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Séminaire Modernités 2013-2014 (

Séminaire Modernités 2013-2014 ("Jubilations")

Publié le par Marielle Macé (Source : Eric BENOIT)

Université Bordeaux3

Equipe TELEM (EA 4195)

Centre "Modernités"

Séminaire 2013-2014

Jubilations

        Après plusieurs actions de recherche qui ont exploré le versant négatif de la modernité, le prochain Séminaire du Centre Modernités en abordera un versant plus positif à travers ce sujet : « Jubilations ».

         Cette notion a, jusqu’à présent, été peu théorisée : elle mérite donc d’autant plus qu’on s’y arrête, et qu’on tente de la définir par rapport à des notions voisines mais distinctes (joie, jouissance, plaisir, euphorie,…). Il s’agira d’étudier la jubilation moins comme élément thématisé dans les textes, que comme moteur créatif de l’écriture.

         On pourra (par exemple) envisager cet aspect de la littérature chez Diderot, Sade, Balzac, Flaubert, Hugo, Lautréamont, Jarry, le Gide des Nourritures, Proust (les épiphanies), le dadaïsme, le surréalisme, Michaux, Queneau, Giono, Bataille, Beckett, Albert Cohen, Sollers, Novarina, Cadiot, Chevillard,… sans oublier bien sûr les littératures étrangères. On pourra aussi étudier la jubilation dans les écritures critiques, ainsi que du côté de la lecture.

         Les problématisations pourront aborder différentes directions : Quelle est la nature du ressenti, de l’affect, de l’émotion ? Peut-on historiciser la jubilation en littérature ? La jubilation sera aussi dialectisée avec ses inverses : peut-il y avoir une jubilation dans le désespoir ? une jubilation du désastre ? Le sujet pourra aussi être abordé dans les caractéristiques stylistiques, rhétoriques, linguistiques, de l’écriture jubilatoire. Et on ne s’interdira pas des incursions vers d’autres arts.

 

Les séances du Séminaire ont lieu le vendredi de 13h30 à 15h30 en salle i-103

- 15 novembre : Eric Benoit : Tentative d’élaboration d’une notion impensée (six approches théoriques avec contrepoints littéraires).

- 22 novembre : Yoshikazu Nakaji (Professeur à l’Université de Tokyo) : Lacune mémorielle et imagination réparatrice : la plénitude dans le « cycle mauricien » de Le Clézio.

- 29 novembre : Francis Lacoste : L’écriture jubilatoire à travers la Correspondance de Flaubert.

- 6 décembre : Eric Benoit : Tentative d’élaboration d’une notion impensée – Suite (en salle i303 ce jour-là).

- 13 décembre : Sylvie Gomez : Camus, un tragique jubilatoire.

- 24 janvier : Jérôme Roger : « Protée par les mouvements ». En relisant Passages de Michaux.

- 31 janvier : Valéry Hugotte : « Une joie plus que profonde » : la jubilation dans Les Chants de Maldoror.

- 7 février : Joëlle de Sermet : La poésie comme jeu.

- 14 février : Béatrice Bloch : Jubilation du lecteur par immersion ou par réception de flux : dépaysement, reconnaissance, ou goût de l’expérience intense.

- 7 mars : Akira Mizubayashi (Professeur à l’Université Sophia, Tokyo) : De la colère à la jubilation : pour une lecture des Noces de Figaro.

- 14 mars : Jacques Durrenmatt (Professeur à l’Université Paris4) : Ecrire-dessiner : une pratique jubilatoire (Töpffer, Stendhal, Cocteau, Hergé, Sfar, Larcenet).

- 21 mars : Dominique Chancé : « La jouissance, c'est pas la joie! » : jouissance et totalitarisme dans L'Oiseau Schizophone de Franketienne.

- 28 mars : Patrick Vayrette : Jubilation, musique, et littérature.

- 4 avril : Olivier Bessard-Banquy : Eric Chevillard ou : de la jubilation critique.