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Bilinguisme, plurilinguisme et francophonie : mythes et réalités

Bilinguisme, plurilinguisme et francophonie : mythes et réalités

Publié le par Marc Escola (Source : Biennale de la langue Francaise)

La Biennale de la Langue Française (BLF), association avec statut consultatif auprès de la Francophonie, a été fondée en 1963. Un soutien pour ceux qui font la promotion de la langue française dans sa diversité et dans la diversité des cultures, la BLF réunit des linguistes et des littéraires ainsi que d’autres experts de divers secteurs de la francophonie. Depuis la première Biennale à Namur en 1965, l’association a réalisé plusieurs publications. 

Nous avons le plaisir de vous annoncer notre projet le plus récent avec les Presses Universitaires de Montréal (PUM) pour un volume basé sur le plurilinguisme. Le prix "Langues en dialogue" a été décerné à ce projet par l'Organisation Internationale de la Francophonie.

 Bilinguisme, plurilinguisme et francophonie : mythes et réalités

Comme Edouard Glissant qui « écrit en présence de toutes les langues du monde », chacun d’entre nous situe aujourd’hui sa langue dans un réseau d’autres langues, celles qu’on pratique ou qu’on entend au quotidien. Cette danse des langues fait à la fois leur bonheur, par les nouveaux métissages qui naissent, et les nouvelles diversités qui en résultent, et leur malheur, par l’accélération de leur disparition, la mondialisation et la circulation accrue des langues constituant l’un des accélérateurs de la mort des langues. C’est cette condition plurilingue de l’homme du XXIe siècle que nous nous proposons d’explorer, en nous attachant plus particulièrement à l’observation de ces jeux subtils entre les langues dans l’espace francophone.

La question se pose d’abord à un niveau institutionnel et politique : comment le statut des langues officielles décident-elles de leur position ? Comment les politiques des langues se traduisent-elles dans les espaces sociaux, économiques ou institutionnels ? Quels équilibres de pouvoir naissent des rivalités entre les langues, et de leurs positions respectives sur l’échiquier mondial ?

Ces politiques des langues, intrinsèquement liées à l’espace des relations internationales, a un impact direct sur les champs éducatifs et professionnels : les choix faits dans les systèmes éducatifs nationaux portent les traces du passé, mais aussi les rêves d’avenir d’une société. De même, la perception du bilinguisme à l’école, ou de certains bilinguismes, trahit des valeurs sociales et politiques. Le monde du travail est lui aussi, enfin, pris dans un réseau de relations spécifiques, économiques et/ ou symboliques, entre les langues.

Le plurilinguisme comme espace de tension et réseau de relations entre les langues traverse, ensuite, de manière plus large le monde social : comment une diglossie s’organise-t-elle ? Comment la sociolinguistique contribue-t-elle à donner des repères dans les modalités de mobilisation des langues ? OU encore : quels groupes sociaux réunit une langue ? De ce point de vue, il peut être intéressant de distinguer la langue du dialecte ou du parler, par exemple.

Enfin, le changement de paradigme contemporain, qui fait du plurilinguisme la condition de l’homme du XXIe siècle, interroge les productions symboliques et littéraires en particulier : tout écrivain apparemment monolingue est habité par les langues qui l’environnent, pour paraphraser Glissant. Comment cela affecte-t-il son écriture ?

« Le bilinguisme est une école de tolérance et une voie de survie. Il revêt l'importance des démarches fondatrices. Au-delà du sens de la relativité des choses qui dégage les horizons et favorise tous les apprentissages, il permet d'acquérir ce qu'il faudra bien appeler un jour par son nom : un sens civique planétaire. » (Amin Maalouf)

Ce qui est vraiment spécifique dans le plurilinguisme est qu’il est considéré comme un phénomène mondial qui répond aux besoins de la société actuelle.

Ces besoins s’expriment dans plusieurs sphères de l’activité humaine : communication, relations, échanges, mobilité dans le monde et qui sont à l’origine de ce que l’on appelle aujourd’hui le contact de langues. 

Protocole de rédaction :

Longueur attendue : 3000 à 4000 mots (approximativement 12 à 15 pages en double interligne, y compris les notes et la liste des références)

Style MLA (auteur-date) avec une bibliographie des travaux cités et des notes de fin de chapitre (pas de notes de bas de page).

Chaque article sera soumis à une première évaluation par le comité scientifique de la Biennale, puis à un peer-review par les PUM. L'auteur d'un article retenu doit devenir membre de la Biennale pendant l'année 2021.

Articles à adresser à : biennale2019@gmail.com avant le 2 août 2020 en vue d’une publication en 2021.