Essai
Nouvelle parution
S. Abdela, La prison parisienne au XVIIIe siècle. Formes et réformes

S. Abdela, La prison parisienne au XVIIIe siècle. Formes et réformes

Publié le par Université de Lausanne

Sophie Abdela

La prison parisienne au XVIIIe siècle

Formes et réformes

Champvallon, Collection Époques

Avril 2019
320 pages
ISBN 979-10-267-0780-6
25 €

 

On sait peu de chose sur la prison d’Ancien Régime. Les historiens, fascinés par le pénitencier, l’ont largement négligée. Ce livre comble cette lacune en explorant le monde carcéral parisien du XVIIIe siècle, et particulièrement la geôle ordinaire.

La prison doit être abordée comme un objet urbain parfaitement intégré dans les dynamiques et les trajectoires quotidiennes de la capitale. Elle est considérée aussi comme un objet économique, à la fois service essentiel qu’il faut financer et occasion d’affaires pour ceux qui la fournissent en marchandises et denrées de toutes sortes. Finalement, la prison est un objet social : les détenus comme le personnel y tissent des liens – de collaboration ou de concurrence, voire d’opposition – qui contribuent à façonner la prison et à la réformer.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"La possible prison", par Vincent Milliot (en ligne le 3 décembre 2019)

La prison sous l’Ancien Régime existe-t-elle ? Longtemps, elle n’a pas été considérée comme un véritable objet historique pour les périodes précédant le XIXe siècle, et les recherches se faisaient rares, du moins en France. Lieu de passage, dépôt pour les prévenus en attente de jugement ou d’exécution de leur peine, elle semblait absente – à tort – de l’arsenal des peines. Avant le triomphe du réformisme judiciaire et de l’utilitarisme pénal des Lumières, consacrés par la Révolution française, l’enfermement n’aurait suscité que peu de réflexions dans la société. Une nouvelle génération de travaux, en histoire médiévale et plus récemment en histoire moderne, vient bousculer ces vues. C’est le cas des livres de Sophie Abdela, La prison parisienne au XVIIIe siècle, et de Natalia Muchnik, Les prisons de la foi.