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Journée d'étude :

Journée d'étude : "Les voix(es) d’Eugène Durif ou le tressaillement de l’écriture et des corps" (Arras)

Publié le par Aurelien Maignant (Source : Sandrine Le Pors)

Journée d'étude : "Les voix(es) d’Eugène Durif ou le tressaillement de l’écriture et des coprs"

 

9 mars 2020

Arras – Université d'Artois

 

PRÉSENTATION

Cette journée d’étude sera consacrée à l’écriture d’Eugène Durif, une écriture d’ores et déjà emblématique du répertoire contemporain, singulière, mouvante, protéiforme et riche de questionnements. On s’interrogera sur le rapport que cette écriture entretient avec le mot, le son, l’oralité, le langage (et son exploration ludique), la parole (et ses balbutiements), le corps et le monde (celui de la nature, de l’enfance et de la marginalité, particulièrement), l’informulé (et la parole réquisitionnée retardée, tue ou oubliée), la voix (et le tremblé de la voix), le drame (et la compénétration des drames portés par un seul ou par plusieurs). Portant notre attention sur les voix d’Eugène Durif, il s’agira d’examiner les voies ouvertes par l’auteur, ce que son écriture trace (et là où elle nous égare), ses transferts (entre le théâtre, la poésie, le récit, la nouvelle et le roman, notamment), ses pratiques (y compris pour la radio ou le cinéma), ses expérimentations (son retraitement des tragédies grecques ou encore son travail accessible aux jeunes publics), son attrait pour les petites formes (parfois éphémères) et la part orpheline (manifeste dans le retour continu de certaines modalités textuelles en apparence mineures comme le poème, la chanson, l’inventaire).

On pourra aussi choisir de s’attarder sur certains motifs structurants (celui de l’abandon, par exemple, de soi, des autres, activé par soi-même ou par un tiers). Il importera également de revenir sur le travail d’Eugène Durif avec des circassiens, des artistes de rue, des performeurs, des musiciens, en milieu psychiatrique également. Il s’agira enfin de porter notre réflexion sur son implication dans la pédagogie du théâtre et des ateliers d’écriture, sa participation à des revues de théâtre (comme aujourd’hui avec la revue Frictions ou, déjà, avec la revue des Cahiers de Prospero qui constitua un élan et une circulation de débats sur l’écriture théâtrale).

À quels désirs, et à quel désir de théâtre particulièrement, s’arriment notre écoute et notre lecture des textes d’Eugène Durif ? Quelles expériences sensibles ces textes provoquent-ils chez le lecteur, l’acteur ? De quoi l’écriture se nourrit-elle, qu’est-ce qu’elle absorbe, rejette, met en branle ? À quoi résiste-t-elle ? Quelles images façonne-t-elle et de quelles autres se défait-elle ? Comment lire aujourd’hui les textes d’Eugène Durif ?

Faire retour sur cette écriture, sa singularité, son évolution et ses pratiques peut-il constituer, pour le chercheur, un observatoire de multiples questions qui agitent l’écriture dramatique contemporaine ? Attentifs à la poétique et à la poïétique de l’écriture, on mêlera la parole des artistes et celle des chercheurs. Au sein de l’équipe « Praxis et esthétiques des arts », cette journée s’inscrit dans la continuité de plusieurs colloques dédiés aux écritures dramatiques contemporaines et fait suite à la rencontre du cycle "Écritures du contemporain" du 22 mars 2019 où nous avions dialogué avec l’auteur.

 

CONTRIBUTIONS

Date limite de soumission des propositions de communication : le 5 décembre 2019. Réponse aux auteurs : le 8 janvier 2019.

Les propositions (1500 signes, espaces compris) comporteront un titre et un résumé ainsi que des mots-clés. Elles seront accompagnées d'une brève bio-bibliographie de l'auteur. Elles devront parvenir en format Word et PDF par courrier électronique à Sandrine Le Pors (leporssandrine@gmail.com).