Édition
Nouvelle parution
Juan L. Ortiz, Le Gualeguay suivi de

Juan L. Ortiz, Le Gualeguay suivi de "Le fleuve interminable" de Sergio Delgado.

Publié le par Vincent Ferré

Édition bilingue français / espagnol

Notes de Sergio Delgado, Guillaume Contré et Vincent Weber

Traduction de Guillaume Contré et Vincent Weber

« Le Gualeguay […] aspire au sentiment de ce fleuve au travers des diverses catégories du temps. » — Juan L. Ortiz

Au sein de la littérature argentine, Le Gualeguay occupe une place à part. Aboutissement d’une oeuvre devenue presque légendaire à force de discrétion et qui a su se protéger pour élaborer son système, le poème est le lieu d’un rendez-vous longuement préparé avec le fleuve natal, le Rio Gualeguay qui traverse du nord au sud la province d’Entre Ríos, au bord duquel Juan L. Ortiz ouvrit les yeux en 1896. À travers la perspective sinueuse du fleuve, de ses allers-retours incessants, l’écriture entrecroise une veine lyrique, ouverte à l’observation de l’instant, et une visée épique de la destinée historique de la région, depuis les premières population amérindiennes ayant vécu sur ses rives jusqu’aux guerres d’indépendance et aux guerres civiles consécutives à la révolution de mai 1810, puis à l’avènement de la nouvelle industrie des saladeros. Le fleuve-poème devient ainsi le miroir dans lequel peut se regarder l’Histoire, avec ses contradictions et ses hésitations, en même temps que la quête d’un phrasé qui soit apte à conjuguer, et peut-être réconcilier, ces « diverses catégories du temps ».

Juan Laurentino Ortiz (1896-1978) est né à Puerto Ruiz, dans la province d’Entre Ríos, en Argentine. À l’exception d’un bref séjour à Buenos Aires et d’un voyage tardif en Chine, Il passa l’essentiel de sa vie dans sa province natale, particulièrement dans les villes de Paraná et Gualeguay. Entre 1937 et 1958, il publie dix livres, rassemblés en 1971 dans une oeuvre unique, En el aura del sauce, au sein de laquelle paraît pour la première fois Le Gualeguay. En 2020, paraît en Argentine une nouvelle édition de ses œuvres, complétées de poèmes de jeunesse, de correspondances inédites et de traductions.
À l’exception d’une sélection de poèmes traduits par Roger Munier, éditée hors commerce par le Centre culturel argentin en 1982, son œuvre était restée jusqu’ici inédite en français.

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