"Mélange de voix ", "forme de la modernité", "régime non marqué du discours rapporté", "phénomène aux frontières incertaines"… Par le type de jugements qui lui sont régulièrement appliqués, le discours indirect libre est invariablement caractérisé au plan de ses effets, par principe liés à des contextes d’emploi particuliers. Dans La parole stylisée. Étude énonciative du discours indirect libre (Lambert Lucas), Jean-Daniel Gollut et Joël Zufferey livrent une analyse de la structure interne du discours indirect libre : constituants linguistiques et fonctionnement énonciatif sont ainsi placés au centre de la réflexion, pour dégager la structure univocale de ce qui est bien une forme de parole et sa fonction spécifique : la schématisation stylisante du discours autre.
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Issu d'un programme de recherches collectif conduit par l'Université de Lausanne, l'ouvrage fait suite à l'anthologie réunie par J. Zufferey et G. Philippe, Le style indirect libre. Naissance d’une catégorie (1894-1914), présentant les neuf textes qui, entre 1894 et 1914, ont lancé puis entretenu le débat autour de sa définition, de sa délimitation et de sa dénomination. On y voit d’éminents maîtres de la romanistique allemande et suisse (A. Tobler, Th. Kalepky, Ch. Bally, E. Lorck, E. Lerch) jouter sur d’épineuses questions linguistiques et littéraires. On peut lire sur Fabula un extrait de l'introduction de l'ouvrage, dont Élise Schürgers a proposé un compte rendu dans Acta fabula : "Les débuts du style indirect libre : débat critique entre langue et littérature".
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Les Colloques en ligne de Fabula accueillent par ailleurs les actes du colloque de Lausanne consacré aux "Marges et contraintes du discours indirect libre", également réunis par G. Philippe et J. Zufferey, dont un second volet a fait l'objet d'une livraison de la revue Verbum éditée par Suzanne Duval.