Édition
Nouvelle parution
P. Valduga, Cent quatrains érotiques 

P. Valduga, Cent quatrains érotiques

Publié le par Marc Escola

Cent quatrains érotiques

Patrizia Valduga

Traduction de l’italien et postface Paolo Bellomo et Camille Bloomfield

Nous, 2021

Edition bilingue

Collection NOW

128 p. — 15 euros — ISBN : 978-2-370840-94-3

 

Dans ces Cent quatrains érotiques Patrizia Valduga réactive la puissance de la forme quatrain et rend un hommage très personnel — même lorsqu’elle la renverse — à l’histoire de la poésie amoureuse. Le théâtre érotique d’une femme s’y exprime dans toute sa crudité, sa force et ses nuances : quatre cnets vers et une seule et longue nuit d’amour où une femme et un homme font se rencontrer leurs corps, leurs mots, leurs esprits. Deux voix distinctes prennent la parole : elles se courent après, monologuent ou se répondent d’un vers à l’autre, d’un poème à l’autre. Tantôt triviale, tantôt imprégnée de lyrisme, la poésie vibrante de Patrizia Valduga nous entraîne dans un monde fait de désir, de tyrannie, de jeu, de sexe et de tendresse.

« Là, tu rêves à d’autres obscénités. »
Tu ne sens pas comme ma main te touche ?
Je pense ton corps : voilà ma pensée,
et un baiser qui soit baume pour la bouche.

Patrizia Valduga est née en 1953. Elle vit à Milan. Voix reconnue de sa génération, elle est l’autrice d’une douzaine de livres, dans lesquels se déploie une poésie à la fois dense et économe, oscillant sans cesse entre les deux pôles extrêmes de la mort et de l’éros. Sa langue est d’une facture baroque, presque précieuse, jusque dans sa confrontation à la forme fixe. Patrizia Valduga est aussi traductrice (John Donne, Molière, Mallarmé, Kantor…). Cent quatrains érotiques est le plus célèbre de ses textes, et son premier livre traduit en français.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"La tradition d’amour", par Claire Paulian (en ligne le 26 juillet 2021)

Il y a une veine heureuse dans ces Cent quatrains érotiques, tirés des Cento quartine et altre storie d’amore de Patrizia Valduga (1997), traduits pour la première fois dans leur intégralité par Paolo Bellomo et Camille Bloomfield. Les désirs (d’une femme, la plupart du temps) s’y disent en deux langues, l’italien et le français, puisque le texte est donné en version bilingue. En français, ils se lisent à la manière de Boileau : les mots pour les dire arrivent (semble-t-il) aisément. Mais cette aisance emprunte à une longue tradition.