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Événements & colloques
L'écrivain comme marque

L'écrivain comme marque

Publié le par Marie-Eve Thérenty

L’ÉCRIVAIN COMME MARQUE

organisé par

Marie-Eve Thérenty (RIRRA 21, université de Montpellier III)

et Adeline Wrona (Celsa, Paris IV, Gripic)

 

 

Vendredi 14 juin 2013

Maison de la recherche de Paris- Sorbonne

28 rue Serpente, 75006 Paris

Salle D040

 

Le sacre de l’écrivain n’est pas seulement symbolique, et l’auteur ne se paie pas que de mots. On peut le déplorer, comme Sainte-Beuve qui dès 1839 dénonçait la « littérature industrielle », ou en prendre acte, comme Émile Zola, interpellant dans Le Figaro, en 1881, ses confrères écrivains, par cette question : « Mais pourquoi tremblerions-nous devant une clientèle faite de toute la nation ? »

Plusieurs travaux récents ont analysé les liens entre littérature et publicité ; ces journées d’étude souhaiteraient poser une question plus précise : comment, depuis quand, par quels processus sémiotiques, symboliques, poétiques, l’écrivain peut-il devenir une marque ?

La marque est un signe distinctif qui permet au consommateur de distinguer le produit ou le service d'une entreprise de ceux proposés par la concurrence. La notion sous-entend une activité commerciale. Dans le cas de l'écrivain, on peut d’abord l'entendre au sens le plus propre. Ainsi en témoigne une Colette ouvrant en 1933 un institut de beauté ou peut-être un Cocteau paraphant généreusement la moindre brève de sa signature étoilée. Mais on pourra aussi réfléchir au « personal branding » de certains écrivains. Les écrivains romantiques sont peut-être les premiers à faire de leurs noms une marque littéraire. C’est en tout cas ce que reprochera Eugène de Mirecourt à Alexandre Dumas dans Fabrique de romans, maison Alexandre Dumas et Cie (1845). La notion invite à réfléchir aussi au statut posthume du nom de l'écrivain parfois exploité comme une marque par les héritiers ou des sociétés d'amis désireuses de perpétuer à tout prix la mémoire du défunt. D’une manière générale, la marque permet  de penser à nouveaux frais l’usage de la nomination par l'écrivain, que ce soit le nom d'auteur, le titre de l'œuvre ou le courant littéraire auquel il se rattache et de lier ce phénomène à d'autres comme la collection, la sérialisation, la publicité… Faut-il forcément condamner les phénomènes de « mise en marque » ? En regardant du côté des avant-gardes généralement peu soupçonnées de mercantilisation mais qui agitent pourtant toutes sortes d’étiquettes, on pourra se demander si le branding en littérature n’est pas inévitable.  L’affichage des mouvements littéraires, les manifestes littéraires, les campagnes de presse ne peuvent-ils pas être comparés, assimilés à du branding ? Et dans ce cas, comment évoluent les territoires de la marque littéraire, du monde du livre à celui du tourisme, des objets siglés aux musées littéraires ?

 

 

9h15 Accueil

 

9h30 Introduction par Adeline Wrona (Celsa, Gripic) et Marie-Eve Thérenty (Université de Montpellier III, Rirra 21)

 

Présidence de séance : Karine Berthelot-Guiet (Celsa, Gripic)

 

9h45 Ruth AMOSSY (université de Tel Aviv) : « L’image d’auteur entre ethos et branding »

 

10H15 Sarah MOMBERT (ENS Lyon, UMR LIRE) : « La marque Alexandre Dumas »

 

Pause

 

11h00 Yoan VERILHAC (Université de Nîmes, RIRRA21), « Hoc signo vinces : le pur poète symboliste comme marque »

 

11h30 Pierre–Marie HÉRON (Université de Montpellier III, Rirra 21) « Marqué à mort : Cocteau et les paradoxes de la communication littéraire »

 

Déjeuner

 

Présidence de séance : Yves Jeanneret (Celsa, Gripic)

 

14h00 Galia YANOSHEVSKY (Université Bar-Ilan) : « L’entretien littéraire comme branding »

 

14h30 Florence THÉROND (Université de Montpellier III, RIRRA 21) : « remue.net, tierslivre.net, publie.net,@fbon...: l'e- reputation de François Bon »

 

Pause

15h15 Caroline de MONTETY (Celsa, Gripic) : « Les résistances à la « mise en marque » de l’écrivain »

 

15H 45 Anneliese DEPOUX (Gripic),  Olivier AÏM  (Celsa, Gripic) : « L’écrivain à l’enseigne de la ville : logiques sigillaires de valorisation des territoires»

 

16h30-19h00 Réunion de travail autour du projet PLUME

 

 

 

 

 

L’ÉCRIVAIN COMME MARQUE

 

Jeudi 12 septembre 2013

Salle des colloques 1

Site Saint-Charles

Université de Montpellier 3

Tram Albert Ier

 

9h15 : accueil

 

9h30 Introduction par Marie-Eve Thérenty (Université de Montpellier III, Rirra21) et Adeline Wrona (Celsa, Gripic)

–        

Présidence de séance : Corinne Saminadayar-Perrin (Université de Montpellier III, Rirra21)

 

9h45 Jérôme MEIZOZ (Université de Lausanne), « Postures d’auteur en régime médiatique : présentation de soi ou auto-promotion »

 

10h15 Ambre ABID–DALENÇON (Celsa, Gripic), :  « La marque écrivain au service du brand content : quels enjeux, quelles expressions ?»

Pause

 

11h00 Marie-Ève THERENTY (Université de Montpellier III, Rirra 21), « Minuit comme marque ».

 

11H30 Adeline WRONA (Celsa, Gripic), « Orham Pamuk, marque stambouliote »

 

Déjeuner

 

Président  de séance : Jean-Christophe Valtat (Université de Montpellier III, Rirra21)

 

14h00 Sylvie DUCAS (Université Paris Ouest Nanterre), « L’écrivain contemporain entre marque et label : la littérature à quel prix ? »

 

14h30 Valérie JEANNE–PERRIER (Celsa, Gripic) : « Cheminements contraints des figures de l’écrivain sur les réseaux sociaux : l’exemple de Tatiana de Rosnay, label rebel ? »

 

15h30 -18h00 Réunion de travail autour du projet PLUME


 

 


 

Contacts : Adeline Wrona (adeline.wrona@celsa.paris-sorbonne.fr) et Marie-Ève Thérenty (marieeve.therenty@sfr.fr)