Édition
Nouvelle parution
N. Ginzburg, Les petites vertus (Le piccole virtù, 1962, préf. I. Calvino)

N. Ginzburg, Les petites vertus (Le piccole virtù, 1962, préf. I. Calvino)

Publié le par Marc Escola

Les petites vertus

Natalia Ginzburg

Adriana-R Salem (Traducteur),

Italo Calvino (Préfacier)

Date de parution : 17/03/2018
Editeur : Ypsilon Editeur
ISBN : 978-2-35654-081-2
EAN : 9782356540812
Nb. de pages : 129 p.

 

Publié en 1962, Le piccole virtù est un livre charnière dans l'oeuvre de Natalia Ginzburg. Connue pour ses romans, dans ce premier livre d'essais, Natalia Ginzburg, dont l'écriture est essentiellement attachée aux faits, aux gestes, aux voix et aux cadences, reste fidèle à elle-même : la recherche de l'essentiel est toujours concrète, toujours incarnée, les expériences morales prennent un sens physique - elle reste dans la narration qu'il s'agisse d'énoncer une pensée générale ou un jugement sur l'existence.

Les petites vertus, ces onze textes (dont l'année et le lieu d'écriture sont si importants) entre autobiographie et essai, donnent à voir et à entendre, voix, figures, et paysages du siècle passé, à sentir et à penser une manière de vivre et un être au monde qui font partie de notre histoire. Parmi les chapitres de cet ouvrage, il faut remarquer tout particulièrement "Portrait d'un ami" (Rome, 1957), qui est la plus belle chose qui ait été écrite sur Cesare Pavese.

Et aussi, les pages écrites immédiatement après la guerre, qui expriment avec une force brûlante le sens de l'expérience d'années terribles (en gardant, comme dans "Les souliers éculées" (Rome, 1945), un sens presque miraculeux du comique). Les souvenirs de l'exil, dans "Un hiver dans les Abruzzes" (Rome, 1944), côtoient les réflexions sur "Mon métier" (Turin, 1949).

Enfin, dans "Silence" (Turin, 1951) et "Les petites vertus" (Londres, 1960), on trouve une Natalia Ginzburg moraliste dont la participation aiguë aux maux du siècle (passé) semble prendre naissance dans une sorte de empathie intime.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Les grandes vertus de la corsaire", par C. Grimal.

"Natalia Ginzburg, romancière, essayiste et auteur d’un poème magnifique (« Memoria », sur la mort de son époux, Leone Ginzburg, antifasciste tué par la Gestapo à Rome en 1944), possède une voix d’une clarté exceptionnelle. Son Lessico famigliare (Les mots de la tribu), paru en 1963, est un classique en Italie et un livre si original qu’on s’étonne que l’auteure soit peu connue en France en dehors d’un cercle d’inconditionnels. Peut-être la réédition des Petites vertus (Le piccole virtù, 1962), l’ouvrage qui précéda Les mots de la tribu, permettra-t-elle la (re)découverte d’un écrivain auquel les éditions Neri Pozza viennent de consacrer un intéressant portrait biographique, La corsara."