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Le mythe littéraire de Paris (revue Aletria)

Le mythe littéraire de Paris (revue Aletria)

Publié le par Marc Escola (Source : https://periodicos.ufmg.br/index.php/aletria)

Le mythe littéraire de Paris (revue Aletria v. 32, n. 2, avril-juin 2022)

De Louis-Sébastien Mercier à Aragon, en passant par Balzac, Hugo, Gautier, Eugène Sue, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Breton, Paris occupe une place privilégiée dans l’imaginaire des romanciers et des poètes. Le mythe de Paris, tel qu’il a été théorisé par Walter Benjamin, se développe dans la première moitié du xixe siècle, nourri par l’historiographie révolutionnaire de 1830 et de 1848, et par la littérature populaire et commerciale, qui prend son essor avec l’avènement de la presse à grand tirage. Paris, ses monuments, ses ruelles pittoresques et ses grands boulevards, deviennent le théâtre, voire les personnages, de nombreuses œuvres, et en particulier des romans-feuilletons. On observe corrélativement le succès des « physiologies » consacrées aux « types » parisiens.

Le mythe de Paris concourt à l’émergence de nouvelles formes littéraires et artistiques. Sensible à la dimension épique de la vie urbaine, Baudelaire intitule la dernière section de son Salon de 1846 « De l’héroïsme de la vie moderne ». « La vie parisienne est féconde en sujets poétiques et merveilleux », écrit le futur auteur du Spleen de Paris, ajoutant : « Le merveilleux nous enveloppe et nous abreuve comme l’atmosphère ; mais nous ne le voyons pas. » Comme chez Balzac, « l’élévation de la vie urbaine à la qualité de mythe », selon la formule de Roger Caillois, reflète l’adhésion de Baudelaire à la modernité, qui passe par la transfiguration des réalités contemporaines.

À l’occasion d’un prochain numéro de la revue Aletria, nous invitons les chercheurs à explorer les variations du mythe de Paris, en se concentrant sur le mouvement ininterrompu des reprises interprétatives et la création de nouveaux motifs, et sur la relation singulière que chaque écrivain a pu nouer avec la ville et avec son imaginaire.

Perspectives possibles :

- la construction mythique de la ville de Paris par la littérature et les arts ;  le rôle de la photographie et du cinéma dans le développement la mythologie parisienne ;
- le pittoresque et l’onirisme parisiens ; le flâneur parisien d’antan et d’aujourd’hui; promenades parisiennes ; physiologies parisiennes ;
- les transformations urbaines et la ville comme lieu de mémoire ; les destructions de Paris ; la veine utopique et les reconstructions fantasmées de Paris ;
- la ville comme théâtre de révoltes, de révolutions, de soulèvements ; l’épopée urbaine ;
- la ville comme creuset de la modernité littéraire ;
- l’effervescence culturelle de Paris ; les avant-gardes ; Paris, ville-spectacle : cafés, théâtres, etc. ;
- la ville comme espace des « lumières », de la culture, du savoir : bibliothèques, musées, expositions universelles, etc.

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Propositions à adresser avant le 31 janvier à periodicosfaleufmg@gmail.com