Critique n° 886 : La traduction, art de l'intranquillité
96 pages
ISBN : 9782707346926
12.00 €
La traduction a longtemps été définie comme un art – mineur. Récemment tirée de son statut ancillaire, elle a été ceinte d’une double auréole épistémologique et éthique, avec pour mission de réunir une humanité séparée depuis Babel. Cette irénique euphorie est vite retombée et le mot « passeur » est passé de mode. Mais l’intérêt porté à la traduction est plus vif que jamais. Car ses enjeux sont non seulement linguistiques, littéraires ou philosophiques, mais politiques, économiques, géostratégiques. Les travaux qui lui sont consacrés, en renonçant à l’apologétique, ont gagné en acuité critique. Faisant intervenir plusieurs disciplines des sciences humaines aux côtés des études littéraires, de la linguistique et de la philosophie, ils donnent une nouvelle profondeur de champ à la réflexion née des questions de traduction.
De ce renouveau, le présent numéro de Critique se veut l’écho.
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Sommaire
Maël RENOUARD : Du traducteur cleptomane au traducteur tennisman
Guillaume CONDELLO : Le Shijing, une traduction impossible ? Pound, Auxeméry, Vinclair
Jean-Charles VEGLIANTE : La traduction, un « art » pas si solitaire…
Marc LEBIEZ : Traduire, dit-elle
ENTRETIEN
Tiphaine SAMOYAULT : L’agonistique du traduire
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Camille CHAMOIS : Avatars du perspectivisme. Pierre Déléage lecteur de Viveiros de Castro
Andrei MINZETANU : Comment sortir de la « barbarie critique » ? Bruno Latour, prophète de la postcritique
NOTE
Daniel GROJNOWSKI : Du sacrilège à la désespérance : le rire dans tous ses éclats