Actualité
Appels à contributions
Dogmes et paradigmes de la marginalité dans les arts et la littérature hispanique contemporaine (Arras)

Dogmes et paradigmes de la marginalité dans les arts et la littérature hispanique contemporaine (Arras)

Publié le par Marc Escola (Source : Isabelle Billoo)

Dogmes et paradigmes de la marginalité dans les arts et la littérature hispanique contemporaine

Colloque International organisé à l’Université d’Artois, Arras

Le 29- 30 Avril 2020


 

L’objectif de ce colloque est de s’interroger sur les représentations du personnage marginal dans les arts et la littérature hispanique contemporaine. Périphérique et hors normes, la figure du « marginal » obéit à des préceptes qui changent en fonction du temps et de l’espace. De par son être et/ou sa façon d’être, le sujet marginal s’opposerait donc à un monde aux règles bien établies afin d’en redéfinir les normes ou d’en inventer d’autres.

Lorsque le texte littéraire ou les créations artistiques s’emparent de la marginalité subie ou exhibée, ils dévoilent que cette condition aux repères mouvants est capable de « rompre cette fastidieuse uniformité que notre éducation, nos conventions de société, nos bienséances d’usage ont introduite » comme le relate Diderot dans Le Neveu de Rameau.

Selon Yves Barel, la question que suscite la marginalité est aussi celle de chercher à savoir si elle «représente un phénomène nouveau et important des sociétés occidentales contemporaines, nouveauté et importance qu’il serait malaisé de percevoir en raison d’une certaine invisibilité du phénomène. Il y a question parce qu’il y a invisibilité, mais une invisibilité qui […] se laisse voir: on ne voit pas très bien ce qui est invisible, mais on voit que c’est invisible» (Voir Barel Yves, «I - La marginalité et ses miroirs» dans La Marginalité sociale. sous la direction de Barel Yvan, PUF, Paris, 1982).

Inscrits ainsi dans une temporalité discontinue, les paramètres de la marginalité offriraient donc une lecture contrastée sur des notions telles que l’anormalité, la différence, l’invisibilité, la transgression ou la subversion.

La marginalité, qui admet différentes interprétations selon le statut social, sera l’occasion pour nous dans le cadre de ce colloque, de réfléchir plus particulièrement sur sa dimension éthique et sexuelle dans notre société afin de mettre en évidence les enjeux de l’incarnation, du simulacre et de la transgression dans les expériences littéraires et artistiques contemporaines.

S’intéresser à des sujets qui incarnent une société « marginale » ou « marginalisée » tels que les gitans, les parents isolés, les étrangers, les prostituées ou les homosexuels etc…ainsi qu’à leur fonction narrative ou à leurs discours, permettrait donc de dégager une réflexion multiculturelle sur des phénomènes aussi bien linguistiques que sociétaux et culturels de nos civilisations.

Attirer l’attention sur des marginaux installés auprès de sujets «uniformes», tout à fait en accord avec des repères qui donnent sens à leur vie, est une démarche qui bouleverse la linéarité des événements puisque l’entrée en scène de ces êtres à part est capable de troubler notre quiétude salutaire.

Pareillement, penser la marginalité en tant qu’outil de réflexion implique aussi de s’interroger si ce terme est apposé quand il témoigne d’une description, d’une normalisation ou bien d’une appréciation. Or, il y aurait un travail à faire pour concevoir également la marginalité en tant qu’expérience qui défie les limites du contexte où elle surgit.

Ce colloque cherche ainsi à aborder, dans une approche pluridisciplinaire, différents aspects de la marginalité, évoqués par les arts et la littérature hispanique contemporaine, et qui reflètent une société en pleine mutation. Il s’agira donc de chercher à comprendre comment ce phénomène qui traverse les frontières est perçu ou dénoncé dans un pays voisin comme l’Espagne ou bien dans des aires plus lointaines telles que les pays de l’Amérique Latine? Quel discours, littéraire ou artistique, veillera à ne pas résumer l’individualité du marginal à des principes normalisés et standardisants? Et quelles ruptures culturelles, sociétales ou linguistiques produit l’apparition du marginal en le repensant comme l’ineffable épuisement de nos systèmes de référence?

Principaux axes du colloque

Axe 1: Les modalités d’entrée en marginalité et la rupture avec les normes.

Axe 2: La marginalité ou l’absence comme épreuve performative.

Axe 3: L’Analyse du Discours du personnage marginal.

*

Modalités de soumission

Les propositions de communication, rédigées en français ou en espagnol, sont à envoyer avec Nom, prénom, adresse mail et attache universitaire au plus tard le 15 mars 2020 aux trois adresses suivantes: carmen.pineira@univ-artois.fr, denis.vigneron@inspe-lille-hdf.fr isabelle.billoo-cadoux@univ-lille.fr sous la forme d’un résumé ne devant pas dépasser 3000 signes et comprendront un titre, un résumé, cinq mots-clés et une bibliographie indicative.

Le retour du comité d'évaluation précisera au plus tard le 22 mars 2020 si la proposition est retenue pour une communication orale (20 min + 10 min d'échange).

Le colloque donnera lieu à une publication des actes, les modalités de rédaction des textes seront précisées avec l’avis d’acceptation.

*

Calendrier

Date limite de soumission des propositions : le 15 mars 2020

Notification d'acceptation: le 22 mars 2020

Colloque: 29 – 30 avril 2020, La Maison de la Recherche, Université d’Artois, Arras.

*

Informations pratiques

Le Colloque International Dogmes et Paradigmes de la Marginalité dans les Arts et la Littérature Hispanique Contemporaine se tiendra le 29 et 30 avril 2020 à la Maison de la Recherche de l’Université d’Artois à Arras. Il est organisé par le Laboratoire Textes et Cultures (EA4028), à l’initiative de l’équipe interne COTRALIS et en collaboration avec l’équipe interne Praxis et esthétique des Arts.

*

Comité d’organisation

Isabelle Billoo, Université de Lille

Carmen Pineira-Tresmontant, Université d’Artois

Denis Vigneron, INSPE Lille

*

Comité Scientifique

Luisa Ballesteros, Maître de conférence, Habilitée à diriger des Recherches, Université Cergy-Pontoise.

Bénédicte de Buron Brun, Maître de conférence, Habilitée à diriger des Recherches, Université de Pau et des Pays de l’Adour.

Sergio Coto Rivel, Maître de conférence, Université de Nantes.

Amos Fergombé, Professeur des Universités, Université Polytechnique Hauts de France.

Sandrine Le Pors, Maître de conférence, Habilitée à diriger des Recherches, Université d’Artois.

Eduardo Ramos Izquierdo, Professeur des Universités, Sorbonne Université.

Françoise Richer, Maître de conférence, Habilitée à diriger des Recherches, Université Diderot Paris 7.