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Appels à contributions
New Departures In Biography

New Departures In Biography

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Joanny Moulin)

NEW DEPARTURES IN BIOGRAPHY

Call for papers / Appel à contributions
Biography Society Workshops

60th SAES Conference / RenaissanceS
4-6 June 2020
Université de Tours

 

Renaissance individualism harbingered a generic new departure for biography, stemming out again from the Ancients — Plutarch, Suetonius, Laërtius — swerving off from the hagiographies and aristocratic genealogies of the previous age. Izaak Walton preceded John Aubrey, whom Ruth Scurr has recently resuscitated by a first-person biography, John Aubrey, My Own Life. Likewise, James Boswell’s Life of Samuel Johnson invented both biography as a novelized genre and the figure of Dr Johnson in literary history. In the Hegelian days of Thomas Carlyle and his American epigone Ralph Waldo Emerson, the greatness of eminent individuals resided in the coincidence of their lives with the beginnings of new periods of history. In the 20th century these tables were toppled by the New Biographies (Virginia Woolf’s phrase), which Lytton Strachey’s epitomize. Like the history of the genre, most biographies are structured around destructuring catastrophes and catabases: existential hapaxes or recurring events compelling the subjects to new beginnings. Therefore, the most interesting lives are not so much determined by their past or rooted in the present of their milieu, but much rather as if pulled forward by their potential futures. So much so that life can be defined as an iterative, vortex-like process of new departures. It may be that the most remarkable biographies in English today are still written on the model of the New Biography in the sense that they are aiming to dislodge and challenge the received images of their subjects, in revisionist ways that entail new departures.

This workshop will welcome presentations on case studies, as well as theoretical or more general considerations on biography as a genre of writing. The cases and topics of application should be related to the English-speaking world, but with an absolute freedom to introduce other references to nourish the debates.

Proposals, consisting of a title and an abstract of 200 words, should be sent before 30 November 2019 to Jean-Charles Perquin: jean-charles.perquin@univ-lyon2.fr & Joanny Moulin: joanny.moulin@biographysociety.org.

 

NOUVEAUX DÉPARTS EN BIOGRAPHIE

La Renaissance et l’individualisme naissant annoncèrent un nouveau départ de la biographie comme genre, repartant des anciens — Plutarque, Suétone, Laërce — se détournant des hagiographies et des généalogies aristocratiques de l’époque finissante. Isaac Walton précéda John Aubrey, que Ruth Scurr a récemment ressuscité par une biographie à la première personne, John Aubrey, My Own Life. De façon comparable, James Boswell par sa Vie de Samuel Johnson inventa du même coup la biographie comme genre romanisé et la figure du Dr Johnson dans l’histoire de la littérature. À l’époque hégélienne de Thomas Carlyle et de son épigone Ralph Waldo Emerson, la grandeur des individus éminents résidait dans la coïncidence de leurs vies avec le commencement de nouvelles époques de l’histoire. Au 20e siècle ces tables furent renversées par la Nouvelle Biographie, dont celles de Lytton Strachey sont les épitomés. Comme l’histoire du genre, la plupart des biographies sont structurées par des catastrophes ou catabases déstructurantes : hapax existentiels ou événements récurrents contraignant les sujets à des commencements. Ainsi, les vies les plus intéressantes ne le sont pas tant parce qu’elles seraient déterminées par leur passé, ou enracinées dans le présent de leur milieu, mais bien plutôt tirées de l’avant par leurs avenirs possibles. Tant et si bien que la vie peut se définir comme un vortex ou un processus itératif de départs. Il se peut que les biographies de langue anglaise les plus remarquables aujourd’hui soient encore écrites sur le modèle de la Nouvelle Biographie, en ce sens qu’elles visent à déloger et à mettre en question les images établies de leurs sujets, par des révisionnismes qui entraînent de nouveaux départs.

Cet atelier accueillera des présentations d’études de cas, aussi bien que des considérations plus générales ou théoriques sur la biographie comme genre d’écriture. Les cas et les thèmes d’application seront en rapport avec le monde anglophone, mais avec une liberté absolue d’introduire d’autres références pour nourrir les débats.

Les propositions consistant en un titre et un extrait de 200 mots, sont à envoyer avant le 30 novembre 2019 à Jean-Charles Perquin : jean-charles.perquin@univ-lyon2.fr & Joanny Moulin : joanny.moulin@biographysociety.org.