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Journée d'études :

Journée d'études : "Des gestes aux mots : corpus, intertextualités et méthodologies croisées" (Nice)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Mélanie Mesager)

Journées d’études : « Des gestes aux mots : corpus, intertextualités et méthodologies croisées »

10 et 11 avril 2019

Date de publication : 28 février 2019

 

Lieu : Université Côte d’Azur – Campus Carlone, Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, 98 bd Édouard Herriot, Nice.

 

PRÉSENTATION

Les journées d’études « Des gestes aux mots : corpus, intertextualités et méthodologies croisées » ont pour objectif de proposer un espace d’échange et de débat aux chercheurs qui tentent d’articuler les champs d’étude respectifs de la danse et de la littérature. Comment, et au prix de quelles adaptations, la recherche en danse peut-elle s’approprier des outils formulés pour l’étude d’un corpus textuel ? Réciproquement, de quelle manière appréhender la mobilisation de catégories et d’outils élaborés en vue d’étudier des œuvres chorégraphiques, pour accompagner les recherches qui envisagent les gestualités latentes des œuvres littéraires ? Dans quelle mesure peut-on circonscrire le geste par des modes d’expression langagiers, et ainsi penser l’incorporation des pratiques d’écriture ?

L’enjeu de ces journées d’études internationales sera de mettre en évidence la multiplicité de ces croisements, afin d’initier un dialogue fécond entre doctorants, chercheurs et artistes – en danse, littérature, linguistique et arts du spectacle – dont les recherches croisent ces champs disciplinaires.

 

Les propositions d’intervention s’inscriront dans les axes suivants :

  • Des méthodologies intertextuelles. Comment le flou terminologique autour de cette notion d’intertextualité, qu’il convient de réinvestir hors du champ littéraire, permet de la repenser en vue de l’étude des pratiques chorégraphiques ? Quelles références mobiliser pour la mettre en pratique, tout en l’envisageant dans un va-et-vient entre l’étude des sources textuelles sous-jacentes à la production d’une œuvre chorégraphique et celle de leur réception par le spectateur de danse ? Cette perspective, qui se propose comme un support à l’analyse d’œuvres aux formats hybrides, requiert cependant d’être discutée afin d’en déterminer les limites épistémologiques. Jusqu’où peut s’établir sa pertinence, lorsqu’elle est appliquée, dans un même mouvement sémiotique, à toute forme de manifestation sensible ?
  • Corps et langage. En dépassant l’opposition entre « danse » et « langage », il s’agira également de formuler de nouveaux outils pour conjuguer le point de vue chorégraphique au point de vue linguistique. L’expérience sensible de la parole, analysable en terme d’Effort labanien, la transitivité référentielle du geste et les notions qui contribuent à décrire ensemble corps et langage, seront autant d’éléments qui nous permettront d’interroger les glissements de sens subtils perçus dans une œuvre qui chorégraphie le langage verbal. Quels outils sont alors à construire pour penser cette réunion, et les nouveaux systèmes d’oppositions soulevés par un tel postulat ?
  • Quels objets d’étude ? À partir de quelles perspectives – poïétiques, esthétiques, du point de vue de l’artiste, du spectateur/lecteur ou du chercheur – peut-on définir ce qu’est un texte de danse ? Des livrets d’opéra aux biographies de danseurs, du script d’une pièce aux recueils poétiques édités par des chorégraphes, les pratiques textuelles et discursives qui entourent les œuvres ou témoignent de l’expérience du geste sont nombreuses et particulièrement centrifuges. Ces corpus, encore relativement peu défrichés, participent au développement d’un imaginaire kinésique ou se proposent comme support de consignation d’une pratique gestuelle, sous la forme d’une coprésence explicite des corps et des mots, en guidant des effets de reconnaissance ou en mobilisant des formats d’écriture qui tendent à restituer, à même la matière du texte, les traces et les élans d’une gestualité latente.
  • Un spectateur-lecteur ? Comment envisager, dans une perspective pluridisciplinaire, la réception de ces objets hybrides – œuvres chorégraphiques nourries de pratiques textuelles, textes irrigués par un imaginaire de la gestualité ? De quelle manière intégrer à l’étude de ces corpus la réception de ces œuvres par un spectateur/lecteur ?
  • Réflexions méta-méthodologiques. Il s’agira aussi de mettre en avant les impasses éventuelles liées à l’émergence d’interrogations hors champ disciplinaire – comment elles parviennent à s’y insérer et à les renouveler, quelle légitimité elles acquièrent – afin de construire les outils nécessaires pour les dépasser.

 

Modalités de soumission :

Ces journées d’études seront organisées autour de tables rondes, qui associeront systématiquement intervenant-e-s, discutant-e-s, président-e-s de séance et public. Les propositions d’intervention se présenteront sous la forme de questions de recherches argumentées (2500 signes) ainsi que d’une bibliographie de références – ouvrages, œuvres chorégraphiques – qui seront déposées sur un Drive. Cette plateforme numérique est pensée comme un espace d’échange des participants autour de leurs questions de recherche, de leurs bibliographies et des textes qui leur semblent essentiels au façonnement de leurs travaux. Les intervenants invités seront conviés à y participer, de sorte que ces journées constituent la première étape d’un groupe de travail collectif et interuniversitaire, en vue de l’élaboration de nouvelles rencontres durant les années à venir.

 

Les propositions seront à envoyer, avant le 28 février 2019, à l’adresse suivante :

dgam.journees2019@gmail.com

 

 

 

Comité scientifique :

Gauthier Céline, Université Côte d’Azur, CTEL

Godfroy Alice, Université Côte d’Azur, CTEL

Mesager Mélanie, Université Paris 8, EDESTA

Philipart Marie, Université Côte d’Azur, CTEL