Questions de société
Coordination Nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires (CNESU) le 21 mai 2012

Coordination Nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires (CNESU) le 21 mai 2012

Publié le par Bérenger Boulay

Première Coordination Nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires (CNESU) du 21 mai 2012 - Lundi 21 mai, Bourse du Travail, Salle Ambroise Croizat, 3 rue du château d’eau, Paris 10e, 10h-18h :
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La CNESU est ouverte à tous les collègues qui souhaitent y participer (étudiants, Biatoss, enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs), même sans mandat, en s'inscrivant avant le samedi 19 mai minuit à : individuels.cnesu1@cnu.lautre.net

Aura un mandat toute personne, salariée ou étudiante, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche entrant dans l'une des quatre catégories suivantes :
1) mandatée par une Assemblée Générale ou Coordination locale ou Intersyndicale locale d'un établissement public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) ou d'un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST)
2) mandatée par une Fédération ou Union syndicale nationale de l'ESR  ou des EPST
3) mandatée par un syndicat d'établissement de l'ESR ou d'un EPST
4) mandatée par une association professionnelle, société savante, réseau scientifique ou collectif militant intervenant dans le domaine l'ESR
Les mandats sont à envoyer à cette adresse avant le samedi 19 mai minuit : mandats.cnesu1@cnu.lautre.net
Ils seront affichés sur ce site : http://www.cnu.lautre.net

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La première Coordination Nationale des Établissements Scientifiques et Universitaires (CNESU) du 21 mai 2012 aura lieu au début d'une période de débats sur la reconstruction du service public de la recherche et de l'enseignement supérieur : de multiples réunions associatives et syndicales sont prévues dans les prochaines semaines, des négociations entre le gouvernement et les syndicats annoncées pour la fin juin et le mois de juillet, des Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, à l'initiative du gouvernement, dans les prochains mois.

Dans cette conjoncture particulière, nous proposons d'organiser le travail de la CNESU de façon à aboutir à la publication, dès la fin du mois de juin, d'un "Rapport CNESU 2012" sur les réformes nécessaires dans l'enseignement supérieur et la recherche. Cela rend indispensable de prévoir dès maintenant l'organisation d'une deuxième rencontre de la coordination nationale, aux alentours du 20 juin, afin de prolonger l'impulsion donnée par la première et d'achever le travail d'élaboration de ce rapport qui pourra ainsi servir de référence à tous, dans les négociations et débats qui suivront.

A cette fin, nous demandons à l'ensemble des collectifs et organisations qui seront représentés par des personnes mandatées à la coordination nationale du 21 mai ou qui, sans pouvoir y être représentés, souhaitent y participer par le seul envoi de contributions écrites, de nous faire parvenir avant le samedi 19 mai, minuit, des textes  argumentés et développés, au besoin sur plusieurs pages, chacun centré de préférence sur un sujet, quitte pour un même collectif à envoyer plusieurs textes de ce type sur des sujets différents. Une liste indicative de sujets est annexée au présent communiqué : cette liste est provisoire ; chaque collectif ou organisation peut demander d'y ajouter d'autres sujets en écrivant à cette adresse . C'est la coordination nationale qui fixera en temps utile, au vu des textes envoyés et des débats, le sommaire et le plan détaillé du futur "Rapport CNESU 2012".

Les textes envoyés peuvent être de trois formats :
- des textes courts ( < 5000 signes ) et généraux de type "motion" amendable par la CNESU en cas d'acceptation de sa part
- des textes longs (< 30 000 signes) de type "analyse", non amendables par la CNESU et qu'elle pourra simplement accepter en l'état ou rejeter.
- des textes courts ou longs, de type "témoignage" ou "expérience locale", non amendables par la CNESU et qu'elle pourra simplement accepter en l'état ou rejeter.

Seuls les textes déjà validés par des collectifs et des organisations seront examinés par la coordination nationale en vue de leur insertion dans le "Rapport CNESU 2012" : Assemblée Générale ou Coordination locale ou Intersyndicale locale d'un établissement public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) ou d'un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) - Fédération ou Union syndicale nationale de l'ESR  ou des EPST - Syndicat d'établissement de l'ESR ou d'un EPST - Association professionnelle, société savante, réseau scientifique ou collectif militant intervenant dans le domaine l'ESR

Ces contributions seront adressées en précisant le format choisi (motion, analyse, témoignage) avant le samedi 19 mai, minuit, simultanément à la liste de discussion ouverte à tous [Prep.Coord.Nat] :   ainsi qu'au comité d'organisation de la CNESU à :


Annexe : Liste indicative et non limitative de points à traiter ; elle est issue de la fusion des appels du 23 février 2012 et du 30 avril 2012 ainsi que d'ajouts du comité d'organisation :

Remplacer la loi LRU (loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités), qui n’est pas amendable car inspirée par une politique contraire aux principes d’indépendance, de collégialité et de démocratie qui sont ceux des universitaires et des chercheurs. La Conférence des Présidents d’Universités (CPU) porte une responsabilité historique dans les désordres causés par cette fausse autonomie. Elle ne saurait parler au nom des universitaires et doit cesser d’être le principal interlocuteur du Ministère. Il faut abroger de la LRU et le Pacte pour la Recherche en relation avec l’élaboration d’une nouvelle loi rétablissant l’unité du service public d’enseignement supérieur et de recherche, instituant un véritable équilibre des pouvoirs au sein de l’Université et de la Recherche dans le respect du Statut Général de la Fonction publique, et dans le cadre d’une gestion nationale des personnels.
Abroger le décret du 23 avril 2009 modifiant le statut des enseignants-chercheurs. Garantir aux enseignants-chercheurs qu’au moins 50% de leur temps de travail sera consacré à la recherche, proscrire toute modulation à la hausse de leurs services et supprimer la nouvelle évaluation individuelle quadriennale.
Abroger le Décret n° 2002-682 du 29 avril 2002 et sa réforme de janvier 2012 relatifs aux conditions générales d’évaluation, de notation et d’avancement des fonctionnaires de l’État, qui instituent une machinerie évaluative inutile, opaque, clientéliste dont les seules finalités sont de produire des justifications aux restrictions budgétaires et fermetures de services, dont sont victimes des parties croissantes du pays et de sa population.
Rouvrir en urgence le dossier de la formation des maîtres, assurée conjointement par les IUFM (dont c’est la mission) et les UFR, non pour en réduire le coût par tous les moyens mais en donnant une réelle priorité à l’amélioration de l’enseignement primaire et secondaire, dans un cadre national fondé sur le recrutement par concours de fonctionnaires d’État à la hauteur des besoins.
Élaborer un plan pluriannuel de création de postes et un programme de résorption de la précarité pour les universités et les organismes de recherche (administration, services techniques, enseignement, laboratoires, équipes de recherche) inscrit dans la perspective d'une convergence (rémunération, avancement) des agents non titulaires avec les fonctionnaires.
Garantir à tous nos organismes de recherche les moyens humains et financiers nécessaires à leur indépendance, leur développement et leur rôle national de structuration sur tout le territoire de la recherche à court et à long terme.
Revenir à un traitement équitable entre universités pour satisfaire à l’exigence d’un enseignement et d’une recherche de qualité sur tout le territoire, au service des étudiants.
Doter tous les établissements d’Enseignement supérieur et de Recherche de trois conseils décisionnaires avec un nombre suffisant de membres, où les élus des personnels et des étudiants soient largement majoritaires (supérieur à 80%, élus au scrutin au plus fort reste), et limiter l’empilement des structures, afin de rester au plus près de ceux qui assurent effectivement la mission de service public qui leur est confiée.
Redonner confiance à tous les personnels en mettant fin aux dispositifs qui créent des discriminations et un climat de concurrence permanente : agences de pilotage et d’évaluation, recours massif aux statuts précaires (y compris pour les doctorants et les jeunes docteurs), différenciation des carrières par le jeu de primes dont l’attribution relève le plus souvent du clientélisme.
Améliorer les conditions de vie des étudiants par une politique ambitieuse et de long terme, impulsée par l’État et les Régions. Trop d’entre eux vivent et étudient aujourd’hui dans des conditions indignes d’un pays qui souhaite augmenter le nombre de ses diplômés de haut niveau.
La connaissance et la recherche ne sont pas des marchandises. Tout citoyen doit pouvoir suivre - gratuitement - les enseignements dispensés à l’université, qu’il soit en formation initiale ou salarié/chômeur. Les universités doivent mettre en place des formations adaptées aux horaires aux salariés, ainsi que des enseignements gratuits de rattrapage de niveau secondaire/lycée permettant accéder aux premiers cycles universitaires. La formation continue ne peut exiger des droits spécifiques qu'aux salariés envoyés par leurs entreprise pour suivre une formation.
Abroger le décret Guéant du 31 mai 2011 et son récent complément. En finir avec la politique inique de sélection et de restriction de l’accueil des étudiants étrangers dans nos universités.
Institutionnaliser le respect des spécificités du domaine des Lettres et sciences humaines : Les recherches et publications en Lettres & sciences humaines (LSH) ont besoin de la plus grande liberté intellectuelle possible pour simplement exister et être utiles à la société démocratique  ; défendre ces libertés intellectuelles tant par un service public d'enseignement supérieur et de recherche libre et accessible à tous que par des formes d'organisation éditoriale favorisant l'autonomie des chercheurs... c'est défendre la culture démocratique.
Réformer les voies d'accès au corps des professeurs des universités des sections 1 à 6 telle manière que les enseignants chercheurs des sections CNU 1 à 6 sortent du régime dérogatoire qui leur est imposé et rejoignent le régime de droit commun appliqué aux 71 autres sections CNU. Et, pour toutes les sections, changer immédiatement l'intitulé du corps des Maîtres de Conférences en corps des Professeurs d'Université de classe 3, pour harmonisation avec les terminologies internationales, puis ouvrir des négociations sur la fusion des deux corps en un corps unique des Professeurs d'Université.
Défendre le cadre commun d’activité et des emplois statutaires en tous lieux du territoire. Cela implique la fin des financements sur appels d’offre, la fin de la politique de « l’excellence » comme système de sélection, d’exclusion et de précarité (Idex, Equipex...), la fin de la mise en concurrence des établissements, des services et des personnels, la fin du processus de concentration des universités (fusions et rapprochements forcés) et de leur pilotage par des superstructures sur lesquelles ne peut s’exercer aucun contrôle démocratique (PRES, Projets IDEX, etc.).
Supprimer des instruments de main mise politique et néo-managériale sur le système universitaire notamment l’ANR et l’AERES qui portent atteinte aux libertés universitaires et à la recherche, la CPU qui n’a pas à s’ériger en lobby patronal du monde universitaire et la CP-CNU qui doit être redéfinie dans une réforme globale du CNU tenant compte des suppressions précédentes de même que du CoNRS.
13 mai 2012
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Le comité d'organisation est formé des 66 initiateurs de l'appel à réunion de la première Coordination Nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires (CNESU) du 21 mai 2012 - Lundi 21 mai, Bourse du Travail, Salle Ambroise Croizat, 3 rue du château d’eau, Paris 10e, 10h-18h :

Bruno Alonso (CNRS, Montpellier, SUD Éducation) - Michel Barthélémy (EHESS, CNRS) - Ali Boulayoune (Univ. de Lorraine, Snesup-FSU) - Pierre Brezellec (Univ. Versailles). - Thomas Blossier (Univ. Lyon 1, SUD Éducation) - Laurence Boy (Univ. Nice) - Stephen Bouquin (Univ. Amiens) - Françoise Brunel (Paris 1, MCF honoraire, SNESup-FSU) - Serge Brunet (Univ. Montpellier III, IUF, CTHS) - Philippe Casin (Univ. Lorraine, Sup’Recherche) - Marie-Claude Charpentier (Univ. de Franche-Comté, SUD Éducation) - Sergio Chìbbaro (Univ. Paris 6, FERC Sup CGT) - Céline Clément (Univ. Strasbourg, FERC-Sup CGT) - Sylvie Commaret (Univ. Lyon 1) - Vincent Cousseau (Univ. Limoges, Snesup-FSU) - Pascal David (Univ. Paris 7, SUD Éducation) - Sophie Desrosiers (EHESS, Snesup-FSU) - Olivier Dezellus (Univ. Lyon 1, SLR) - Aurélien Djament (CNRS, Sntrs-CGT) - Nathalie Dompnier (Univ. Lyon 2, Snesup-FSU) - Pascale Dubus (Univ Paris 1) - Michel Fodimbi (Univ. Lyon 1, Snesup-FSU) - Gilles Frapper (Univ. Poitiers, SUD Éducation) - Nicolas Fressengeas (Univ. Lorraine, ObstinéEs) - Jean-Luc Gautero (Univ. Nice, SUD Éducation) - Fabien Guillot (Univ. Caen), - Hervé Guyon (Univ Psud, Sud Éducation, AFM). - Georges Grekos (Univ. Saint-Etienne, FERC Sup CGT) - Ozgur Gun (Univ. Reims, Snesup-FSU, AFEP) - Jean-Luc Hanus (ENSI Bourges, SUD Éducation) - Pierre Jobard (Inalco, FERC Sup CGT) - Cecile Kovacshazy (Univ. Limoges / Univ. Brême) - Jacques Kergroach (Univ. Paris 6, retraité) - Annie Lacroix-Riz (Univ. Paris 7, émérite, Snesup-FSU). - Léa Lima (CNAM, FERC Sup CGT) - Olivier Le Cour Grandmaison (Univ. d’Evry) - Florence Le Priol (Univ. Paris-Sorbonne, SNPTES-UNSA) - Olivier Long (Univ. Paris 1) - Arnaud Mace (Univ. Franche-Comté, FERC Sup CGT) - Jean-Marie Maillard (Univ. Paris 6, CNRS, SNCS-FSU) - Isabelle Marilier (Univ. Aix-Marseille, retraitée, FERC Sup CGT) - Etienne Matheron (Univ. d’Artois) - Christophe Mileschi (Univ. Paris 10) - Mikael Motelica (Univ. d’Orléans, SUD Éducation) - Christophe Mouchiroud (Univ. Paris 5, SUD Éducation) - Philippe Nabonnand (Univ. Lorraine, SNESup-FSU) - Frédéric Neyrat (Univ. Limoges) - Julie Patris (Univ. Marseille, SUD Éducation) - Sylvain Piron (EHESS) - Jean-Louis Perrault (Univ. Rennes 1, SNPREES-FO ) - Dominique Pradelle (Univ. Clermont-Ferrand 2) - Joel Pothier (Univ. Paris 6, SUD Éducation) - Stéphane Rohrbach (Univ. Paris 6, FERC Sup CGT) - Manuel Rebuschi (Univ. Lorraine, SNESup-FSU, ObstinéEs) - Nicole Roux (Univ. de Bretagne Ouest, SUD Éducation) - Michel Savaric (Univ. de Franche-Comté, SUD Éducation) - Céline Ruet (Univ. Paris 13) - Gérard Streletski (Univ. Lyon 2, Snesup-FSU, SLU, SLR) - Fabien Tarrit (Univ. Reims, SnesUp) - Romain Telliez (Univ. Paris 4 - Sorbonne, SNPREES - FO) - Jérôme Valluy (Univ. Paris 1, FERC Sup CGT) - Laurence Vanoflen (Univ. Paris Ouest Nanterre) - Chloé Anne Vlassopoulou (Univ. Amiens, Snesup-FSU) - Sylvie Wolf (Univ. Paris 6, SUD Éducation) - Hassina Zeglache (Univ. Lille 1, Snesup-FSU) - Caroline Zekri (Univ. Paris 12, SIES)