavell…En effet, ancrée dans la vie sociale, la littérature a partie liée avec notre vie quotidienne et, de ce fait, sans être pour autant le reflet du réel, elle est le miroir de l’existence humaine.  

Trois moments de l’œuvre pourront être envisagés : l’écriture, la réception, l’influence. Plus précisément, nous proposons d’interroger le regard éthique du texte sur le monde ­–les valeurs dans l’œuvre–, la relation éthique du lecteur au texte –nous incluons l’éditeur parmi les lecteurs–, l’effet éthique du texte, son influence –fonction pour le monde.

Sans toutefois s’y limiter, il est possible, à travers ces trois phases, d’aborder les thèmes suivants :

-Poéthique

-Forme et éthique (contenu, forme, dispositif rhétorique)

-Posture auctoriale (éthos, auteur/narrateur, responsabilité, engagement, parti pris, le souci de l’autre, sollicitude, solidarité, bonne conscience/mauvaise foi, absences-silences, ironie, humour)

-Altérité

-Connaissance/Émotion                

-Textes et paratextes

-Enjeu des personnages

-Enjeu éthique de la critique