Collectif
Nouvelle parution
J. M. Losada Goya (dir.), Métamorphoses du roman français. Avatars d'un genre dévorateur

J. M. Losada Goya (dir.), Métamorphoses du roman français. Avatars d'un genre dévorateur

Publié le par Sarah Lacoste

Métamorphoses du roman français. Avatars d'un genre dévorateur.

José Manuel Losada Goya (dir.)

Louvain : Peeters, coll. "La République des Lettres 40", 2010

EAN : 9789042922013

45 euros

Présentation de l'éditeur :

Depuis son apparition, le roman n'a cessé de se métamorphoser. Aux romans bretons de Chrétien succèdent des textes novateurs comme Ysaÿe le Triste, au début du XVe siècle. Les romans de la Renaissance se dégagent de la question du vrai et du faux et annoncent déjà la poétique pré-moderne (Merlin, Baldus, Les Angoysses douloureuses, Alector, Heptaméron). De J.-P. Camus à l'abbé Faydit, s'installe l'idée de l'antinomie religion-roman ; d'autres questions centrent la réflexion sur le roman au XVIIe siècle et ses mises en pratique : l'ambition d'exemplarité (les Scudéry), l'accommodement des styles aux personnages (Sorel). Aux prises avec un épuisement du genre, le XVIIIe siècle invente des solutions : la fusion des nouvelles dans l'encadrement de la structure (Challe), le brouillage de formes et contenus (Voltaire), l'inflexion empirique (Diderot, Laclos), le besoin de faire sentir les passions (cercle d'Épinay). Au XIXe siècle, le roman cherche à raconter le moi véritable plutôt qu'une histoire (Senancour, Chateaubriand), privilégié le monologue intérieur (Stendhal) ou, encore, tente d'illustrer le rapport de la féminité et de l'autobiographie (Sand). Modification du roman, modification de la représentation : le sujet observateur se trouve bouleversé (Hugo) et l'intrigue dévalorisée au profit du milieu (Zola). Le XXe siècle, enfin, offre des voies difficiles à unifier : caractère classique et novateur à la fois du projet proustien, mémoire historique provocatrice, équilibre entre les expériences intimes et le tissage rythmique de la parole (Giono, Butor), imbrication d'écriture et féminisme (A. Ernaux), influence du fait divers (Besson, Jonquet), symbiose vivante des cultures (Cheng), paradoxe, enfin, de vouloir cerner des mouvements contestataires comme mai 68.