Édition
Nouvelle parution
J. Starobinski, La Beauté du monde (éd. M. Rueff)

J. Starobinski, La Beauté du monde (éd. M. Rueff)

Publié le par Marc Escola


JEAN STAROBINSKI

La beauté du monde. La littérature et les arts

Édition de Martin Rueff

Date de parution : 16/06/2016

Gallimard, coll. Quarto  — EAN : 9782070145607 — 1344 p.

 

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre : le lecteur retrouvera dans l'épaisseur de ce volume le Starobinski qu'il aime et qu'il recherche – «l'œil vivant», le lecteur impeccable, sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l'explication, mais il découvrira aussi un Starobinski arpentant pour lui des terres peut-être nouvelles – non pas celles du siècle des Lumières, ni celles de l'histoire des idées médicales, mais celles de la poésie, de la peinture et de la musique. Ces trois muses se donnent la main et forment une ronde que le critique n'a jamais quittée.

Au total, c'est une centaine d'études composées sur plus de soixante ans qui se trouvent rassemblées sous le titre «La beauté du monde». Car la littérature et les arts répondent à la beauté du monde et le critique, premier lecteur, spectateur et auditeur, célèbre la réponse de ceux-là pour chanter celle-ci. Le lecteur comprendra mieux sans doute ce qui continue d'animer celui qui a fait de la critique une forme d'art – ses obsessions, ses décisions de méthode, son exigence de clarté et de partage.

Les textes sont escortés par des intelligences critiques soucieuses de tourner cette œuvre vers un public nouveau (Michel Jeanneret, Laurent Jenny, Georges Starobinski, Julien Zanetta). Chaque ensemble se voit replacé dans son histoire.

Une postface («Pour tout l'amour du monde») essaie de saisir les grandes options de la critique de Jean Starobinski pour la situer dans le siècle.

Pour la première fois, le lecteur découvrira aussi un essai biographique accompagné de documents iconographiques susceptibles d'éclairer «L'œuvre d'une vie». Dans la tourmente du siècle, Jean Starobinski n'aura cessé de montrer que la force des œuvres est d'attester la décence de l'existence humaine contre les puissances de la destruction. Dire oui à la beauté du monde, telle est l'une des leçons constantes de Jean Starobinski.

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On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage :

"Jean Starobinski, amateur de la beauté du monde", par A. Coudreuse.

Et sur laviedesidees.fr :

"Les essais esthétiques de Jean Starobinski", par J. Majorel.

Lire aussi dans la revue Spirale le compte rendu de Clément Willer.