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Écrire en petit, jouer en mineur. Marginalités littéraires, scéniques et médiatiques (1880-1914)

Écrire en petit, jouer en mineur. Marginalités littéraires, scéniques et médiatiques (1880-1914)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Marie-Astrid Charlier)

Appel à communications

Écrire en petit, jouer en mineur. Marginalités littéraires, scéniques et médiatiques (1880-1914)

12-14 octobre 2022

Université Paul-Valéry Montpellier 3, RIRRA 21 et IRIEC

 

Colloque international organisé par Marie-Astrid Charlier et Florence Thérond

en partenariat avec La Baignoire, l’écriture en travail

 

Sous la IIIe République, nombreux sont les écrivains à développer des pratiques et des postures que l’on qualifiera de mineures, parfois revendiquées comme telles, parfois subies parce qu’imposées par les rapports de force du champ littéraire, notamment pour les femmes qui peinent à s’y faire une place. 

« Petits naturalistes », symbolistes, décadents, fumistes (Zutistes, Hydropathes, Hirsutes, Je-m’en-foutistes, etc.) puis naturistes se construisent selon des logiques de sociabilités et de diffusion plus ou moins restreintes alors même que le champ littéraire entre dans la culture de masse. À côté, à rebours ou contre les quelques « grands » écrivains déjà canonisés, les grands genres, les grands formats totalisants hérités du romantisme panoramique et les circuits de diffusion mainstream (grande presse et grandes maisons d’édition), la plupart des écrivains choisissent et/ou subissent des formats réduits. Ils passent par des circuits confidentiels pour happy few ou pour écrivains refusés : petite presse, petites maisons d’édition, souvent impliquées dans des scandales littéraires comme les belges Henry Kistemaeckers et Auguste Bancart, ou encore petites scènes d’avant-garde. Avec son Théâtre-Libre, André Antoine a fait jouer nombre de pièces naturalistes, parfois proches des mouvements anarchistes, et fait découvrir le théâtre d’Ibsen et Strindberg, dont les symbolistes revendiqueront l’héritage par l’intermédiaire d’Aurélien Lugné-Poe, ancien acteur d’Antoine. Cet exemple montre la plasticité des réseaux, voire leur réversibilité, mais aussi le partage de figures tutélaires et de principes esthétiques par des groupes qui ne s’opposent finalement pas tout à fait. C’est dans cette perspective que Jean-Pierre Sarrazac a proposé de parler de « tournant naturalo-symboliste » (1999). 

Jouant tantôt le jeu de l’humilité tantôt celui de la distinction, ces écrivains se placent pour certains en thuriféraires, à l’ombre des maîtres – vivants ou morts –, pour d’autres en génies marginaux, dévoués à l’art et résistant au développement massif de la culture de masse. Mais les postures sont-elles aussi tranchées ? Petits par humilité ou petits par résistance, ces écrivains divergent par leur stratégie de communication et de légitimation. Ils partagent cependant une préférence pour les positions mineures et il n’est pas certain, à cet égard, que les valeurs qu’ils attribuent à la littérature soient aussi distinctes qu’on pourrait le penser d’abord. Réévaluer les antagonismes affichés semble du moins nécessaire pour en mesurer le sérieux et la profondeur. Certains de ces écrivains signent d’ailleurs des articles dans les mêmes périodiques, parmi lesquels Gil BlasGil Blas illustréLa Revue indépendanteLe Chat noir, Lutèce, etc. La figure de l’écrivain-artiste oisif participe d’une stratégie tout aussi médiatique que celle de l’écrivain-artisan laborieux. D’ailleurs, à l’occasion de publications choc comme le « Manifeste des Cinq » contre Zola, de procès très médiatisés ou encore de querelles esthétiques qui défraient la chronique, les petits écrivains entrent, par effraction si l’on peut dire, dans les espaces de la culture de masse.

Ces postures et ces discours s’articulent bien souvent à la promotion des « petits » genres et des petits formats : nouvelle, conte, chanson, pièces en un acte, pantomime, monologues fumistes, etc. Toutes ces petites formes développent des poétiques contre-panoramiques : écriture du détail, de la miniature, du « petit fait » vrai ou fantaisiste. Les poétiques du bref ont tantôt visé une représentation vraie du réel, avec un objectif de production de savoirs – historiques, ethnographiques, sociographiques, psychologiques, phénoménologiques – tantôt pratiqué une écriture autotélique. Mais qu’ils s’inscrivent dans un « réalisme sérieux » (Erich Auerbach) ou qu’ils revendiquent un ludisme léger, les petits écrivains et artistes de la IIIRépublique ont érigé le petit en attitude, en style de vie et en écriture. Cependant, à mesure que l’espace public se libéralise, le sens de ces postures et poétiques en mineur se modifie : se situer en marge (contrainte ou choisie), se replier sur des logiques de groupes restreints, pratiquer des genres brefs, tous ces positionnements n’ont pas la même signification au début de la IIIeRépublique, marquée encore par une forte censure, ou à la Belle Époque, quand libéralisation et liberté d’expression gagnent du terrain. 

Les liens des avant-gardes avec les arts graphiques et picturaux ont fait l’objet de nombreux travaux ces dernières années mais le domaine des arts de la scène reste peu travaillé dans ses relations avec la littérature de l’époque. Pourtant, les travaux d’Élisabeth Pillet, Sophie Lucet et Nathalie Coutelet ont bien montré l’importance de la culture orale et scénique non seulement du point de vue des sociabilités artistiques mais aussi des esthétiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Le cabaret, le music-hall et le cirque sont très fréquentés par le milieu littéraire et apparaissent comme des loci communi des fictions de l’époque. Fascinés par ces spectacles plaisants, populaires, voire époustouflants, les petits écrivains s’identifient souvent à ces artistes en marge, illégitimes (comme eux) du point de vue du canon spectaculaire. Car le paradoxe est que ces spectacles appartiennent à la culture de masse alors que leurs artistes, eux, ne sont pas considérés comme légitimes d’un point de vue artistique. Beaucoup d’écrivains ont ainsi écrit pour la scène, notamment des chansons, des pantomimes et des monologues, tandis que les arts forains et le cirque, omniprésents dans l’imaginaire fin de siècle, ont suscité pléthore de textes courts (nouvelles, poèmes, chroniques).  La spécificité et la promotion de la brièveté posent question lorsqu’on les place en regard de quelques grands textes que l’imaginaire forain et circassien a produit du côté de la culture légitime, notamment Les Frères Zemganno (1879) d’Edmond de Goncourt. 

Par ailleurs, dans les années 1880-1890, les petits naturalistes ont beaucoup adapté les romans de Zola, des Goncourt, et certains des leurs. La bataille naturaliste est aussi passée par la scène, où elle incarne l’avant-garde théâtrale, notamment chez André Antoine qui, avec son Théâtre-Libre, crée une véritable scène des refusés. Au-delà des stratégies groupales, la réécriture et l’adaptation doivent aussi être envisagées comme une quête de visibilité et de célébrité de la part de certains petits écrivains qui créent significativement des pièces en un acte. Cette forme qui a connu une grande fortune entre 1880 et 1914 mérite qu’on s’y attarde tant elle articule à elle seule des questions essentielles dans notre perspective : la circulation d’une culture du petit à l’échelle européenne avec la célèbre théorisation du genre par Strindberg, dont le projet théâtral est inspiré par Antoine ; la superposition entre des contraintes matérielles qui expliquent la promotion des « spectacles coupés » dans les théâtres à côté et de véritables choix esthétiques et dramaturgiques du côté de la concentration et de la miniaturisation. 

Autre phénomène essentiel qu’ont analysé Arnaud Rykner, Ariane Martinez et Gilles Bonnet : l’écriture pantomimique qui renaît de ses cendres dans les années 1880, notamment avec la création du Cercle funambulesque en 1888. J.-K. Huysmans, Léon Hennique, les frères Margueritte ainsi que Félicien Champsaur, Catulle Mendès et Jules Laforgue seront fascinés par un Pierrot qu’ils recréent avec l’esprit fin de siècle : nervosisme, pessimisme et goût pour le macabre. Du Pierrot naturaliste au Pierrot fumiste, les petits écrivains ont représenté, avec la pantomime, la crise de la littérature comme du théâtre. Ce petit genre apparaît en effet comme un lieu privilégié où questionner, en les articulant, les problèmes de représentation littéraire et scénique. De même en va-t-il des marionnettes : prolongeant les efforts de Louis-Edmond Duranty, dans les années 1860, pour fonder un répertoire littéraire destiné aux marionnettes à gaine, écrivains et artistes tombent sous la fascination de ce théâtre « en mineur » et entreprennent d’écrire pour lui. Louis Lemercier de Neuville développe ses vignettes satiriques, Paul Ranson, Franc-Nohain et Alfred Jarry renouent avec le comique de la farce, Maurice Donnay, Henry Somm, Albert Robida écrivent de courtes scènes pour le Théâtre d’Ombres du Chat Noir, et les frères Andhré et Jacques des Gâchons des « lumino-contes » pour leur Théâtre Minuscule. Fort de ses deux cents cinquante places, le Petit Théâtre des Marionnettes de la rue Vivienne participe d’un projet purement littéraire soutenu notamment par Paul Margueritte et Anatole France : s’afficher comme « petit théâtre » alors même qu’on joue Aristophane, Shakespeare ou les drames sacrés de Maurice Bouchor témoigne d’une volonté de s’affirmer en tant que genre et lieu mineurs, sinon anti-canoniques, ce qui n’est pas contradictoire, à la fin du XIXe siècle, avec le succès et la visibilité. 

Le colloque propose ainsi de réfléchir aux liens entre littérature, presse et scène pour apporter à l’histoire culturelle et théâtrale et y réévaluer la place des petits écrivains, des genres mineurs – souvent minorés – et des écritures de la brièveté qui ont été largement invisibilisées. 

 

            Les communications d’une trentaine de minutes pourront s’inscrire dans les axes suivants : 

  • Poétique des genres, petites formes et petits formats : nouvelle, chanson, monologue, pièce en un acte, pantomime, marionnette
  • Esthétique de la miniature
  • Postures mineures/marginales des écrivains et artistes dans l’espace médiatique
  • Écritures féminines du bref et marginalités au féminin
  • Représentations des marges (sociales, culturelles, géographiques) dans les écritures brèves 
  • Réseaux de sociabilités littéraires et artistiques à l’échelle nationale et européenne

Les propositions de communication (2000 signes maximum) accompagnées d’une courte bio-bibliographie sont à envoyer avant le 15 décembre 2021 à Marie-Astrid Charlier (marie-astrid.charlier@univ-montp3.fr) et Florence Thérond (florence.therond@univ-montp3.fr). Les réponses, fondées sur les avis du comité scientifique, seront communiquées en janvier 2022. Le colloque se tiendra à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 les 12, 13 et 14 octobre 2022.

Comité scientifique

Paul Aron, Professeur, Université libre de Bruxelles

Olivier Bara, Professeur, Université Lyon 2

Gilles Bonnet, Professeur, Université Lyon 3

Marianne Bouchardon, MCF-HDR, Université de Rouen

Nathalie Coutelet, MCF-HDR, Université Paris 8

Alice Folco, MCF, Université Grenoble Alpes

Pascale Goetschel, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Sophie Lucet, MCF, Université de Paris

Roxane Martin, Professeure, Université de Lorraine

Ariane Martinez, MCF-HDR, Université de Lille

Romain Piana, MCF, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Didier Plassard, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Arnaud Rykner, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Julien Schuh, MCF, Université Paris Ouest Nanterre

Evanghelia Stead, Professeure, Université de Versailles Saint-Quentin

Marie-Ève Thérenty, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3

 

Bibliographie sélective

BARA Olivier et THÉRENTY Marie-Ève (dir.), Presse et scène au XIXe siècle, Publications / Médias 19, 2012, URL : http://www.medias19.org/index.php?id=1283

BARA Olivier (dir.), Théâtre et Peuple. De Louis-Sébastien Mercier à Firmin Gémier, Paris, Classiques Garnier, 2017. 

BIHL Laurent et SCHUH Julien, « Les cabarets montmartrois dans l’espace urbain et dans l’imaginaire parisien, laboratoires des avant-gardes et de la culture de masse (1880-1920) », COnTEXTES [En ligne], 19 | 2017, mis en ligne le 31 décembre 2017, URL : http://journals.openedition.org/contextes/6351

BOUCHARDON Marianne (dir.), Henry Becque, prince de l’amertume, actes de la journée d’étude organisée à l’Université de Rouen en mai 2019, Publications numériques du CÉRÉdI, « Actes de colloques et journées d’étude », n°27, 2020, URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/ceredi/index.php?id=1062

BONNET Gilles, La Pantomime noire 1836-1896, Paris, Hermann, 2014. 

COUTELET Nathalie, Étranges artistes sur la scène des Folies-Bergère, 1871-1936, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, coll. « Théâtres du monde », 2015.

COUTELET Nathalie, Un théâtre à côté : La Grimace. De la Belle Époque aux Années folles, La Fresnaie-Fayel, Otrante, 2020. 

COUTELET Nathalie et MOINDROT Isabelle (dir.), L’Altérité en spectacle 1789-1918, Rennes, PUR, 2015.

DESSY Clément, Les Écrivains et les NabisLa Littérature au défi de la peinture, Rennes, PUR, 2015. 

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DUBOR Françoise, L’Art de parler pour ne rien dire. Le monologue fumiste fin de siècle, Rennes, PUR, 2005. 

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GOETSCHEL Pascale et YON Jean-Claude (dir.), Au théâtre ! La sortie au spectacle, XIXe-XXIe siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014.

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