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Pluralité langagière & multiculturalité : comment l’écriture devient-elle un acte d’identité ? (journée d'étude)

Pluralité langagière & multiculturalité : comment l’écriture devient-elle un acte d’identité ? (journée d'étude)

Journée d’étude
Pluralité langagière et multiculturalité :  comment l’écriture devient-elle un acte d’identité ?
 
Mercredi 27 avril 2022
Textes & Cultures / CoTraLis
Organisation : Angèle Gonse, Maud Benéteau, Benjamin Delmotte et Cédric Colaërt 
 
     Le monde globalisé des XXème et XXIème siècles met à mal le mythe du monolinguisme ainsi que le concept de l’unicité du territoire, de la nation, de la langue et de la littérature. L’idée que les langues et cultures nationales sont homogènes et inculquent une idée commune, s’effondre. Les échanges interlinguistiques s’imposent dans les différentes strates de la communication et les modes de vie mobiles et nomades accélèrent l’hybridité et la créolisation. Ces échanges constituent le socle et le moteur d’une dynamique textuelle (thématique et linguistique) dont les discours témoignent d’une tractation entre langue et culture. Cette perméabilité de la frontière linguistique est l’objet principal de notre réflexion : le texte multilingue déstabilise. Considéré comme une traversée des langues, une langue infecte, une bilangue ou encore interlangue, il n’en constitue pas moins une esthétique de l’écart, de la disjonction, et exprime l’exil de l’auteur en dehors des communautés de langue. Cette Journée d’étude envisage l’analyse des liens qui unissent le multilinguisme, le territoire et l’identité dans les discours hispaniques contemporains. Toutes les formes de discours pourront être étudiées, ainsi que divers moyens d’expression (littérature, cinéma, publicité). 
     Il s’agit d’analyser et de mettre en avant les enjeux des relations qui s’établissent entre les éléments de territoire, d’identité et de multilinguisme. En clair, il s’agit d’interroger le rôle de l’écriture dans la construction d’une identité par rapport au territoire qu’elle occupe et par rapport aux moyens linguistiques de communication qu’elle utilise. Cette journée d’étude vise à mettre en lumière les différents mécanismes qui font de l’écriture un moyen de montrer, revendiquer voire créer une identité. Notre travail consistera à cibler ces liens, les définir, les caractériser, relever leurs fonctions, décrypter leurs schémas, évaluer leurs influences et surtout mettre en valeur l’impact dans la création d’une identité. 
     Nous comprenons le terme « multilingue » selon la définition de Ducrot et Todorov (Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, 1972) comme le fait de parler trois langues ou davantage, apprises en tant que langues maternelles. Nous définissons le terme « identité » comme caractère de ce qui, sous des dénominations ou des aspects divers, ne fait qu'un ou ne représente qu'une seule et même réalité (identité numérique, concrète). Pour spécifier la notion de « territoire » nous retenons le principe d’étendue de terre, plus ou moins nettement délimitée, qui présente généralement une certaine unité, un caractère particulier.
     Nous avons choisi de circonscrire notre journée d’étude autour des discours du monde hispanique. En effet, les territoires hispanophones sont en grande majorité multilingues. L’Espagne abrite en son sein différentes communautés linguistiques régionales et la plupart des pays latino-américains ont conservé leurs langues natives, intégrées ou pas au système linguistique officiel. Les flux migratoires occasionnés par les grands événements politiques, économiques ou climatiques du XXème siècle ont généré de nouveaux contextes socio-linguistiques. Ces nouvelles compositions ont elles-mêmes amené de nouvelles formes d’expression que nous souhaiterions examiner.
     Nous souhaitons inscrire notre réflexion dans un cadre temporel large qui commence avec les découvertes du Nouveau Monde jusqu’à notre époque de manière à intégrer la rencontre des langues coloniales européennes avec des langues natives du sol américain. Aussi, nous voulons accorder une place aux innovations et croisements que les grands déplacements de populations de l’histoire ont générés. Toutefois, priorité sera donnée aux études portant sur le monde contemporain (20 et 21ème siècles). De fait, nous souhaitons intégrer dans notre étude les produits de ces rencontres linguistiques intercontinentales, internationales et intercommunautaires de l’époque moderne à nos jours.
 
     Pour répondre à notre problématique « Comment le discours devient-il un acte d’identité ? » nous proposons une réflexion autour de trois axes. 
 
Axe 1 : Identité et linguistique
Comment la littérature permet d’ouvrir le champ à la création linguistique ? Comment les phénomènes d’emprunts, de diglossie ou de calque favorisent l’émergence de nouveautés sémantiques ? En quoi le recours à l’idiotisme peut-il être perçu comme un processus d’évolution linguistique ? De plus, on peut se demander comment le multiculturalisme construit l’identité des personnages et/ou de l’auteur ? Y-a-t-il une corrélation entre les deux ?
 
Axe 2 : La traduction de la pluralité culturelle : quelles stratégies ? 
Nous nous intéressons ici aux aspects traductologiques. Quelles sont les stratégies adoptées à l’heure de traduire des éléments liés à la pluralité culturelle (et linguistique) ? La notion de pluralité impliquerait celle de l’altérité. Ainsi, nous aimerions ici étudier comment le lecteur cible arrive à la compréhension du texte source si ce dernier intègre ces deux notions. Traduire le culturel, c’est se confronter à différents problèmes de traduction : institutions, onomastique, gentilé, coutumes, traditions, cuisine, etc. Lorsque ces éléments culturels se retrouvent au sein d’un métissage, quels sont les processus de traduction employés pour faire parvenir au lecteur cible ce métissage ? Comment le multiculturalisme influence la traduction ?
 
Axe 3 : Langage, territoire et politique
La notion de « territoire » fait de plus en plus à celle de « territoires », au pluriel. Cela nous amène donc à nous demander comment cette diversité peut être prise en compte dans un contexte d’unicité, comme celui de l’Etat par exemple. Comment les territoires façonnent-ils les discours ? Quelle influence a le multiculturalisme sur les discours sociétaux ? Comment s’exprime la voix communautaire dans un territoire donné ? Quelles stratégies les hommes et femmes politiques mettent-ils en place pour acquérir la légitimité de parler au nom de tous ?
 
Modalités pratiques 
 
-La journée d’étude aura lieu mode hybride, à l’Université d’Artois d’Arras pour le présentiel, et via Zoom pour le distanciel. Merci d’indiquer la modalité choisie.
-Les propositions de communication (un résumé de la communication, l’axe choisi et un CV) sont à remettre jusqu’au 3 décembre 2021. Nous vous ferons parvenir la notification d’acceptation pour le 10 décembre 2021. 
-Les communications pourront se faire en français ou en espagnol.
-Les propositions de communications sont à envoyer aux organisateurs : je.identite@gmail.com

 
Jornada de estudio
Pluralidad lingüística y multiculturalidad: ¿cómo la escritura se convierte en un acta de identidad?
 
Miércoles 27 de abril de 2022
Textes & Cultures / CoTraLis
Organización: Angèle Gonse, Maud Benéteau, Benjamin Delmotte et Cédric Colaërt 
 
El mundo globalizado de los siglos XX y XXI daña el mito del monolingüismo, así como el concepto de la unicidad del territorio, de la nación, de la lengua y de la literatura. Se desvanece la idea de que las lenguas y culturas nacionales son homogéneas e inculcan una idea común. Los intercambios interlingüísticos se imponen en los distintos niveles de la comunicación y los modos de vida móviles y nómadas aceleran la hibridación y la criollización. Estos intercambios constituyen la base y el motor de una dinámica textual (temática y lingüística) cuyos discursos demuestran un trato entre lengua y cultura. Esta permeabilidad de la frontera lingüística es el principal objeto de nuestra reflexión: el texto multilingüe desestabiliza. Considerado como un recorrido de las lenguas, una lengua repulsiva, una “bilengua” o también interlengua, el texto multilingüe es también una estética de la distancia, de la disyunción y expresa el exilio del autor fuera de las comunidades lingüísticas. Esta jornada de estudio planea analizar los vínculos que unen el multilingüismo, el territorio y la identidad en los discursos hispánicos contemporáneos. Se podrán estudiar todas las formas del discurso, así como distintos medios de expresión (literatura, cine, publicidad).
Se trata de analizar y de resaltar los problemas de las relaciones establecidas entre los elementos del territorio, de la identidad y del multilingüismo. En pocas palabras, se trata de cuestionar el papel de la escritura en la construcción de una identidad con respecto al territorio en el que está presente y con respecto a los medios lingüísticos de comunicación que usa. Esta jornada de estudio pretende sacar a la luz los distintos mecanismos utilizados para que la escritura sea una forma de mostrar, reivindicar, o incluso, crear una identidad. Nuestro trabajo consistirá en enfocarse en estos vínculos, definirlos, caracterizarlos, identificar sus funciones, desencriptar sus esquemas, evaluar sus influencias y sobre todo realzar el impacto en la creación de una identidad.
Para entender la noción de “multilingüismo” utilizamos la definición de Ducrot y Todorov (Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, 1972) que definen el multilingüismo como el hecho de hablar tres lenguas o más, aprendidas como lenguas maternas. Definimos el término “identidad” como carácter de lo que, con denominaciones o aspectos diversos, es uno o sólo representa una única y misma realidad (identidad numérica, concreta). En cuanto a la noción de “territorio”, la entendemos como una superficie de tierra, delimitada de manera más o menos nítida y que generalmente presenta cierta unidad, un carácter específico.  
Elegimos contener nuestra jornada de estudio acerca de los discursos del mundo hispánico. De hecho, los territorios hispánicos son, en su gran mayoría, multilingües. España concentra distintas comunidades lingüísticas regionales y la mayor parte de los países latinoamericanos han conservado sus lenguas nativas, incorporadas o no al sistema lingüístico oficial. Los grandes acontecimientos políticos, económicos o climáticos del siglo XX provocaron flujos migratorios que generaron nuevos contextos sociolingüísticos. Estas nuevas estructuras acarrearon a sí mismas nuevas formas de expresión que deseamos estudiar.
Queremos inscribir nuestra reflexión un en marco temporal extenso que empieza con los descubrimientos del Nuevo Mundo hasta nuestra época para integrar el encuentro entre las lenguas coloniales europeas con las lenguas nativas del suelo americano. Asimismo, deseamos concederle un espacio a las innovaciones y a los cruces causados por los grandes desplazamientos de poblaciones de la historia. No obstante, le daremos la prioridad a los estudios sobre el mundo coetáneo (siglos XX y XXI). De hecho, deseamos integrar en nuestro estudio los productos de estos encuentros lingüísticos intercontinentales, internacionales e intercomunitarios desde la época moderna hasta nuestros días.
 
Para contestar la problemática “¿cómo el discurso de convierte en un acta de identidad?” proponemos una reflexión en torno a tres ejes:
 
Eje 1: Identidad y lingüística
¿Cómo la literatura permite abrir el campo a la creación lingüística? ¿Cómo los fenómenos de préstamos, de diglosia o de calco favorecen el surgimiento de novedades semántica? ¿Por qué la utilización de idiomatismos puede ser percibido como un proceso de evolución lingüística? Además, podemos preguntarnos ¿cómo el multiculturalismo construye la identidad de personajes y/o del autor? ¿Hay una correlación entre los dos?
 
Eje 2: La traducción de la pluralidad cultural: ¿qué estrategias?  
Nos interesamos en este eje a los aspectos traductológicos. ¿Cuáles son las estrategias adoptadas a la hora de traducir elementos vinculados con la pluralidad cultural (y lingüística)? La noción de pluralidad implicaría la de alteridad. Así que, deseamos estudiar cómo el lector meta puede entender el texto fuente si éste incorpora estas dos nociones. Traducir lo cultural nos lleva a confrontarnos a distintos problemas de traducción: instituciones, onomástica, gentilicio, costumbres, tradiciones, cocina, etc. Cuando estos elementos culturales se encuentran dentro de un mestizaje, ¿Cuáles son los procesos de traducción utilizados para que este mestizaje llegue al lector meta? ¿Cómo el multiculturalismo influencia en la traducción?
 
Eje 3: Lenguaje, territorio y política  
La noción de “territorio” se une cada vez más a la de “territorios”, en plural. Esto nos hace preguntarnos cómo podemos tomar en cuanta esta diversidad en un contexto de unicidad, como el del Estado, por ejemplo. ¿Cómo los territorios modelan los discursos? ¿Qué influencias tienen el multiculturalismo sobre los discursos sociales? ¿Cómo se expresa la vox comunitaria dentro de un territorio determinado? ¿Cuáles son las estrategias puestas en marcha por los políticos para adquirir la legitimidad de hablar en nombre de todos?  
 
Modalidades prácticas:
- La jornada de estudio tendrá lugar en modalidad hibrida, en la Universidad de Artois para la forma presencial, y en Zoom para la forma virtual. Gracias por indicar la modalidad elegida.
- Aceptamos las propuestas de comunicación (un resumen de la comunicación, el eje elegido y un currículum) hasta el 3 de diciembre de 2021. Le enviaremos la notificación de aceptación para el día 10 de diciembre de 2021.
- Aceptamos las comunicaciones en francés y en español.
- Las propuestas de comunicación deben remitirse a los organizadores: je.identite@gmail.com