Questions de société

"La chaire est faible" (Le Mammouth déchaîné, juin 2011)

Publié le par Bérenger Boulay

Ferry sèche les cours: la chaire est faible

http://le-mammouth-dechaine.fr/

"Le Mammouth Déchaîné s'insurge contre les mauvaises manières faites à son ex, Luc Ferry, à propos de son salaire versé par l'Université alors qu'il n'y donne pas de cours.

Comité étique

Comme toujours, on s'en prend à un homme honorable sans tenir compte de ses immenses qualifications. Car, en tant qu'ancien membre du Comité d'Éthique, notre national philosophe est inattaquable sur le terrain des principes moraux. Membre du Conseil Économique et Social, il veille à son statut social et à ses économies. Président du Conseil d'Analyse de la Société au sein du Centre d'Analyse Stratégique, il analyse son intérêt et met en oeuvre une stratégie payante.
Certaines mauvaises langues (comme le site @rrêt sur Images) relèvent que Ferry se mélange les crayons dans les noms des organismes dont il est le membre si éminent : et alors ? Il faut beaucoup de mauvais esprit pour y voir le signe d'un floutage de gueule...

Ferry : un CAS social

Et surtout, ancien ministre de l'Éducation Nationale, Ferry a participé comme ses prédécesseurs et successeurs à la chasse à ces "milliers de professeurs sans élèves ". Comme les autres, à coups de bazooka il a dégommé les détachements d'enseignants vers d'autres tâches, détachements qu'il brandit aujourd'hui comme bouclier. Un expert, on vous dit, à qui on fait un mauvais procès.
À ce même titre, il est aussi au courant de l'autonomie des universités, qui interdit sa situation. La LRU n'est pas faite pour ceux qui l'ont voulue, mais pour ceux qui la subissent : un philosophe a le sens de la nuance, lui.

Résumons

Ferry cumule salaire (indû) et indemnités (1800 € pour sa présidence, et un peu plus de 3000 € du Conseil Économique et Social), mais Fillon vient de lui commander un indispensable et épuisant rapport sur la jeunesse pour justifier ces menus pourboires. Car pour un homme de la trempe de Ferry, une rémunération n'est jamais qu'un train de vie.
Matignon et lui ont omis, malgré des relances, de régulariser sa situation, faisant payer à une université le salaire d'un conseiller ministériel.
Parce que pour eux, la nation est au service de l'État, pas l'inverse.

Et on vient lui chercher des poux dans la mini-vague. C'est bas.

Pour en finir avec l'ignoble campagne de calomnie contre ce phare de la pensée, voyez-le dans son meilleur rôle (le clignotant du bon-sens près de chez nous) sur une vidéo édifiante jointe à un article exemplaire du remarquable site patriote Brave Patrie."

***

Lire aussi: L. Ferry  sèche ses cours, mais qui va payer la note?