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Appels à contributions
La poésie marocaine du tournant du XXIe siècle (Fès, Maroc)

La poésie marocaine du tournant du XXIe siècle (Fès, Maroc)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Younès EZ-ZOUAINE )

Appel à contributions pour le 3ème numéro de la revue Æncres  

 La poésie marocaine du tournant du XXIe siècle 

Pourquoi la poésie ? Qu’est-ce qu’elle peut apporter de plus par rapport à des genres qui sont moins lapidaires et plus directs ? Quel est l’intérêt de choisir des formes biaisées alors qu’on peut opter pour une expression plus directe et plus simple ? Ce sont peut-être là quelques motifs qui expliquent le fait que le genre poétique peine à s’imposer face à l’extension du genre romanesque moins hermétique et plus accessible. 

La poésie marocaine (arabophone, francophone et amazighophone) n’échappe pas à la règle. En effet, la production poétique est à la traîne par rapport aux autres genres et les études consacrées à cette production sont tout aussi rares. La plupart des études portent sur les écrits datant de la période mouvementée, et pourtant prolifique, représentée par la revue Souffles. Face aux figures tutélaires que sont Mohammed Khaïr-Eddine, Mostapha Nissaboury et Abdellatif Laâbi, les poètes et poétesses marocains post-Souffles cherchent à s’imposer, mais difficilement, car faisant face à deux écueils : ils sont ‘’victimes’’ de la notoriété des poètes qui les ont précédés et doivent trouver un moyen de se réinventer à la fois sur le plan thématique et esthétique. 

Si les poètes appartenant au mouvement Souffles mettent en exergue des thèmes comme le désenchantement, le dévoilement, l’incitation à la révolte et la nécessité du changement… ceux qui appartiennent aux générations suivantes explorent, pour la plupart, de nouvelles thématiques de facture philosophique : le rapport à soi et au monde, l’exploration du tréfonds de l’être, le voisinage avec d’autres formes d’expression, l’incitation à entretenir un autre rapport à l’existence et au réel, le corps et la corporéité. Nous pensons tout particulièrement ici à Abdelkébir Khatibi, à Mohamed Loakira, à Siham Bouhlal ou encore à Chama Ami. 

La diversification des thèmes implique la mobilisation de nouvelles formes poétiques et une organisation différente du texte sur le plan éditorial. Certains poètes / poétesses font du texte poétique le lieu d’une hybridation où les genres se côtoient sans pour autant tomber dans une dénaturation du genre poétique. C’est le cas de Youssef Wahboun, qui en collaboration avec le peintre Mahi Binebine, réalise un recueil intitulé Les hommes meurent mais ne tombent pas. D’autres mobilisent des formes d’expression qui tendent vers l’oralité et exploitent les ressources de la tradition orale : poésie orale, zajal, joute oratoire… La traduction des poèmes en dialectal marocain ou en amazigh relève du parcours du combattant vu que la traduction du texte poétique n’est pas une mince affaire. 

Ce troisième numéro de la revue AEncres tentera de proposer un aperçu global sur la production poétique au Maroc au tournant du XXIème siècle. Une attention toute particulière sera consacrée aux poètes et poétesses qui se produisent de nos jours sur la scène culturelle marocaine et qui restent, malgré tout, inconnu du grand public. Les chercheurs seront invités à réfléchir sur les nouvelles tendances représentées par les nouveaux écrits. Les axes de recherche (non exhaustifs) sont les suivants : 

·      La poésie marocaine post-Souffles ; 

·      La poésie marocaine contemporaine et la nouvelle génération ; 

·      La poésie marocaine au féminin ; 

·      La poésie marocaine et la tradition orale ; 

·      La poésie marocaine et l’inspiration philosophique ; 

·      La traduction de la poésie marocaine (francophone, arabophone et amazighophone) face aux spécificités du genre ; 

·      Le sacré et la sacralité dans le discours poétique ; 

·      Le voisinage poésie et art ; 

               Consignes et calendrier : 

-        Les participants sont invités à envoyer leurs contributions avant la date butoir (30/10/22)

-        Les langues du numéro : français et arabe. 

-        Pour ceux qui s’appuieront sur un corpus écrit en arabe ou en amazigh, ils devront traduire les parties citées.

-        Date limite d’envoi des articles : 30 octobre 2022. 

-        Les articles sont à envoyer aux adresses suivantes : 

khalid.hadji@usmba.ac.ma

anass.harrat@usmba.ac.ma

 -     CERTAINS ARTICLES SERONT SELECTIONNES EN VUE D’UN COLLOQUE QUI PORTERA SUR LA MEME QUESTION. 

              Présentation de la contribution : 

-        L’article doit contenir les éléments suivants : 

·         Titre de l’article 

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·         Institution de rattachement ou département et filière 

 -        Il doit également respecter la présentation typographique suivante : 

  ·         Police : Time New Roman 

·         Taille : 12 

·         Interligne : 1,15 

·         Justification et alinéa. 

      Coordinateurs du numéro :

        Khalid HADJI

         Anass HARRAT