Questions de société
[France] Motions sur la sélection,

[France] Motions sur la sélection, "le plan étudiant" et la plateforme "Parcours Sup" (maj. 13/03/18)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU, SUD, UFR et établissements)

Sur SLU, lire: Loi sur "l’orientation et la réussite des étudiants" : des motions comme s’il en neigeait — janvier 2018

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  • Motion du conseil de gestion de l’UFR de philosophie de l’université Paris 1 - 20 décembre 2017

    Le conseil de l’UFR de philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a pris connaissance du texte du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants, qui modifie en profondeur les règles d’accès des bacheliers à l’enseignement supérieur.
    La réussite des étudiants est la première mission des Universités. Leur orientation requiert des moyens spécifiques, faute desquels elle se confondrait avec une sélection pure et simple.
    Les moyens financiers, matériels et humains mis à (...) Suite.

 

  • Motion de l’assemblée générale des personnels administratifs, enseignants et chercheurs de l’UFR SHS de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) 01/12/17

    Les enseignants et personnels administratifs de l’UFR SHS réunis en assemblée générale ont échangé sur le « projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » qui sera présenté à l’Assemblée nationale à partir du 12 décembre prochain. Sous prétexte de mettre fin à la sélection opaque effectuée par la plate-forme APB, le gouvernement ouvre la voie à une autre forme de sélection, sans résoudre aucun des problèmes de fond qui pèsent sur l’enseignement supérieur depuis de nombreuses années. À travers la présente motion, nous affirmons notre opposition à cette réforme qui n’offrira ni plus de places aux néo-bacheliers, ni les moyens suffisants que méritent les étudiants. Suite (pdf).

 

La Commission de la formation et de la vie universitaire de Paris 8, réunie le 14 décembre 2017, a été informée de la façon inacceptable dont le Rectorat a procédé pour établir les capacités d’accueil ParcourSup 2018 de l’université, sans tenir compte du travail de la commission formation, ni de celui des équipes pédagogiques et administratives de licences.
Certes la CFVU comprend la nécessité pour le rectorat de veiller à assurer à tout bachelier une place en université mais elle affirme que les façons (...) Suite.

. Motion du conseil de l'UFR LLSH de l'université Paris Est Créteil, 14 décembre , à l'unanimité :

Le Conseil de l’UFR LLSH, réuni le 14 décembre 2017, exprime sa désapprobation face au « Plan étudiant » proposé par le gouvernement et actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale.

Ce plan dont la mise en œuvre est déjà lancée entend obliger les universités déjà surchargées à travailler dans le flou et l’urgence, au détriment de leurs autres missions, sans garantie sur les moyens humains, financiers et matériels qui seront alloués pour faire face à la gestion individuelle des candidatures, leur classement et la mise en place de parcours spécifiques.  Le Conseil s’inquiète de la sélection inhérente aux critères élaborés par chaque université et/ou chaque mention et de la concurrence que cela induira entre établissements. En supprimant tout critère national au nom de l’autonomie des établissements, le MESR fait porter la responsabilité politique et juridique de ce Plan aux seules universités. Le Conseil s’inquiète également des capacités d’accueil fixées par les Rectorats sans réelle transparence ni concertation régionale, voire nationale.
Le Conseil souligne qu’ « APB » sert de bouc émissaire et que « Parcoursup » ne répond pas au manque criant de moyens humains, financiers et matériels des universités pour réellement faire face à l’augmentation du nombre d’étudiants et assumer leurs missions de service public.

L’Assemblée générale de l’UFR d’histoire de l’université de Paris I refuse de faire remonter des attendus spécifiques tant que le ministère n’aura pas accordé les moyens nécessaires, ni précisé les conditions réglementaires de sa réforme.

 

La loi sur la sélection en licence portée par la ministre Frédérique Vidal n’a pas encore été adoptée par le Parlement, qui commence sa première lecture et qui la votera définitivement au mieux en février ou mars. Or, les universités et les lycées ont déjà commencé à la mettre en œuvre, comme si le projet avait déjà force de loi, comme si nul amendement ne pouvait être apporté au cours de la discussion (...) Suite

 

Motion Snesup-FSU, votée en CFVU le mardi 12 décembre 2017, université Paul-Valéry Montpellier 3

Sélection des étudiants, sélection des établissements : le sens des réformes et des « expérimentations » en cours
Depuis plusieurs années, l’université Paul-Valéry Montpellier 3 se voit contrainte, faute de moyens suffisants, comme de nombreuses autres universités françaises, de geler ou suspendre des postes de façon chronique (un poste suspendu sur deux cette année encore), et de mettre en oeuvre des capacités d’accueil dans les filières sous tension, cela alors même que le nombre d’étudiants ne cesse (...) Suite sur SLU.

 

  • Motion du conseil d’UFR ALLSH d’Aix-Marseille Université concernant le plan étudiant - 14 décembre 2017

    Nous prenons acte de la volonté ministérielle d’améliorer la réussite des étudiants en licence et nous ne pouvons qu’y adhérer sur le principe ; mais le Plan envisagé pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. C’est pourquoi le conseil d’UFR ALLSH d’Aix-Marseille Université demande au ministère de surseoir à sa mise en place.
    Sans une vision globale et préalable de la refonte du paysage du secondaire (réforme du lycée et du baccalauréat annoncée) et de l’enseignement supérieur (ainsi que de la (...) Suite sur SLU.

 

Le département de Lettres s’étant réuni pour discuter de la mise en place de la nouvelle plateforme « Parcours Sup » fait le constat d’un certain nombre de problèmes touchant à la réforme des modalités d’accès en Licence 1 à l’université. Il s’avère, en effet, que l’examen des dossiers des candidats doit donner lieu à un classement de toutes les demandes, selon des critères qualitatifs. Cette opération, et les conditions dans lesquelles il nous est demandé de la mettre en place, remettent fondamentalement en (...) [Suite]

 

1/ Motion de l’Assemblé Générale du 12 décembre 2017, UFR ALLSH, Aix-Marseille Université
L’Assemblée Générale des personnels et des étudiants, réunie le mardi 12 décembre à Schuman, demande aux instances d’AMU (conseils d’UFR, CAC, CA…) :
De mettre au début de l’ordre du jour des différents conseils la question du « plan étudiant » ;
D’informer dans les plus brefs délais les personnels et les étudiants sur ce plan et ses conséquences au niveau local ;
De permettre les débats et la libre circulation de (...) [Suite]

 

 

Motion CUFR Sciences Aix-Marseille Université - 15 décembre 2017

Texte voté par le conseil de l’UFR Sciences le 15 décembre 2017 :
« Nous prenons acte de la volonté ministérielle d’améliorer la réussite des étudiants en licence et nous y adhérons sans réserve sur le principe.
Néanmoins, nous regrettons le manque de temps pour mettre en place correctement un tel changement dont le but devrait être d’améliorer les conditions d’accueil des étudiants.
Si des filières déjà très en tension ont besoin d’une évolution en urgence, la mise en place précipitée d’une réponse (...) Suite.

 

  • Motion CFVU votée à Paris 1-Panthéon Sorbonne 

La CFVU a formulé une motion en trois temps, comme suit :

Le soutien de la motion n°1 (ci-dessous) est approuvée à l’unanimité par le Conseil d’administration

« La CFVU exprime sa plus vive inquiétude face au plan étudiant proposé par le gouvernement. Ce plan oblige l’Université à travailler dans le flou et l’urgence au détriment de ses autres missions, sans aucune garantie sur les moyens financiers, humains et matériels qui seront alloués pour faire face à de nouvelles exigences, qu’il s’agisse de la gestion des candidatures ou de la mise en place de parcours spécifiques. »

Le soutien de la motion n°2 (ci-dessous) est approuvée par 28 voix pour et 1 abstention :

« La CFVU s’inquiète également de la portée des attendus nationaux et du risque de sélection inhérent aux critères élaborés par chaque université et/ou chaque filière. »

Le soutien de la motion n°3 (ci-dessous) est approuvé par 27 voix pour et 2 abstentions :

« Face à des changements nécessaires, le nouveau système élaboré dans la précipitation ne doit pas faire oublier qu’APB, supprimé à la rentrée prochaine, sert de bouc-émissaire et que dans le nécessaire effort que doit faire la Nation pour ses jeunes, toutes les autres composantes de l’enseignement supérieur doivent aussi prendre leur part. ».

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Motion du Conseil d'Administration (CA) de l'université Paris Est Créteil (UPEC), vendredi 9 mars 2018

« Le Conseil d’Administration de l’UPEC a délibéré sur les conditions de mise en place de la loi ORE.

Pour les filières qui ne sont pas en tension, le classement des dossiers des candidats constituera une importante charge de travail, inutile puisqu’à la fin les étudiants seront acceptés. Compte-tenu de la confusion actuelle dans les recommandations du ministère sur les procédures de classement, il est en outre à craindre que celles-ci mettront à terme les universités dans une insécurité juridique qu’il vaudrait mieux anticiper. Car soit les filières mettront en place des algorithmes « locaux » afin de pouvoir traiter la masse des dossiers, et la procédure risque fort d’être annulée après recours (la CNIL s’est déjà prononcée contre la gestion exclusive de l’orientation des bacheliers par des algorithmes) ; soit elles effectueront « manuellement » ce classement, et une nouvelle charge de travail s’ajoutera inutilement à toutes les charges qui pèsent sur les collègues enseignants et Biatss, lesquels ont déjà suffisamment à faire.

En conséquence, pour ces filières, le Conseil d’Administration souhaite que les directions de département et d’UFR ne procèdent pas au classement des candidatures d’étudiants. »