Traduction de Marie Chuvin
Visuel de couverture : d'après une œuvre originale de Marie Fré Dhal
« Le toucher est pour moi ce que la vue et l’ouïe combinées sont pour vous. Dans une large mesure, nous empruntons les mêmes routes, lisons les mêmes livres, parlons la même langue, et pourtant l’expérience que nous en avons est différente. [...] Je suis heureuse de vous prendre par la main pour vous mener le long d’un sentier inexploré dans un monde où la main règne en maîtresse. »
À la croisée de l’essai philosophique, de la poésie et du manifeste intime, ce récit profond et impertinent nous invite à voir avec la peau et à sentir le monde autrement.
Du creux de ses mains, qui voient les êtres, les couleurs et la lumière, Helen Keller célèbre la richesse et la densité de son expérience.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"La main voyante", par Philippe Artières (en ligne le 16 décembre 2025)
Les quinze textes et le poème « Hymne aux ténèbres » furent d’abord publiés dans la revue Century Magazine avant qu’Helen Keller ne décide de les rassembler en volume en 1905, deux années après la publication de sa célèbre autobiographie, Histoire de ma vie. On connaît surtout le cas Helen Keller (1880-1968) par le film qu’Arthur Penn consacra à sa jeunesse en 1962. Toucher le monde est une manière de sortir de cette image : « il me semble que personne ne s’intéresse à mon opinion sur les droits de douane, la préservation des ressources naturelles ou les querelles autour de l’affaire Dreyfus ».