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Espaces négatifs : repenser la place des minorités dans l’histoire de l’art (Nanterre)

Espaces négatifs : repenser la place des minorités dans l’histoire de l’art (Nanterre)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Pauline Grazioli x Jade Norindr )

Espaces négatifs : repenser la place des minorités dans l’histoire de l’art

7 avril 2020, 10h-18h

Université Paris X Nanterre.

 

Dans une histoire de l’art qui fait abstraction des notions de genre, de race ou de sexualité, il se crée nécessairement des espaces négatifs, autrement dit, des espaces où se rejoignent ces “minorités” mises au second plan de l’histoire de l’art traditionnelle. Ces productions artistiques perçues comme “secondaires” s’écrivent dans une marge qui résulte d’une absence de représentation dans un paysage académique.

Si iels ne sont pas absent-e-s, iels sont présenté-e-s comme pendant d’une personne issue des majorités dominantes. Iels sont femmes de/compagnes de/adelphes de mais iels ne sont jamais au coeur des considérations scientifiques.

Où sont ces femmes, ces personnes racisées et / ou queer dans le milieu culturel ? Où sont-iels dans les analyses des historien.ne.s de l’art ? Eternel.le.s oublié.e.s ou simples absences ? Ces questions sont nécessaires à l’heure où les milieux militants sont de plus en plus actifs. Il s’agit de faire entrer ces personnes délaissées auparavant par le milieu de l’histoire de l’art dans une histoire plus générale et inclusive.

Se questionner sur ces non-représentations et ces espaces négatifs s’inscrit dans la nécessité d’une histoire de l’art des marges héritées des subaltern studies initiées par la recherche anglo-saxonne. Il est plus que nécessaire de questionner ces sujets là en France et surtout de donner un espace d’expression aux chercheurs et chercheuses qui travaillent dans ces domaines.

Dans un climat où le milieu muséal français se veut inclusif, quelles sont les actions concrètes ? Quid du milieu de la recherche ?

Cette journée sera l’occasion de questionner cette présence/absence des femmes, personnes racisé-es et personnes queer. Il est plus qu’intéressant de laisser la parole à des jeunes chercheuses et chercheurs dans le but de montrer la volonté de toute une nouvelle génération d’écrire une nouvelle histoire de l’art, ou du moins, donner à entendre la voix des minorités.

Cette journée d’études est ouverte aux doctorant-e-s et masterant-e-s de toutes les disciplines, prenant comme objet d’étude les représentations des femmes, personnes racisées et/ou queer. La journée est ouverte à toutes les disciplines, même si l’histoire de l’art est prioritaire. De même, toutes les périodes peuvent être couvertes à la bonne volonté des intervenant-e-s.

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Les personnes intéressées doivent envoyer leur biographie et leur proposition de communication entre 2000 à 3000 aux adresses mails suivantes gzlpauline@gmail.com et jade.norindr@gmail.com avant le 20 mars 2020.