Questions de société
Motion collectif Biatoss de Paris 8.

Motion collectif Biatoss de Paris 8.

Publié le par Marc Escola

Les personnels administratifs se sont prononcés à plusieurs reprises et de manière très déterminée contre les effets pervers de la loi LRU (J.O. 11 août 2007).


PERSONNELS ADMINISTRATIFS : CE QUI NOUS MENACE !

LA PERTE DE NOTRE STATUT
DE FONCTIONNAIRE

Cette loi supprime la prise en charge par l'état des prestations sociales dévolues aux personnels. En effet, chaque établissement est supposé gérer la masse salariale des personnels et devra prendre en charge, suivant son budget, la politique sociale. Donc les établissements universitaires avec une dotation moindre seront pénalisés : perte du statut de fonctionnaire, et porte ouverte à une inégalité de traitement entre agents.

Cette loi concède des pouvoirs illimités aux présidents d'universités, en leur donnant par exemple un droit de veto à la nomination de personnels biatoss, fait du prince inadmissible et contraire aux statuts de la fonction publique : notre université devient une entreprise, dirigée par un chef d'entreprise.

Cette loi a réduit le nombre d'élu(e)s biatoss dans les Conseils Centraux des universités, contrairement aux affirmations de la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui disait que notre « représentation [était] plus significative dans [les] nouveaux conseils ».

Cette loi met en danger le principe de démocratie dans les universités, en resserrant la composition du Conseil d'Administration pour éliminer les débats qui, d'après la Ministre, traînaient en longueur. Son dessein : inciter le C.A. à gérer autoritairement et rapidement les affaires.

Dans le même esprit que cette loi, ont été instaurés des « entretiens professionnels » (décret du 17 septembre 2007) qui favorisent une mise en concurrence des agents entre eux. Dans cette même optique, des primes de fonction et de responsabilité seront distribuées aux « plus méritants ».

Le ministère supprime des postes. Un service public, digne de ce nom, ne peut fonctionner correctement et assister les étudiants qu'avec un nombre suffisant de personnels, attentifs et motivés quant à leur devenir.

La ministre, dans une lettre qui nous était spécifiquement adressée en décembre 2007, nous promettait d'être attentive à « la question des statuts et des carrières » dont elle affirmait « que le chantier allait être lancé officiellement prochainement ». Nous attendons toujours l'augmentation de notre salaire et l'accomplissement des promesses écrites.

C'est pourquoi, nous demandons le retrait de la loi L.R.U.