Essai
Nouvelle parution
S. Basch, Rastaquarium, Marcel Proust et le

S. Basch, Rastaquarium, Marcel Proust et le "modern style". Arts décoratifs et politique dans A la recherche du temps perdu

Publié le par Alexandre Gefen

Référence bibliographique : S. Basch, Rastaquarium, Marcel Proust et le "modern style". Arts décoratifs et politique dans A la recherche du temps perdu, Brepols, collection "Le champ proustien", 2015. EAN13 : 9782503552538.

 

Compte rendu publié dans Acta fabula (Avril 2015, vol. 16, n° 4) : "Proust en eaux troubles" par Cyril Barde.

 

 

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Sophie Basch, Rastaquarium, Marcel Proust et le "modern style". Arts décoratifs et politique dans A la recherche du temps perdu

 

Turnhout : Brepols, coll. "Le champ proustien", 2014.

EAN 9782503552538
230 p., 163 colour ill.

Prix 61,61EUR (50EUR jusqu'au15 mars 2015)

Présentation de l'éditeur :

Proust n’a manifesté que bien peu d’intérêt pour les arts décoratifs de son temps, mais son œuvre ponctuée d’aquariums est marquée par le «style sous-marin» caractéristique de l’Art nouveau. Les «bibliothèques vitrées» de la chambre de Balbec ― dans lesquelles Georges Poulet voyait le symbole de l’unité de l’œuvre ― se révèlent d’authentiques témoins du «modern style». Mais qu’est-ce que le «Modern style»? L’expression, qui revient cinq fois dans À la Recherche du temps perdu, n’avait jamais vraiment été élucidée. Contrairement à une idée reçue, ce n’est en rien le nom anglais de l’Art nouveau. Cet anglicisme bien français désigne un renouveau international des arts décoratifs qui, mêlant esthétique et idées sociales, fascine et inquiète… Proust a parfaitement perçu et discrètement mis en valeur l’inspiration cosmopolite et «rastaquouère» d’un courant artistique dont le bref épanouissement coïncide avec les années de l’affaire Dreyfus. Enrichi d’une vaste iconographie, entièrement originale, fourmillant de trouvailles et d’identifications nouvelles, Rastaquarium fait revivre une époque dont l’écrivain a su capter l’essentiel. Toujours abordée de façon fragmentaire, la question n’avait jamais été traitée dans son ensemble, seule manière de saisir les réseaux de correspondances si chères à l’écrivain.

Sophie Basch est professeur de littérature française à l’université Paris-Sorbonne. Elle a notamment publié Paris-Venise, 1887-1932. La « folie vénitienne » dans le roman français de Paul Bourget à Maurice Dekobra (Champion), Romans de cirque (Bouquins-Robert Laffont), dirigé un volume consacré à l’œuvre littéraire, critique et politique de Gustave Kahn (Classiques Garnier), édité Le Voyage en Orient d’Alphonse de Lamartine et L’Orient de Théophile Gautier (Gallimard).

Table des matières

Note sur l’iconographie – Remerciements – Abréviations

Rastaquarium

Qu’est-ce que l’Art « nouveau » ?

Le « modern style » n’est pas un style

Naissance d’une expression

Le mobilier des Proust

Le monde de Liberty

Contre Ruskin

1905 : « Sur la lecture »

La Femme inconnue de Lille et le Printemps par « Brown »

Le moment Maple

Bing !

Le « modern style » dans la Recherche

Les bibliothèques vitrées de Balbec

De la référence anglaise à la référence bavaroise : le Salon d’Automne de 1910

Style « sous-marin »

Le Royaume de Neptune ou la civilisation de l’aquarium

Le « modern style », agent de l’étranger

L’esthétique dreyfusarde

Siegfried n’est pas Samuel

Le règne de l’impur

Le style franco-sémitique

Une nouvelle croisade

Dreyfusards avant Dreyfus

Style rastaquouère

Bibliographie - Index nominum - Table des illustrations

 

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Voir aussi : Sophie Basch (Paris-Sorbonne) : « Proust et l’Art nouveau : malentendu ? », modérateur Alexandre Gefen, Séminaire de recherche « Les conséquences littéraires de la guerre », co-organisé par Jean-Baptiste Amadieu et Paola Cattani, en collaboration entre l’équipe « Censure, Institutions, Littérature » (ITEM), le laboratoire « République des savoirs », l’ANR Pouvoir des arts et la Chaire de Littérature française moderne et contemporaine du Collège de France.

Et sur nonfiction.fr :

"Proust, ou comment faire passer le décor au premier plan", par P. Moret-Jankus.