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Lire les signes policiers, policer les signes (XVIIe-XXe)

Lire les signes policiers, policer les signes (XVIIe-XXe)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Jessy Neau)

Lire les signes policiers, policer les signes (XVIIe-XXe)

Atelier de l'Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC), Congrès 2016 des Humanités, Canada

University of Calgary, AB

Du mardi 31 mai au vendredi 3 juin 2016

Dans le cadre de cet atelier, nous traiterons de la mise en place discursive du savoir policier.  Partant de l’institutionnalisation de ce savoir qui, à partir du XVIIème siècle combine police, urbanité, et pouvoir, nous explorerons comment la question du policier soulève du même souffle la question du signe, tant du côté des instances qui les produisent par les interdits, ordonnances, édits et mémoires, que du côté de ceux qui les manipulent.

On s’intéressera ici au sujet interprétant les signes du policier dans le discours social. Il y a bien sûr le policier qui produit et fait circuler les signes, et celui qui fait figure d’interprétant, popularisé dans la fiction qui se développe à partir du XIXème siècle sous les traits du détective qui doit interpréter le crime, lire les traces sur le corps du criminel ou de la victime, comprendre les lieux, suivre les pistes.

Mais il y a aussi le sujet citoyen, celui qui doit lire les signes policiers, faire sens des interdits, les règles, faire bon usage de la circulation mise en place par les formes discursives ou physiques de la police. Bien souvent, c’est en termes de dérèglement que ce savoir interprétatif se pose, tant dans les comédies du XVIIème ou les fictions romanesques (romans d’initiation, parodiques, contes philosophiques) du XVIIIème, que dans récits à énigme de la modernité.

Bref, qu’il s’agisse du policier ou du citoyen, cette problématique du « que faire » avec les indices a le mérite d’ouvrir le sujet à un ensemble de problèmes de lecture, d’usage, des modes d’être citoyen et de l’historicisation des pratiques indiciaires, que Carlo Ginzburg rattache au développement de la médecine moderne, concomitant de la naissance du récit policier holmésien et de la psychanalyse freudienne. Il serait intéressant de déceler ces problématiques dans des pratiques textuelles antérieures.

Les communications peuvent porter aussi bien sur des dimensions historiennes, littéraires, que philosophiques ou artistiques, et sur des éléments de corpus qui apparient tant à l’Ancien Régime qu’à la modernité. Exemples :

- Récit policier, récit de la police

- L’enquête dans les fictions

- Logique citoyenne et logistique policière

- Savoirs policiers, savoirs de la politesse

- Police du discours et art de lire

Pour proposer une communication : 

Les propositions de communications doivent parvenir aux responsables d'atelier à leur adresse courriel avant le 15 décembre 2015. Les propositions doivent préciser le nom de leur auteur.e, son affiliation, son adresse, et présenter un titre et un texte de proposition d'environ une page à simple interligne (il est inutile d'envoyer un CV).

Responsables de l'atelier: Daniel Vaillancourt, vaillan@uwo.ca / Jessy Neau, jneau@uwo.ca

Sur l'APFUCC et le Congrès :

http://apfucc.net/

http://congres2016.ca/