
Myriam Kohnen
Mobilis in mobili. Le Corps en mouvement dans la littérature du XIXe siècle
Lyon, Éditions Baudelaire, 2018.
EAN13 : 9791020319012.
La notion de mouvement joue un rôle capital dans les conceptions et représentations du temps au XIXe siècle. À un moment de l’Histoire où se font sentir le progrès de la physiologie, la gymnastique et les divertissements collectifs transforment les occupations quotidiennes des classes aisées et populaires sous le Second Empire. Après l’instauration de la méthode du colonel espagnol Amoros, des écrivains et des penseurs comme Zola, Malot, Maupassant, Taine, Coubertin et Goncourt rendent compte de la nouvelle vogue de l’activité physique.
Avant les travaux sur la chronophotographie d’Eadweard Muybridge et d’Étienne-Jules Marey, la littérature devient aussi le lieu où s’établit une esthétique du mouvement, symbolisée par les images du tremplin et de la marche, ainsi que par les motifs du vélo, du train et des voiliers. Héritiers de l’Antiquité grecque et romaine, les gens de lettres invitent ainsi le lectorat à réfléchir sur l’avenir et l’harmonie en matière d’éducation corporelle. Ce rêve d’une société démocratique où règnent la fraternité et le bien-être des citoyens ouvre la voie à la modernité, avant la rénovation des Jeux olympiques.